XLVII

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Hier était une journée très intense. La fatigue, mes évanouissements, l'invasion de « corbeaux zombies » comme le dit Darrick... bref, c'était fort. J'ai enfin pu dire la vérité à mes amis. Je savais qu'ils réagiraient ainsi mais ce n'est pas grave je sais que le temps me donnera raison. J'ai réussi à semer le doute dans leurs esprits. Si nos camarades disparus dans la forêt ne sont pas retrouvés -je ne le souhaite bien évidemment pas- ça ne fera que renforcer mon histoire. Le tournoi a été suspendu. Ce qui se passe est très grave et nous ne sommes qu'au début, le pire reste à venir. Nous sommes tous dans la chambre de Wilhem. C'est devenu notre QG.

- vous croyez qu'on va les retrouver ? Dit Yolanda.

- honnêtement, je ne sais pas. Dit Darrick.

- je l'espère tout cas. Sinon ça serait terrible pour l'école, dit Aiko

- on devrait sortir un peu, dis-je. J'en ai marre de rester cloîtrée ici.

On sort de la chambre et on s'entasse dans l'ascenseur. Le couloirs était vide et calme. On est descendu dans le hall et toujours rien, nous n'avons vu personne. J'ai une sensation bizarre. Ce n'est que dehors que nous avons aperçu les autres étudiants. Ils allaient et venaient comme d'habitude. C'est troublant. On voit Aysen et Sylvia venir vers nous. Ils sont pâles.

- qu'est-ce qu'il y a ? Dit Andréas. Pourquoi vous faites ces têtes ?

- vous n'allez pas croire ce qui se passe, dit Sylvia.

- ce matin, je suis sorti voir des camarades qui sont restés dehirs pour avoir des nouvelles des disparus. Quand j'ai demandé à Levi il m'a répondu « de quoi tu parles mec ? Personne n'a disparu ici». Il m'a assuré que rien de tel ne s'est passé ici. Déjà ça c'était pas normal mais il y a pire. Je lui ai demandé si on avait décidé de maintenir le tournoi et il m'a que le tournoi est fini depuis deux semaines.

Okay...
D'accord...
Très bien...

- c'est quoi encore cette merde ? Dit Wilhem.

- c'est ce qu'on s'est dit aussi, commença Sylvia. Mais on a vite déchanter quand on s'est approché des autres. J'ai demandé à Sarah, Nola... je suis même allée voir Ashley pour avoir le cœur net, ils on t tous dit la même chose.

- bonjour jeunes gens, dit la voix mélodieuse de la plus grande pétasse de cet établissement. Je suis contente de vous voir. Une fois de plus, félicitations pour vos fantastiques performances pendant le tournoi. Vous nous avez ébloui, surtout vous Miss Malanda.

Elle a plongé ses yeux verts dans les miens. Ils sont froids et vides, mais j'arrive à vois la malice qui s'y cache. Elle joue avec nous, ça lui plaît, elle aime ça.

- je vous laisse, jeunes gens. Le conseil d'administration doit avoir lieu aujourd'hui, vu que les congé de fins de semestres approches à grands pas. Au revoir.

On est retourné dans la chambre de Wilhem tous ensemble. Personne n'a parlé pendant un moment. C'est normal vu les circonstances. Il semblerait qu'on ait fait un bon dans le temps. Comment est-ce possible ? C'est totalement fou. Si on considère ce que tous nos camarades disent, le tournoi aurait eu lieu il t'a deux semaines. Il n'y a pas eu de disparu dans cette réalité. C'est complètement fou. Comme a-t-on fait pour faire un bon dans le temps et pour modifier le cours des évènements ?

- c'est incroyable, dit Darrick.

- il se passe quelque chose de bizarre ici, dit Aysen.

- je crois qu'on devrait tous prendre un moment et se reposer, dit Aiko qui commence visiblement à s'agiter.

- comment ça...

- tout ça n'est pas possible, il y a forcément une explication...

- Aiko, calmes toi. S'énerver ne nous mènera à rien, dit Andréas.

- comment veux tu que je sois calme là ? Je ne peux pas.

- Aiko arrêtes, on va trouver une solution...

- trouvez une solution hein ? Et comment. Ne t'avise même de profiter de ça pour nous faire gober tes conneries Imany !

Aïe !
Ça fait très mal ça.

Je la regarde et elle me regarde. Personne ne parle.

- je crois que je vais aller dans ma chambre.

- Ima...

- non. J'ai besoin de rester seule un moment, dis-je en sortant.

Je ferme délicatement la porte et je descends à mon étage. Je ne m'attendais pas à ça venant d'Aiko, néanmoins je comprends sa réaction. J'entre dans ma chambre et je ferme à double tours. J'attrape ma lettre et je regarde l'heure. Il est 12h22. Je me rue sur mon placard et je sors un sac à dos. J'y met une bouteille d'eau, une corde, du ruban adhésif et une torche. Ce soir je vais dans la forêt. Qu'il pleuve, qu'il neigé ou qu'il vente, je vais y aller et même s'il fait que je rapporte une de ces créatures en la tirant par la peau des fesses, je le ferai. À minuit.




Il est 23h10. Aiko n'est pas revenue. Elle doit être avec Andréas. C'est triste mais ça m'arrange. Comme ça personne ne va me poser de question. J'ai mis un jogging noir avec un bonnet. Je glisse ma lakrimah dans la poche de mon bas. J'ai dit minuit, mais je ne peux pas attendre une seule minute de plus.

Je sors discrètement de ma chambre mais c'est inutile vu que le couloir est vide, comme d'habitude. Je vais à l'ascenseur et je descends à Gardénia Hall. Je vais à l'Olympe. L'adrénaline commence à monter, mes mains deviennent moîtes. Ce soir ça passe ou ça casse...



Soit je réussis, soit j'échoue et je ne ressors pas vivante de là...

Bloody GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant