Chapitre 14

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Son corps bougeait seul. Un pied devant l'autre avec le talon contre le cou-de-pied. Dans une ritualiste douceur, comme une danseuse de ballet qu'elle s'est échappée en dehors de sa scène devant son public en utilisant ses pas rythmiques. C'est ainsi qu'elle quitta leur assemblement.

Elle s'est retrouvée à nouveau dans la chambre où elle était défaillante.

Sa chambre calme, où la sérénité n'a jamais pu être invitée.

Un corps impondérable s'est placé sur le lit pour qu'il se prépare à une nouvelle autre journée.

Il semblait que le soleil n'a pas pu être invité pour éclairer les chambres.

Les parents qu'hier discutaient de ce qu'il ne servait à rien ne sont maintenant plus là. Éxine préparait le petit déjeuner à bonne heure comme si tout ce qui s'est passé n'était qu'une seconde d'un film. Et que le vrai film vient à peine de commencer.

Elle, qu'elle n'était quasiment jamais présente, fut présente. Eux qui ont été quasiment toujours présents, demeurent absents.

En regardant ses alentours un journal à grand titre gagna son intention. C'était à propos de la mort mystérieuse de Zéfe et Yagrége.

Lasto qui semblait inquiet dès qu'il l'a entendu tenir le journal, essaya de lui faire comprendre la situation.

Et comme prévu, lui faire comprendre la situation par un mensonge.

- Je ne sais pas encore la raison dehors leur mort... Je vais essayer de la trouver et te le dire... Promis.

Et voilà une fausse promesse.

- Tu vas essayer juste avant ta mort.

- Alpha ! Ne dit pas ça à ton oncle voyons !

Grondait l'épouse.

- Soyons honnête, à ce rythme-là toute la famille va finir par mourir.

- Il y aurait sûrement des survivants.

- Un seul. S'il est suffisamment chanceux.

- Ne sois pas si pessimiste. Cette vie est pleine d'évènements tragiques, certes elle est bien plus belle que tu le penses. Garde l'espoir en toi et prépares-toi pour demain matin.

Fin de discussion.

Elle essayait de comprendre la situation dans laquelle elle était mise. Malheureusement, tous les points qu'elle tentait de relier ne la guidaient vers nulle part.

Tout était bizarrement ambigu. Tout était bizarrement inhabituel.

Sembler d'essayer d'attraper quelque chose que mes yeux n'arrivent pas se voir.

Sembler d'essayer de voir quelqu'un que mes yeux n'arrive pas se voir.

Je ne me voyais qu'une créature ébahie par ses alentours.

Je suis loin avec ma mémoire;

Mes pensées;

En voyage;

À la poursuite de ces vies perdues inconnues.

Que je connaissais. Que je devrais connaitre.

Mes pensées ne sont plus fidèles à moi.

L'hiver que j'admirais uniquement dans les novembres de mes fenêtres;

M'a accueilli.

La terre où je tenais debout;

Refroidissait à chaque instant où j'installais mes pieds.

À tâtons, je fais le tour de cet habitat tranquillement obscur.

Me voilà retrouvée en face d'une porte familièrement inconnue.

En me tournant pour revenir à mon point de départ;

Une petite feuille reçoit mon attention.

« Rendez-vous le 21-11 vers 5 : 05.

À la forêt du Castellum. » 

Alpha,21-11.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant