Bloody Girl

VIII.

Nous sommes retournés à notre table.

- quand est-ce que cette soirée va se terminer ? Je râle beaucoup je sais.

- Imany...

- quoi ? Je te signale que je ne voulais même pas venir à la base.

- alors pourquoi tu es là ?

Voilà que mon petit bourge préfère se décide enfin à parler. Du Von Düsseldorf dans toute sa splendeur.

- parce que Bloomsbury m'a invité personnellement.

- Madame Bloomsbury, se permet d'ajouter Yolanda.

- nah. Bloomsbury, c'est bien mieux comme ça.

- tu ne l'apprécie vraiment pas hein ? Dit Andréas.

- en même temps à part Aiko, elle n'apprécie personne. Ça c'est Darrick.

- ok Darrick, je te conseille vivement de te calmer. Dis-je en sirotant mon cocktail.

- pourquoi tu es autant sur la défensive ?

- peut-être parce que je ne vous connais pas ?

- de toute façon c'est pas comme si tu faisais des efforts de ton côté. Renchérit Darrick. Tu verrais peut-être qu'on ne te veux aucun mal si tu ne mettais pas autant de barrières.

- bon vous allez vous calmer tout les deux, dit Aiko. Et on va changer de sujet.

Je lève les yeux au ciel. J'ai à peine fait une soirée avec lui qu'il m'exaspère déjà.

- regardez la table là-bas, dit Andréas en pointant une table assez éloignée de la nôtre.

- ce sont des élèves de la GMS ? ( Gardénia Military School) demanda Aiko.

- oui. Répondit Wilhem. Elle forme les meilleurs soldats au monde, la plupart des hauts dignitaires de l'armée d'Austria viennent de là. Dit-il d'une voix morne en fixant son verre.

- et voilà le major de la dernière promotion. Il est doté d'une magie puissante, paraît-il. Enchaîna Andréas en nous montrant un grand blond aux yeux bleus. Ses cheveux sont courts et coiffés sur le côté. Je trouve qu'il ressemble un peu à mister blond fatal aka Wilhem.

- c'est vrai. Anton Von Düsseldorf est doté d'une puissante magie télépathique. Il lui suffit d'avoir un contact visuel avec son adversaire pour pouvoir entrer dans sa tête et en faire ce qu'il veut, développa Wilhem d'une voix âpre.

- vous avez le même nom de famille. Dit platement Darrick.

- c'est mon cousin. Il est le fils du cadet de mon père.

- ça n'a pas l'air d'être l'amour fou entre vous. Dis-je enfin.

- non, en effet. C'est rare que des cousins ou même des frères s'apprécient lorsqu'ils sont dans notre situation, dit-il en Jetant un regard dans la direction de son cousin.

- comment ça ? Dis-je un peu perdue.

- il parle de la bataille pour déterminer qui prendra la tête de la famille une fois que l'actuel chef ne sera plus en état de la faire. Dit Andréas avec un visage sérieux que je ne lui connaissais pas.

- sauf que la personne qui occupera cette place est connue d'avance. Mais être le chef de famille - surtout s'il s'agit d'une famille comme la mienne-, est un véritable honneur. Le chef gère tout, les affaires, les comptes, l'administration des propriétés, mais surtout il y 'a l'immense respect qui va avec. C'est pour ça que généralement, les hommes se battent pour l'avoir, quitte à éliminer une personne ou deux, continua Wilhem.

- c'est affreux, dis-je finalement.

- certes mais c'est ainsi, ajouta-t-il platement. Malheureusement ou heureusement, je suis celui à qui incombe cette responsabilité.

- et ton cher cousin ne le supporte pas,completais-je.

Il se contente de soupirer.

Une heure plus tard, la salle commence à se vider. Nous sommes samedi et il est 22h55. Les cours commenceront lundi, donc demain sera la journée de repos ultime pour chaque étudiant. Je décide donc qu'il est tant pour moi de retourner dans ma « suite royale» mdr.

- bon chers... Camarades, il est tant que je me retire, dis-je en me levant avec un petit sourire en coin. Cette soirée était du grand n'importe quoi mais votre compagnie m'a permis de tenir le coup.

- vraiment ? Dit mon sexy brun ténébreux qui ne peut pas s'empêcher de l'ouvrir.

- oui très cher, sinon j'aurais fait demi tour après avoir aperçu la tête de Bloomsbury. Ils se mettent à rigoler.

- tu es incroyable Imany. C'est sexy brun aux yeux gris aka Andréas.

- mais je suis sérieuse hein, cette femme m'insupporte. Bref le sujet c'est mon au-revoir n'est pas mon aversion pour Bloomsbury. Donc, comme je le disais tant tôt, passez une bonne nuit et à lundi.

Ils me le souhaite tous en retour puis Aiko et moi retournons dans notre chambre.

Les vrais choses vont enfin commencer ...