Clean?

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Cette histoire est réservée à un public averti, toute personne la lisant se voit au courant des conséquences qu'elle peut avoir.
Si vous avez subi un sujet traité lors de cette/ces histoires telles que la drogue, les problèmes d'alcool, le suicide, les agressions sexuelles et la violence, je vous préconise de ne pas la lire ou d'être accompagnée par un adulte ou personne de confiance.
Si vous ou un de vos proches avaient subi la même chose que le personnage lors de l'histoire, veuillez demander de l'aide.
Après tout ça, je vous dis; bonne lecture!

violence//drogue//sexe//violence sexuelle//alcool

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Cher journal,

Je ne saurai dire quel est le jour, quand ça a commencé, mais, chaque jours, chaque matins, chaque nuits, je ne peux vivre sans.
Voilà maintenant plusieurs mois que ma vie ne se résumait qu'à ça.
Suffisait juste d'un petit commencement, juste d'une fois, et tout était foutue.
Il a fallu que ce premier jour arrive, le premier d'une longue periode.
C'était vraiment peine perdue.

J'avais un ami auquel j'étais proche, il se prénommait Alex.
Un jour, il me proposa de passer la soirée chez lui, soirée entre mecs.
Pourquoi pas?
J'avais bien besoin de me changer les idées avec tout ce qu'il se passait à la maison.

Je m'y rendis, il m'ouvrit la porte d'entrée. Ses parents n'étaient pas là ce jour là, il en a profité, nous en avons profité.

Dans sa chambre, dans un petit tiroir bien caché, sous des vêtements un peu usés par le temps, elle s'y trouvait.
C'est là qu'il la cachait.
Il l'ouvrit et la saisit.
"Veux-tu tester?"
"Allez, sois pas coincé, ce soir tu vas devenir un vrai homme"
Ah ouais? Tu crois ? En quoi fumer un joint ça va me changer ? Ou encore snifer tes autres merdes?

Au début, j'ai refusé, bien évidemment. Dans quelle merde je m'étais mis.
Il ne me voyait même plus comme un homme, on dirait.
Mais c'est vraiment ça qui définit si on est un mec ou pas?
En quoi fumer un pet ou deux va me faire apparaître des plus grosses couilles que la veille ?
Satanée addiction, il était tombé bien bas. Pauvre Alex. C'en était presque contagieux.
Quel intérêt de fumer si ce n'est me pourrir la vie?
"Tu vas voir tu vas te sentir détendu, ça va te permettra d'oublier tes problèmes".
Quels problèmes? Il parle de quel problème ?

"Allez, mec, fais moi plaisir"
Après réflexion, je me suis dit que seulement une fois ça n'allait pas me tuer.
"Pourquoi pas tester?"

Son but était-il de me gâcher la vie?
Ou simplement voulait-il qu'elle ressemble à la sienne?
Qu'est-ce que ça allait lui apporter en fait?

Je ne savais pas c'était quelle drogue lorsqu'il a sorti cette poudre blanche. Il l'a étalé sur la table et en a fait une petite coline.
Il a sorti ensuite un bout d'aluminium, une espèce de cigarette? Mais qu'avec le papier.
Le bout d'aluminium il s'en est servi pour tracer un trait droit de cette poudre juste en face de lui, de sorte d'en faire deux parties.
En suite, il a pris cette espèce de cigarette, l'a collé à sa narine, et a aspiré.
Il a aspiré toute la ligne, n'en laissant aucune poudre. Aucune trace.

En étais-je capable?

Il leva sa tête vers le plafond avant de la secouer un bon coup. Son regard avait changé. C'était ça les dégâts de la drogue?
Je savais dans quel merde j'allais me foutre, mais pourtant, j'y ai foncé tout droit. Sans question.

J'ai simplement fait pareil que lui. J'ai tout aspiré. Et pas qu'une ligne. Non. Au moins 5, si ce n'est que ça.

Tout était flou ce jour là, trou noir à un moment donné. Je sais qu'après ça on n'a rien fait de bien méchant, on a juste déconné une fois. C'est rien dans une vie, si elle ne se résume qu'à cette unique fois.

Le lendemain, je me suis réveillé sur le canapé, complètement défoncé de la veille. J'arrivais à peine à tenir debout.
Les dégâts tenaient longtemps on dirait bien.

Ça, c'était ma première fois.

Quand je suis rentré chez moi, j'ai fait que vomir.
C'était comme si mon corps s'efforçait de sortir cette pourriture nocive pour moi, pour ma santé.
Je ne l'ai pas écouté,mon corps.
J'aurais dû.
Qui sait mieux s'exprimer que votre corps lui même ?
Lorsque quelque chose cloche, ou encore qu'il va mal, il nous le fait savoir, mais, jamais on ne l'écoute.
On prend toujours ça à la légère, mais, c'est important, pourtant.

Chuis resté allongé toute la journée sur mon lit, réfléchissant à qu'est-ce qui m'avait réellement poussé à cette connerie.
Était-ce Alex? Ou alors moi même ?
C'est Alex ou moi qui m'a mis une telle pression?
C'était pas ça qui m'y a poussé, tu crois?

Depuis, chaque soir, j'allais le revoir.
On se faisait la même soirée, encore et encore, jusqu'à ce que je n'en puisse réellement plus.
C'était horrible.
Mon corps ne le supportait plus, mais pourtant mon moral si. Mes pensées.
Tout allait bien depuis que j'avais commencé, c'est comme si j'avais tourné la page.
Que ça avait effacé tous mes problème de ma vie. Que je n'aurais plus à les affronter en face. Que je n'aurais plus à m'y faire. Tout allait bien.
J'allais réellement bien.

Mes parents avaient remarqué que depuis quelques mois, quelque chose avait changé.
Mon comportement, mon regard, mon état, tout avait changé.
Toutes les semaines j'avais une nouvelle "maladie", ils appelaient ça comme ça lorsqu'ils savaient pas encore ce que j'avais.
Ils pensaient que j'étais devenue fragile et que je devais voir un médecin, mais, moi, je sais que c'était pas ça.

Finalement, c'était la drogue ou c'était simplement psychologique ?
J'allais réellement mal? Ou alors, est-ce que j'allais bien?
Une addiction, c'est la pire des choses.
Ça vous ronge de l'intérieur et ça, jusqu'à la fin de votre vie. Ça ne voudra vous quitter. Ça vous suivra jusqu'à votre mort.
La question est peut-on en sortir? Et si on y arrive, comment c'est possible?
La clé de tout ça, c'est la motivation, la détermination. Quand vous aurez compris que cette chose est nocive pour vous, vous voudrez l'éradiquer.
Pour le faire, il vous fera du courage, beaucoup de courage, et tenir. Surtout tenir. Car si vous avez été clean pendant un certains temps, seule une tentation suffira pour la faire repartir.

J'ai pu finalement m'en sortir grâce à un psy, des médicaments, mes proches.
Car j'ai compris que la vie ne sert à rien si vous n'eprouvez plus aucun plaisir à vous lever chaque matin, et profiter du moment présent.
La drogue me détruisait la vie, et pourtant je pensais qu'elle me l'embellissait.
C'était un crime caché.

Aujourd'hui, je vais mieux. J'ai réussi à m'en débarrasser, cette addiction.
Mais, je sais qu'elle rode toujours.
Et que si j'y serais encore tenté une nouvelle fois, il se pourrait que je craque.
Mais, ça serait la fin pour moi.
Je n'arriverais plus à tenir. Je le sens.
Chaque nuit je prie que la drogue sorte de ma vie et n'y revienne jamais.
J'ai prié pendant longtemps, et voilà qu'enfin j'en suis sorti, je me dois de rendre fier celui qui m'y a permis.

Soyez déterminé !

Alors, toi, la drogue,
je te dis adieu

Why not trustOù les histoires vivent. Découvrez maintenant