Le jeu en vaut-il la chandelle ?

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Le premier coup partit. Je ne put retenir un frémissement de douleur. Le fouet me taillada le dos si fort que je faillit m'évanouir. Je puisais dans mes forces pour rester droite, pour ne pas perdre la face devant mon ennemi.

-Un !

Le prince commença à compter. Je sentais la joie triomphante de me punir devant la princesse dont il se délectait.

Au 2ème choc,  je me rappela que je devais protéger mon amante, la princesse. Si ce monstre au fouet ne lui faisait pas de mal, alors je devait supporter ce châtiment et survivre.

 Survivre pour ma princesse.

Je la voyait à côté de ses gardes prêts à la retenir à tout moment. Sa mine horrifiée me tordit le cœur. Ma plus grande peur était de la voir souffrir.

Au 5ème coup du prince, le sang commença à couler le long de mes côtes. Les perles rubis s'écrasèrent sur la terre froide et boueuse où mes membres tremblaient. La bouche du prince se tordit en un rictus de folie vicieuse. Le vent enflamma mes marques sanguinolentes. Je savait que j'essayerait de tenir mais je ne pût résister lorsque la botte cloutée du prince s'abattit sur mon dos meurtri. Je m'étalais sur le sol sanglant. Ma respiration me manquait. J'était aveuglée par la terre et les larmes. J'entendit la princesse crier et le bruit des armes noires sortir des fourreaux des soldats pour s'interposer entre elle et l'injustice de mon agonie.

La main vengeresse du prince m'agrippa mes cheveux marron de sang et me releva la tête pour me forcer à regarder le visage trempé de larmes de la princesse et son doux visage maintenant tordu de souffrance.

Ma vue, brouillée de larmes, s'éclaira subitement et je vit la fureur me monter et la haine meurtrière m'anima.

Cet homme, persécuteur de mon amour, allait goûter à la souffrance.

-Tu ne sais pas de quoi je suis capable, me murmura-t-il, jouissif.  Tu ne voudrais pas que la princesse ne souffre elle aussi ?

-Tu es un monstre, je préfère me faire battre au fouet que de te laisser la toucher. Tu ne sais pas qui je suis. Je suis puissante. J'ai les moyens de te faire tom...

Il ne me laissa même pas finir. Me poussant dans la boue, il finit son maudit travail.

Le sang éclaboussa mon visage qui affichait un sourire en coin .

Je n'avais plus peur.

Les cris de la princesse redoublèrent.

Je n'avais plus peur.

Le prince cruel me déchirait la peau.

Je n'avais plus peur.

Le sel qu'il versa sur mes blessures me brulaient.

Je n'avais plus peur. 

Les punitions de l'amour [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant