For all the lost soul

9.

LORELEI

Assise au milieu du bus, prêt de la seconde porte de sortie.La musique à fond dans les oreilles et le regard perdue dans le paysage que nous traversons. Par chance, ma musique calme le brouhaha de mes camarades qui hurlent, crient et font des commérages sur l'entièreté du bus. j'entends mon nom à plusieurs reprises, mon cœur bat fort dans ma poitrine. Angoissée d'être le centre de l'attention, je sens leur regard dans mon dos et les chuchotements s'intensifie. La parano prends le dessus, je ne sais plus si leurs conversations se portent sur moi ou non.

- Tu aimes les méduses ? Me demande une voix rauque que je ne reconnais pas.

Eden apparaît à mes côtés, ses yeux sont envoûtés par le déplacement des méduses.

- Oui, avouais-je. Je les trouves fascinantes

Je le voit sourire en coin et acquiescé de la tête.

- Tu pense qu'elle savent à quelle point elle sont dangereuses. Me demande t-il.

Je tourne la tête et nos regards se croisent, un bref instant, mais un instant intense. Je me sens rougir en sa présence depuis nos échanges par SMS d'hier soir. Ses yeux bleus croisent les miens et le rouge me monte au joues, il m'analyse. Dans l'attente de ma réponse.

Par chance, la lumière basse de l'aquarium et le reflet bleuté de l'eau cache ma rougeur.

- Honnêtement, je n'en sais rien. Comment une chose aussi magnifique et gracieuse peut-elle être aussi meurtrière. Finis-je par dire en fixant le bocal de verre. Coupant de contact visuel entre nous.

- C'est là toute la beauté de la chose. Elle capture le regard par ces mouvements si fluide que l'on perd toute notion de danger. Pendant quelques instants,on oublie à quelle point nous sommes vulnérables face à elles. Là beauté nous amène à insoupçonné la noirceur qu'elle y cache.

Il tapote doucement la vitre du bout des doigts et les méduses se mettent à nager rapidement, remontant vers le haut de leur prison de glace jusqu'à disparaître de notre champs de vision . Sans que je ne puisse répondre, il disparaît.

Soudain, mon téléphone vibre. Un SMS.

C'est lui

«La timidité te vas bien.»