Willow The Wisp | TEEN WOLF

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21h47, Maison Hale, réserve de Beacon Hills.

J'inspire profondément pour me redonner contenance, c'est la deuxième fois en quelques jours que je m'apprête à faire quelque chose de vraiment stupide, et qui risque sûrement de mal tourner.
Je joue littéralement avec le feu, mais ce n'est pas de me brûler qui me fait peur.

— Attends ! Je m'exclame alors que le chalumeau se rapproche dangereusement de moi, j'ai besoin d'une minute.

— C'est la cinquième fois au moins que tu dis ça, Willow ! Styles remarque, sinon je peux encore trouver un autre moyen de prouver ma théorie.

Inspire. Expire.
Inspire. Expire.
Inspire. Expire.
Qu'est-ce qui pourrait mal tourner franchement ? À part le fait que je vais passer en barbec', tout roule.
Relativisons une seconde, mes cicatrices ont disparu pour une raison. Et si je ne suis vraiment pas le phœnix, je suis entre de bonnes mains, au moins je n'aurai pas à souffrir longtemps.

— C'est bon je vais le faire, une bonne fois pour toute. Je me décide enfin.

Je sers ma prise autour du bord de l'escalier et tourne la tête du côté opposé, mes paupières si étroitement collées que ça commence à me faire mal à la tête.
Petit à petit, je sens la flamme du chalumeau se rapprocher puis le feu danser sur la peau nue de mon bras, la douleur est insupportable mais mes lèvres restent scellées.
Mon supplice ne dure que quelques secondes mais j'ai l'impression que des heures s'écoulent.

— C'est fini, tu peux ouvrir les yeux.

J'expire un bon coup quand le loup garou me dit qu'il a terminé, je m'empresse d'examiner ma peau minutieusement pour déterminer les résultats de l'expérience.
À part une tâche noir, une odeur de poils carbonisés et une sentiment de brûlure persistant, ma peau ne semble pas endommagée.l

— Il nous faudrait de quoi comparer, Scott s'avance en relevant la manche de son T-shirt.

Les trois hommes présents hochent la tête d'un commun accord et Derek allumé une nouvelle fois son instrument de torture.
J'ai beau savoir que ça ne lui fera aucun mal étant donné sa nature de loup-garou, je ne peux m'empêcher de détourner le regard.

Quand le brun éteint le chalumeau, nous nous regroupons étroitement autour de Scott. Là où autrefois sa peau était lisse et souple, la zone de son bras exposée à la chaleur est désormais marbré de rouge et de noir, recouverte de lésions qui semblent douloureuses.
Ceci s'ajoutant à la légère odeur âcre de chair carbonisée qui flotte dans l'air. Rapidement ses plaies se referment sous nos yeux, comme si rien ne s'était passé l'instant d'avant.

— C'était rapide, je relève complètement abasourdie.

— Au moins maintenant on est sûrs que Willow n'est pas "normale", Styles ponctue sa phrase en mimant les guillemets avec ses doigts.

22h08, maison Hale, réserve de Beacon Hills.

Je m'éloigne du groupe qui discute des événements à venir et m'assoie sur le porche de la maison abandonnée, je ne peux m'empêcher de contempler les derniers jours de ma vie, comme à chaque fois que mon esprit à la chance de divaguer.

Comment un changement aussi drastique peut réellement arriver ?
J'ai l'impression qu'hier je n'étais qu'une jeune fille sans histoire et aujourd'hui, je suis l'épicentre d'un tas de problèmes surnaturels.

J'entends des pas lourds arriver derrière mon dos et je me retourne pour voir de quoi il s'agit, Derek s'arrête à mon niveau et me tend un tissu humide. Je comprends que c'est pour essuyer le noir sur mon bras et le remercie systématiquement.
Sans m'en rendre vraiment compte, je lui propose de se poser près de moi et je jure qu'il allait refuser, mais finalement il s'assoit silencieusement.

Je lève les yeux vers le ciel dans l'espoir de calmer les palpitations de mon cœur.
C'est tout moi, les mots sortent tout seuls de ma bouche sans que j'aie le temps de peser leurs conséquences, et je me retrouve dans des situations comme celles-ci.
J'entoure mes bras autour de moi, enlaçant mon corps l'espoir de parer le froid, je n'ai pas eu le temps de m'habiller plus chaudement.

— Il fait froid.

Je meuble la discussion du mieux que je peux, les silences me rendent anxieuse. Je sens le brun bouger à côté de moi et je me tourne pour le regarder, d'un geste confiant il retire son blouson et l'enfile sur mes épaules, sans que j'aie le temps d'objecter.
Mon regard croise ses yeux et mon cœur dérape à nouveau, le plus gênant c'est que je sais qu'il en est conscient. J'ai beau me dire que c'est mal, je ne peux pas m'empêcher de le trouver craquant en cet instant.

— Ça fait longtemps que tu es loup-garou ? Je questionne dans l'espoir de me détourner de mes pensées malsaines.

— Depuis que je suis né.

Je n'insiste plus et me contente de profiter de l'instant, j'ai bien compris que ce n'était pas le moment de poser des questions.
Le vent frais qui tape sur mes joues rosies, l'odeur de la forêt et la lumière de la pleine lune qui éclaire mon visage, tous ces petits détails font de cette nuit une expérience sensorielle étonnement agréable.

Je me sens si fatiguée que je pourrais m'écrouler à tout moment, mais je n'ai plus peur de fermer les yeux car je sais que tout ce que je verrai ne sera pas le fruit d'une imagination tordue, mais un phénomène réel que je ne suis plus obligée de subir toute seule.
Pour la première fois depuis longtemps, je me sens entourée et je ne pensais pas que ce simple sentiment suffirait à ce que je me sente en sécurité.

(Coucou ; j'aimerais préciser que je sais qu'en ce qui concerne la scène du chalumeau, dans la série Scott s'est fait son tatouage de cette manière mais on va faire abstraction de ça pour le bien de l'histoire.
En bref, petit chapitre pour essayer de reprendre les publications et pour me remettre dans le bain, tout simplement ! J'espère qu'il te plairai et comme d'hab, tu n'oublies pas de mettre la petite étoile qui fait plaisir et d'écrire un commentaire pour me donner du courage !)