Floraison

3

Shôto, Katsuki et Izuku se regardaient, le silence s'était retrouvée dans un calme plus que pesant. Le vert prit le plat et l'emmena à la salle, Shôto emmena le second qui attendait toujours dans le four, laissant ainsi le cendré seul dans la cuisine. Depuis quand ce fichu nerd se permettait de l'ignorer ? Lui, un alpha ?

Izuku revint poser deux paires de gants anti-chaleur, il sentit soudainement son dos percuter un mur et il fit claquer sa langue contre son palais.

— Dis-moi Deku, c'est vrai que tu as une seconde nature ?

— J'en sais rien, je ne suis pas scientifique. Maintenant, on devrait aller manger, sinon ils vont se poser des questions.

— Ça ne me dérange pas, il vint murmurer ces mors au creux de l'oreille avant de sentir un coup dans son ventre. T'es malade ?! S'exclama le cendré en se reculant d'un pas.

— Non, je me défends juste des types dans ton genre.

Izuku partit sans regarder l'alpha qui fulminait dans cette grande cuisine, puis ils rejoignirent la salle où chacun avait commencé à manger.

Après le repas et la vaisselle faite, tous étaient retournés dans leur chambre respective. Izuku échangea les colliers avant de s'allonger, admirant ce plafond quelques secondes avant de s'endormir. Mais à son réveil, il sentit une masse contre lui, faisant froncer ses sourcils avant d'ouvrir lentement ses yeux dont les iris tombèrent sur des cheveux bicolores.

— Shôto ? Demanda Izuku, la voix endormie.

— Hm... Le jeune alpha marmonna avant de se redresser doucement. Izuku ? Qu'est-ce que je fais là ?

— C'est à moi de te poser la question.

Le jeune Todoroki soupira et se leva, sortant de la chambre, évitant un regard en direction du vert, leurs yeux embués par sommeil. Izuku se redressa doucement à son tour, s'apprêtant à échanger les colliers, mais il tomba sur une fissure au niveau du cuir. Il se munit aussitôt de son cellulaire, appelant le numéro qu'il appelait en cas d'urgence.

— Papa ? Mon collier est fissuré.

— Appeles Inko, elle en a un de secours. Ton collier pourra tenir quelques heures, mais pendant l'heure du repas tu devras impérativement le changer.

— D'accord, répondu le vert, puis il hésita à raccrocher, laissant un blanc de quelques secondes entre eux.

— Izuku ? Tout se passe bien ? Les colliers font effets ?

— Oui, oui. C'est juste que...

Il se rappela des paroles de Shôto de la veille, son ami avait envie de le mordre, soit de le faire sien.

— Non rien, mais je perçois un peu plus les odeurs qu'avant.

— Mince, je vais travailler sur un autre collier.

— Hm.. Dis, papa, je peux te faire confiance sans que tu ne t'emporte ? Il n'entendu aucun réponse, juste un bruit de pas, un second de porte et des roulements de chaise.

— Dis-moi ?

— Hier soir, avec un ami nous étions curieux de connaître mon odeur. J'ai retiré mon collier quelques secondes-

— Izuku !

— Comprends moi aussi ! Depuis gamin je porte ce collier autour du cou ! Tu crois que c'est simple ? Un bracelet aurait été mieux, ou rien du tout. Si je suis réellement un sans seconde nature, pourquoi je devrais porter tout ça ?!

Izuku ne reçu pas de suite une réponse, un simple soupire, puis le bruit d'un paquet de cigarette. Son père lui cachait bel et bien quelque chose. Shôto avait raison.