Liars

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Cette histoire est réservée à un public averti, toute personne la lisant se voit au courant des conséquences qu'elle peut avoir.
Si vous avez subi un sujet traité lors de cette/ces histoires telles que la drogue, les problèmes d'alcool, le suicide, les agressions sexuelles et la violence, je vous préconise de ne pas la lire ou d'être accompagnée par un adulte ou personne de confiance.
Si vous ou un de vos proches avaient subi la même chose que le personnage lors de l'histoire, veuillez demander de l'aide.
Après tout ça, je vous dis; bonne lecture!

violence//drogue//sexe//violence sexuelle//alcool

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Même les personnes que vous pensez être les plus sages, se révèlent être des menteurs.

Cher journal,

Depuis quelques mois, ce sentiment me ronge. Cette question aussi. La question de confiance.
Vous faites confiance à une personne seulement par rapport à sa réputation ? Ou pour ce qu'il est réellement ?
Au lycée, au collège, la question ne se pose même pas.
Ils préfèreront croire une personne populaire plutôt qu'une autre qui l'est moins. Triste réalité.
Mais qu'en est-ce des gens pas crûs?
Ont-il quand même le droit à la parole? Malgré le fait que leur dires seront rejetés ?
Par faute de preuve?
Et si la preuve était juste là, sous nos yeux, mais qu'on l'ignorait?
Qu'on fréquentait chaque jours un violeur, autant que l'on est, sans s'en rendre compte.
Pourtant, il laisse de grosses marques derrière lui, non pas seulement la victime, mais des indices le suivent.
T'avais pas remarqué qu'il avait changé ?
Son comportement ?
Son regard?
Seulement car c'est la star du lycée tu as ignoré ça, ein?
L'as-tu fait intentionnellement ?
Nuance.

Il m'a violé, mais tout le monde m'a ignoré.
Mon conseiller m'a dit de tourner la page, d'avancer avec ça en moi, et de le balancer à jamais.
Quelle ironie.
Donc, je devrais vivre en étant hypocrite avec moi-même ?
En ignorant ce qui fait que je sois moi, seulement pour me protéger ? Mais était-ce réellement pour me protéger moi, ou la réalité ?
Incapables.
Personne n'a su correctement m'aidé quand on regarde.
Je pouvais pas vivre sans, chaque jour était un enfer.
Le croiser dans les couloirs était une épreuve, passer à côté sans le calculer, c'était compliqué, et je finissais toujours par fuir.
Je n'étais pas faite pour confronter les problèmes.
Mais c'était lui qui avait gâché ma vie

Mon reflet, il avait changé.
Il semblait plus sombre qu'auparavant.
Est-ce une onde ? Mon aura? C'est sa faute, ein, dis le moi.
Toi, tu me crois?
Et me voilà à parler seule.
Plus je me regarde, plus je me trouve différente. Impossible, ça ne peut pas être la même personne. Fixant mon corps en boucle.Quelque chose a changé.
Je regardais mon ventre, mes bras, mes jambes, ce n'est pas mon corps.
C'est comme si c'était le sien. Son pantin. Qu'il me contrôlait.
Ce n'est pas moi ça.
J'ai pris au moins 5 douches aujourd'hui, espérant que ça effacerait mon mal être.
Je me sentais sale. Salie. Il m'avait salie. Je n'arrivais pas à effacer ses traces de mon corps, elles ne voulaient me lâcher.
Elles restaient agrippées, malgré les frottements.
J'ai fini par abandonner, et m'asseoir par terre.
Je vais rester sale à jamais. Je resterai son pantin à jamais.
Gâcher ma vie dans le passé ne lui suffisait pas, il a fallu qu'il reste ancré en moi à jamais.
Je ne voulais pas.

Au début, ma mère ne comprenait pas. Cherchant des réponses en vain, elle me fixait pendant les repas, elle aussi avait reconnu ma noirceur apparente ces derniers temps. Elle se demandait d'où ça sortait, peut-être juste une phase.
Elle a essayé de me parler, mais je la rejetais sans cesse.
Pourtant, ça aurait été bien la seule parmis tous qui aurait bien voulu me croire, qui aurait fait tout son possible pour m'aider. Au final, n'était-ce pas tout simplement ce que je réclamais ?
Réclamais-je en réalité justice ou aide?
Surement un peu des deux, évidement.
J'espérais que les masques tombes.
Et qu'à visage découvert, enfin, l'on me croit.
Les rêves sont trop beaux pour être vécus, c'est ce qui en fait leur beauté.

J'ai continué mon train de vie comme ça pendant des mois et des mois, inquiétant encore plus ma mère.
Ma phase semblait éternelle, j'avais l'impression que jamais ça n'en finirait, et que peut-être la vie me donnait un signe.
Peut-être était-ce mon rôle d'en finir, et d'intervenir dans tout ça.
Alors, j'ai fait ce que je devais.
Ma mère, la première, est entrée dans la pièce.
Affolée, elle m'a prise dans ses bras et m'a serrée fort contre elle.
Ce jour-là m'a permis de m'exprimer, pour me rendre justice, même si je ne suis plus là pour le voir.
Ma mère, j'étais sûre qu'elle s'en chargerait pour moi, alors, vu qu'il est plus facile, j'ai écrit une lettre, où j'expliquais tout.
Je l'ai laissé là, près de moi, de mon corps.
Elle a tout lu avec attention, et a culpabilisé.
Sûrement de ne pas avoir agi lorsqu'elle ressentait mes signes, telles que la noirceur de mon aura..

J'aurais aimé que ma vie prenne un terme ce jour là, mais pourtant, je m'en suis sortie.
Je me suis réveillée, branchée de tous les côté, dans un endroit inconnu, près d'une femme qui ne m'était, elle, inconnue.
C'était ma mère, assise là près de moi. Attendant sûrement mon réveil.
Au début, je me suis demandée pourquoi je n'avais pas fini au ciel? Puis, j'ai compris.
Dieu n'a pas voulu me permettre de rejoindre le paradis d'aussitot, j'avais d'autres choses à accomplir, avant.

Alors, pendant que j'étais couchée là, ma mère menait un combat pour moi, en mon honneur.
Impuissante que j'étais, je n'ai rien pu faire. Immobilisée là, pendant qu'elle me défendait corps et âmes, tentant de me rendre justice.
Au final, elle a perdu le combat, par faute de preuve.
Injustice de ce monde, croyez les victime sur parole je vous en conjure, voyez où la situation se dirige sinon, et c'est bien pire.
Je ne vois pas pourquoi quelqu'un mentirait, pour quel but?
Croyaient il que je faisais ça pour m'amuser?
C'était loin d'être une blague.

Pour ma sécurité, ma mère a voulu qu'on déménage. Qu'on prenne un nouveau départ, et elle avait raison. Rester là ne ferait qu'empirer la chose et me rendre encore plus mal.

Maintenant, j'ai repris le cours de la vie, et me suis rendue compte que la vie valait le coup d'être vécue, malgré le fait qu'on aie vécu le pire.
Elle est bien belle lorsqu'on est bien entourée.

Alors, j'aimerais rendre justice à toutes les victimes de viol
Sachez que moi, je vous crois,
Et qu'il y aura toujours quelqu'un pour vous écouter et vous croire
Gardez les bonnes personnes près de vous

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⏰ Dernière mise à jour : May 28, 2023 ⏰

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