𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓𝟑

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Lewy

-Tu as intérêt à me faire à manger, un bain, et un massage, avant de me baiser toute la nuit, Farid. Après tous ces efforts faits pour toi !

Je ne m'offusque meme plus de la liberté de ces deux-là à parler de leurs ébats sexuels, et à se chauffer devant moi. J'ai le droit à leur flirt sexuel depuis deux heures déjà.

Julia me sourit même, comme si tout était normal, et Farid suit en souriant.

-Merci de m'avoir aidé, dit-il quand il referme le grillage du garage.

-Avec plaisir.

-Tu aurais pu attendre Yael, tout de même, s'indigne Julia en montant au volant.

-Non, j'ai des rendez-vous demain, ça devait être propre, et lui il devait parler avec son père.

-Vous auriez pu faire ça cette nuit, aussi.

-Non bébé, je serais occupé à autre chose.

Je grimace alors qu'elle lui sourit perversement, encore comme si je n'étais pas juste derrière eux. Quand sa main se pose sur le haut de sa cuisse, je détourne vite le regard.

Il pourrait la caresser sous mes yeux, j'en suis sûr.

-Relax mec, on ne va pas baiser devant toi, me dit-elle en croisant mon regard dans le rétro.

-J'espère bien !

-Mais un petit plan à trois...

-Julia ! Ne va pas le traumatiser plus qu'il ne l'est déjà s'il te plait.

Elle explose de rire, moi je lui souris ne sachant pas trop quoi répondre à ses petites blagues.

-Je déconne. Je ne prends pas le risque de me disputer avec Alyah.

-Et je n'ai aucune envie de faire un plan à trois avec Lewy, rajoute Farid.

-Pourquoi pas, un petit Américain, ça rajouterait du piment.

-Non, nous sommes les piments, bébé. Lui, ce serait la salade. Je n'aime pas la salade.

Je m'enfonce dans mon siège, regrettant de ne pas être avec Alyah qui serait surement déjà morte de rire, mais en train de les forcer à se la fermer.

Une salade, sérieux ?

Je ne suis peut-être pas un piment, mais je ne suis surement pas une salade fade et sans gout.

Déjà, pourquoi ils me comparent à un aliment de cuisine ? Ces deux-là se sont bien trouvés, super bizarre.

-Vous êtes armé ? demande Farid soudain plus sérieux, quand nous arrivons devant chez les Perez.

-Oui, répond tout de suite Julia, d'un ton lourd.

-Euh, ouais. Pourquoi ?

Je suis le regard de Farid, posé sur deux voitures garés un peu plus loin dans la rue. Des voitures inconnues, que nous n'avons jamais vu ici.

-Qui est-ce ? je demande.

-Je n'en sais rien, mais on va sortir tranquillement, prêt à réagir si besoin, Jones.

Farid est donc le premier à ouvrir sa portière, déjà passé en mode attaque, dans sa bulle, entre lui et son professionnalisme. Nous suivons, lentement et sur nos gardes, mais personne ne vient nous attaquer, ou s'en prendre à nous. Personne ne sort de la voiture, ni de nulle part.

Pourtant, ça ne m'empêche pas de me sentir plus ou moins bizarre. Comme une sensation de présentiment, que nous ne sommes pas vraiment seuls.

Plus nous nous rapprochons de la porte d'entrée, plus mes mains deviennent moites, plus mon cœur se sent oppressé. Nous avançons lentement, car eux aussi le ressentent.

ESTRELLA - BRAHMAN PARADISE TOME 02 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant