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(je compte sur vous pour utiliser votre meilleure imagination, pour voir un lotus au lieu d'une rose)

08h54, Beacon Hills Memorial Hospital.

Je médite les paroles de Peter, rêver d'un inconnu est étrange mais rêver d'un inconnu plusieurs fois, c'est totalement bouleversant, je l'admets.
Mais de là à penser qu'il y a une sorte de force mystique qui nous pousse à être ensemble, c'est fou.

— Il doit y avoir une explication scientifique à tout ça, peut-être qu'un psy serait capable de nous dire ce qui se passe.

C'est ce qu'il y a de plus sensé à faire, on peut bien élaborer des centaines de théories fantastiques, ça ne me satisfera pas, ça ne me rassurera pas.

— Il y a quelque chose que tu ne sais pas.

De cette phrase, le quarantenaire a su rediriger toute mon attention sur lui. Je suis curieuse de découvrir un détail, qui m'a peut-être échappé par inadvertance.

— Alors je sais que ça va te sembler fou, mais tu es une grande fille et je suis sûr que tu accepteras ce que je vais te dire, sans faire de bruit.

Je devine sans peine qu'il ne veut pas que j'attire l'attention sur lui, car c'est ici que je découvre que c'est un putain de stalker, et qu'il me regarde dormir toutes les nuits.

— Je suis un loup-garou, il fait luir ses yeux.

— Sainte Marie, putain de merde !

C'est les yeux qu'il a dans mes rêves, je savais que je n'étais pas folle !
D'accord, ça n'explique pas pourquoi nos rêves sont raccord, mais ça m'avance pas mal.

— Crache le morceau.

— A propos de ?

— Qui d'autre s'amuse à crier à la lune avec toi, tu ne peux pas être le seul de ta catégorie.

— Tu es perspicace. Ton ami, Scott et mon neveu, Derek, sont tous les deux des loups.

— Ça craint pour Styles, je croyais qu'ils étaient du genre à tout faire à ensemble. Je tente de détendre l'atmosphère.

Maintenant que je suis dans la sauce, reste plus qu'à trouver mon rôle dans ce merdier.

— Dis-moi exactement quand tes rêves ont commencé.

— Après qu'on s'est vu devant le lycée. Et il se sont répétés à un rythme régulier les nuits d'après.

— Pareil pour moi. Maintenant, je veux que tu me racontes le contenu exact de chaque rêve.

Ok, patron.
Il faudra lui remettre les aiguilles à l'heure celui-là, j'accepte de travail avec lui, pas pour lui.

— Le premier jour, j'étais ligotée sur le terrain de sport du lycée. Toi et Lydia étiez présents quand je rôtissais.

— Je le savais ! J'ai vu la même chose. À un détail près, c'était comme si j'étais hors de mon corps, je n'avais de contrôle sur rien.

— La deuxième nuit, à peu près le même scénario, sauf que nous étions dans une maison abandonnée, dans la réserve. Et qu'à la fin, quelqu'un a essayé de me sauver, disclaimer : c'était trop tard.

— Derek, il explique sous mon regard confus : c'est lui qui a essayé de te sauver.

Retournement de situation, plus on est de fou, plus on rit.

— La troisième, j'étais chez McCall et la suite tu la connais.

Il acquiesce silencieusement, et je me rends compte à ce moment, à quel point cette histoire de cauchemars en série est carrément déjanté.

— Aujourd'hui était de loin le plus bizarre d'entre eux. Il y a avait une sorte d'homme, c'était comme si mes yeux étaient incapable de voir son visage – je savais qu'il en avait un mais quand je le regardais, j'étais dans l'incapacité de le discerner – il m'a tendu un lotus qui a ensuite pris feu, puis il m'a murmuré une phrase.

— Tu serais en mesure de te souvenir de ce qu'il t'a dis ?

— Trois choses qui ne restent jamais longtemps cachées..

— Le soleil, la lune, la vérité. Il me coupe.

Attendez, comment est-ce qu'il connait ça ?
Est-ce que l'esprit est apparu dans son rêve aussi ?

Voyant mon air perplexe, il explique : c'est un mantra bouddhiste que certains loups utilisent pour maintenir leur calme, rester sous contrôle.

C'est au summum de la bizarrerie, mais ça me fait du bien d'en parler, avec quelqu'un qui ne me dis pas que je suis folle et qui vit la même chose.

— Avant de venir ici, j'ai fait un rêve aussi, différent du tiens mais il se peut que ce soit lié ; c'était un soir de pleine lune et j'étais devant un arbre. Dis comme ça, ça a l'air insignifiant, mais il y avait quelque chose de magnétique et je ne pouvais pas me détourner de l'arbre en question.

— Maintenant que tu le dis, c'est vrai  que tous les rêves se passent un soir de pleine lune.

Plus j'y pense, plus j'ai peur de ce qui nous attend ensuite.
Maintenant que je sais que les loups existent, je ne sais quelle autre créature peut rôder dehors et est, peut-être, à l'origine de ce foutoir.

— Il faut qu'on en discute avec Martin. Peter se lève.

— Lydia, pourquoi ?

— Tous les deux, nous avons rêvé l'un de l'autre, et Martin était présente dans les rêves. En plus, en tant que banshee, elle est plus sensible à ce genre de phénomène.

— Manquait plus que ça, Lydia qui crie à la mort. Ouais, il serait judicieux de connaître son point de vue, c'est vrai.

Je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé moi-même, mais si Lydia était présente à chaque fois, il doit bien y avoir une raison !
Je sens que tous les deux, nous allons former une excellente équipe – jusqu'à ce que je décide d'arrêter les investigations –

— D'ailleurs, je ne t'ai pas demandé, qu'est-ce que tu fiches ici ? Peter interroge, soudain curieux.

— Tu ne sais pas ?

— Puisque je te le demandes.

— Je croyais que tu le savais, vu que tu es venu directement à ma rencontre.

Il me lance un regard du genre "je suis un loup je te le rappelle" et je devine qu'il a les ressources nécessaires, pour me retrouver où que je sois dans la ville.

— Ma maison a pris feu.

— Ce qui explique ton odeur.

Le tact et lui font deux, même pas un "désolé de l'entendre" ou un "t'es en vie, c'est chouette".
Je ramasse mes affaires – mon livre et mon cadre photo – et me tourne vers mon ex-ennemi juré, fin prête à le suivre.

— C'est quoi ça ? Il montre le grimoire de ma mère.

— C'est un recueil de la plupart des créatures surnaturelles qui existent, ma mère était passionnée et j'imagine que, comme elle, une partie de moi a toujours voulu que le fantastique soit réel.

— Je peux y jeter un œil ?

J'acquiesce en lui tendant le bouquin et en lui intimant de ne pas le faire tomber, sous peine de se faire trucider.

— Je pense que ta famille ne te tient pas au jus. Ce n'est pas un recueil, mais un putain de bestiaire que tu as là. Il déclare enfin, après plusieurs minutes de feuilletage intensives.





Petit chapitre parceque j'étais inspirée !
D'ailleurs toi qui lit, tu peux et tu vas lâcher ton meilleur vote, parceque deux chapitre en un weekend, ça se fête !
(Nan vraiment, tu peux voter s'il te please ? C'est pour le référencement tqte ;)

Willow The Wisp | TEEN WOLFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant