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09h43, quartier résidentiel, Beacon Hills.

Je doute que se manifester chez quelqu'un sans prévenir soit une bonne idée, mais je n'ai pas vraiment eu le choix. J'aurais dû y réfléchir à deux fois, avant d'accepter de jouer aux détectives.

— Attends, je crois que je vais m'évanouir.

Sur le point de, littéralement, vomir mes tripes sur le goudron, je m'arrête à fin de reprendre mon souffle.
Petit détail, quand j'ai quitté l'hôpital, je ne m'imaginais pas qu'on viendrait jusqu'ici en courant.

— La prochaine fois, s' il y en a une, tu penseras à prendre ta caisse. Je couine en me relevant tant j'ai mal.

— A propos de ça, je n'ai pas de voiture.

— Loue-en une, bordel !

Peter décroche un petit sourire narquois et détourne le regard en direction de la maison de Lydia, laquelle je peux apercevoir à travers la fenêtre de ce que je devine être sa chambre.

— Tu sonnes à la porte, pendant ce temps, je passerai par la fenêtre.

— Astucieux, parce que pas sûre que sa mère approuverait la présence d'un vieillard comme toi, dans la chambre de sa fille. J'en profite pour le chambrer.

Je ne lui donne pas le temps de répondre et me détourne de lui, l'instant d'après, je cogne à la porte et me retrouve devant la fameuse Nathalie Martin.

— Bonjour madame, je suis Willow, une camarade de votre fille. Serait-il possible de lui parler ?

— Bien sûr, je vais la chercher, tu peux entrer.

Je l'accompagne alors à l'intérieur et pendant qu'elle part chercher sa fille, je m'installe dans le salon puis réfléchi à ce que je vais dire à Lydia.

Sans être de mauvaise foi, nous avons dû nous adresser deux mots depuis qu'on se connaît, elle et moi. Je peux imaginer sa perplexité quand elle me verra, après tout, qu'est-ce qui pourrait amener une étrangère à lui rendre visite.

Sauf peut-être une histoire de rêves entremêlés. Mais ça, elle n'en est pas encore au courant.

— Oui, Willow ?

— Bonjour Lydia, je sais que j'aurai dû te prévenir que je passais, mais j'ai vraiment besoin de te parler. J'ajoute : En privé.

Elle souffle puis se résigne à m'écouter : bien, on va se poser dans ma chambre, viens avec moi.

J'acquiesce et la suit dans le couloir. Mes yeux se fixent sur son dos tout le trajet du salon à la chambre, ne trouvant pas les mots pour alimenter la conversation.

Bravo Peter ! Mais quelle brillante idée de m'envoyer sur le terrain sans expérience, ce n'est pas professionnel du tout !

— Qu'est-ce que tu fiches ici ! Lydia se plaint tout de suite après avoir rejoint sa piaule.

— Bonjour à toi aussi, chère amie.

— C'est toi qui l'a amené ici ? Elle se tourne vers moi, semblant pas ravie de le voir du tout.

— Pas vraiment, c'est lui qui m'a traînée ici.

Lydia secoue la tête en trucidant le loup du regard : je ne sais pas ce que tu magouilles, mais sache que Scott est au courant de mes visions. Elle continue : si c'est encore un de tes sales coups pour récupérer le pouvoir, sache que je ne coopèrerai pas.

Après son long monologue, la blonde nous intime de quitter sa chambre et de ne plus l'approcher, never again.
Je sais pas ce que ce type lui a fait, mais ça doit pas être joli. De toute façon, je savais qu'il n'était pas net.

Willow The Wisp | TEEN WOLFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant