TW : Violences conjugales.Betsy resta quelques minutes dans sa chambre ; elle se sentait très seule et elle passait son temps à rêver. En plus de ça, elle n'avait pas beaucoup mangé le midi alors elle avait le ventre creux. Elle songeait à manger des spaghettis bolognaise, des gaufres sucrées ou encore une tartiflette. Son ventre gargouillait de plus en plus et ses pulsions lui disaient de bondir vers la cuisine mais elle se retenait : elle attendait que son père sorte du salon ou mieux, de la maison.
[Quelques minutes plus tard]
Cela faisait douze minutes qu'elle attendait dans sa chambre, elle était de plus en plus affamée. Soudain, elle entendit un bruit de trousseau de clés et des pas se rendant vers la porte d'entrée. Cette dernière se claqua quelques secondes après. Betsy se leva sans tarder, ouvrit la porte de sa chambre, courut dans la cuisine et chercha désespérément de la nourriture. Elle trouva une gigantesque tarte aux fraises sous une cloche en verre. Elle se hâta de prendre le dessert et faillit faire tomber la cloche par terre mais elle n'en avait rien faire, elle voulait simplement se goinfrer. Elle l'installa sur la petite table à manger et saisit une cuillère. Elle ne découpa même pas de part, elle avait l'intention d'avaler toute la tarte.
Elle était concentrée sur sa pitance quand elle entendit un bruit de serrure et la porte d'entrée s'ouvrir. Harvey apparut et il vit tout de suite Betsy dans la cuisine, en train d'ingérer tout ce sucre. Cette dernière resta impassible face à son père, elle venait d'être prise sur le fait.H : Betsy ? Qu'est-ce que tu fais ?
Betsy se répondit pas. Sous la culpabilité, elle se précipita aux toilettes et rejeta tout ce qu'elle avait mangé. Harvey resta paralysé, il avait compris ce qui arrivait à sa fille. Il se rendit dans la cuisine et constata qu'elle avait presque fini toute la tarte. Il prit son téléphone dans sa poche et composa un numéro. Bientôt, une femme décrocha.
H : Bonjour, j'aimerais avoir un rendez-vous avec un psychologue s'il vous plaît...
? : Bien-sûr, à quel nom ?
H : Betsy Peters...
? : Très bien, le docteur Green est disponible jeudi à huit heures et demi. Vous le prenez ?
H : Parfait...
? : Eh bien à jeudi monsieur.
H : Au revoir.Harvey raccrocha et se posait des milliers de questions : depuis combien de temps est-elle boulimique, est-ce qu'elle en a parlé à quelqu'un et est-ce qu'elle comptait lui en parler ? Il se sentit soudainement coupable : sa fille était malade sous ses yeux et il ne l'a même pas remarqué et encore pire, il lui avait crié dessus. Des larmes chaudes sortirent de ses yeux et coulèrent sur ses joues rouges. Au même moment, Betsy sortit des toilettes, honteuse et attristée. Elle regardait son père qui pleurait sans bouger un seul muscle. Harvey lui tendit ses bras tout en sanglotant. Betsy accourut vers lui et le serra de toutes ses forces.
H : Ma pauvre chérie... Ne t'inquiètes pas, on va te soigner...
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Lillian était sur son ordinateur en train de travailler sur le devis de Mr. Dale quand son téléphone retentit. Elle décrocha les yeux de son ordinateur pour voir qui était la personne qui l'appelait : c'était Harvey.
Elle fronça les sourcils, elle ne comprenait pas pourquoi son ex-mari l'appelait. Elle prit son téléphone et décrocha.
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Eternelles peines
Historical FictionNous suivons la vie de Betsy Peters, une adolescente de 14 ans en pleine pré-puberté qui, sans s'en rendre compte, torture sa mère en la blessant avec plusieurs réflexions sur l'adultère qu'elle a commis envers son ex-mari. Aujourd'hui, Lillian, sa...