Lueur, mon espoir...

Chapitre 4

Bonjour tout le monde. Nouveau chapitre pour Lueur mon espoir. Bonne lecture. J'attends avec impatience vos retours.

Bien évidemment, personne ne me répondit. La peur aux tripes, j'étais aux abois. Affolée, mon cœur s'emballa... La respiration pressante et les mains moites, j'aurais aimé fuir d'ici. Seulement, c'était sans compter sur la panique qui me coupait les jambes.

— Ce n'est pas drôle ! Qui est là ? exigeai-je d'un ton que j'aurais voulu autoritaire. Je ne vous vois pas et vous me faites peur !

Un bruit de pas.

— Pourtant c'est pleine lune ce soir, résonna soudain une voix rauque, alors, pourquoi ne me voyez-vous pas ?

Greg ! Que lui répondre ? Que la trentaine bien tassée de m'adonnais toujours à des jeux aussi puérils que débiles ?

— Alors ? s'entêta-t-il, froidement.

— Je suis aveugle, avoué-je tout bas.

— Aveugle ? Mais... Mais... Tout à l'heure, à table, vous voyiez bien tout ce que je faisais ?

Comme je me sentais stupide !

— Non. Mes yeux suivaient les voix et Sarah m'a aidée.

Il se tut. Sa présence me perturbait, mais ce n'était rien à côté du silence qu'il instaura. Sans un mot, il prit place à mes côtés. Pourquoi restait-il avec moi ? Avec le tour que je venais de lui jouer, il devrait être furieux d'avoir été pris pour un con. Incapable de ressentir ses émotions, je donnerais cher pour apprécier l'expression de son visage. En tout cas, s'il faisait pleine lune comme il le mentionnait, lui ne devait pas se priver d'étudier chacun de mes traits. Peut-être même passait-il ses mains à distance devant mes yeux pour s'assurer que je ne me jouais pas une nouvelle fois de lui.

— Pourquoi avoir fait ça ? demanda-t-il enfin, alors que j'étais sur le point de parler pour combler ce vide insoutenable.

— C'était stupide. Au début, je voulais vous déstabiliser, rapport à Sarah que vous aviez délaissée...

— Il y a plus de cinq ans et elle s'est fait du mal toute seule ! lâcha-t-il sans cacher son agacement. Elle connaissait les règles, je ne lui avais rien promis. Elle savait parfaitement à quoi s'en tenir avec moi.

C'est tout Sarah, ça, de s'attacher au mauvais garçon...

— Et après... poursuivis-je, je vous ai trouvé touchant. Alors, je ne voulais pas prendre le risque que vous vous désintéressiez de moi en apprenant mon handicap.

— Je ne suis pas comme ça, râla-t-il après avoir poussé un profond soupir.

— C'est ce que Sarah m'a dit.

— Ah oui ? Et que vous a-t-elle dit d'autre ?

— Que ce serait après avoir couché avec moi que vous me laisseriez.

Un rire rauque s'échappa de sa gorge. Cela me réchauffa le cœur. Aussitôt, l'atmosphère se fit plus légère.

— Alors, cette fois, c'est moi qui suis grillé !

— Pourquoi ? m'étonnai-je, sourcils froncés.

— Parce qu'il est évident que vous n'êtes pas ce genre de fille et que du coup, c'est vous qui ne voudrez pas aller plus loin avec moi.

— Vous n'en avez pas marre, tous, de me prendre pour une sainte ? Je suis aveugle, pas coincée !

— Je ne souhaitais pas vous vexer... s'empressa-t-il d'ajouter.