chapitre I

118 6 0
                                    

Le ciel est gris et terne à cause de l'orage qui est passé. Curieux, pour un jour d'août, en même temps je suis très loin de chez moi, forcément le climat n'est pas le même. A cette pensée, mon petit cœur se serre . Je suis loin de chez mon pays mais c'est un mal pour un bien. Je suis en route pour rejoindre la Gardénia Academy. C'est la plus prestigieuse école d'arts et de sciences magique du nouveau monde. Elle se trouve dans le royaume d'Austria ( Europe), dans un coin reculé entouré de forêt et de collines. J'y vais pour étudier la traduction, de langage normal et magique. Cela m'ouvrirait une multitudes de portes. Bien que je sois très motivée, ça sera difficile d'y arriver parce que je suis « colorée » ou noire. Je m'explique, je suis noire mais j'ai le teint claire.

Je suis la toute première «colorée» à intégrer l'académie. Je viens de Kama, un royaume où la population est totalement noire ( à quelques exceptions près). Vu que nous sommes différents des habitants des autres royaumes, nous sommes discriminés, détestés et nos dirigeants ont très peu d'influence sur la scène internationale. Un jour, j'en suis sûre, les choses vont changer. Peu importe le temps que ça prendra.

Bon, ça va hein je ne veux pas plus vous importuner avec mes espoirs de monde meilleur. Intégrer cette école était un véritable combat. J'ai bossé comme une taré pour réussir leur foutu test d'entrée. Il était constituer d'une épreuve théorique pour évaluer la culture générale et l'intelligence des candidats, et d'une épreuve pratique pour jauger les aptitudes, les réflexes et la puissance de la magie des candidats. Moi j'ai du passer un test préliminaire avant tout ça parce que les dignitaires de l'école ne me jugeaient pas capable. Finalement je leur ai cloué le bec et je ne suis pas peu fière. J'avais reçu un courrier spécial chez moi. Quand j'ai vu la liste d'admission avec mon nom en quatrième position, j'ai été tellement fière de moi que j'ai pleuré de joie. Heureusement qu' Assima était là.

Assima est la seule personne que je peux considérer comme ma famille. En effet je suis opheline. Mes parents m'ont laissé et Assima m'a recueilli. Elle vient d'une famille aisée établie dans une des provinces centrales de Kama. Bizarrement, je n'ai jamais rencontré un membre de sa famille, elle m'avait dit qu'elle avait coupé les ponts avec eux, peu après le décès de ses parents. Elle a payer mon voyage et le montant exorbitant de la scolarité de Gardénia.

Le voyage n'étais pas de tout repos, mais après tout, je suis habituée aux regards indiscrets et aux tentatives de brimades et d'intimidation. Que ce soit ici ou à Kama, j'ai toujours subit ça, bien que ça se soit calmé en grandissant. Pas parce que qu'ils m'appreciaient , au contraire, mais parce que je leur donnais des raclées. Toute cette agitation était dû aux multiples tâches qui recouvrent mon corps. Aujourd'hui, on dirait des tâches de rousseur, alors qu'à la base ce sont des cicatrices dont la provenance reste inconnue jusqu'à ce jour.

Vu que j'intègre une école qui enseigne les arts magiques, je dois bien évidemment maîtriser la magie. Voilà donc la question à 3 millions d'auris ( monnaie d'Austria) : quelle est la magie que j'utilise donc ? Ne vous inquiétez pas c'est un classique. Eh bien j'utilise une magie de flamme. Vous dites sans doutes que c'est commun, un peu trop plat n'est-ce pas ? Quelques éclaircissements s'imposent. Ma magie de flamme est assez particulière parce que mes flammes sont noires. Hé hé ! Je parie que vous ne l'avez pas vu venir Celle-là hein ? Mon feu noir est aussi brûlant que de la lave en fusion et il y'a un bonus. Je suis capable d'insuffler du poison à mes flammes. Je ne sais pas vraiment d'où il sort ce poison, mais je l'ai en moi. Ce magnifique combo me permet d'affaiblir instantanément mes adversaires grâce aux toxines qui vont se répandre dans l'air. Outre le fait que j'ai passé tous les tests écrits haut la main, ma magie a été un grand facteur, parce qu'elle est surprenante. J'ai suscité la curiosité des dirigeants de l'école et des autres candidats.

Ça fait tellement longtemps que je vous parle que je ne me suis pas rendue compte que nous sommes arrivés à Gardénia. Le chauffeur sort directement récupérer mes valises. Non mais j'y crois pas! Quel rustre ! Genre le gus pouvait pas m'ouvrir la portière avant ? Mais quel manque de galanterie vraiment! Enfin bref je m'égare. Je sors toute seule de la voiture comme une grande et j'inspire un grand coup. Je suis partis les derniers arrivants apparemment, puis qu'il y a plein de décolorés entrain de déambuler dans la cour.

Comme c'est charmant.

Les bruits que font la voiture attirent l'attention de «mes charmants petits camarades ». Leurs bavardages cessent et ils me fixent d'un air mi-stupéfait, mi-curieux, genre c'est qui elle ? Elle fout quoi ici ? Mais je les ignore royalement et j'arborre mon air le plus arrogant et je les fixé en retour. Un intendant vient vers moi, en me fixant de la même manière que les autres.

- vous devez être Miss Malanda ?

- oui c'est moi, dis-je avec un sourire triomphant.

- nous vous attendions. Veuillez me suivre s'il vous plaît.

Je sens que je vais me plaire ici...

Bloody GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant