Brutalement, la femme attrapa l'enregistreur de son collègue, en lui jetant un regard noir.
- On a pas le temps, il faut accélérer, siffla t elle
- Je sais même pas pourquoi on travaille encore, franchement. Qui lit encore des journaux ?
- Et alors ? Je veux mon salaire, moi !
- J'aime quand tu ne perds pas le nord, rigola l'homme.Elle eut un sourire, et lui fit un geste pour lui faire comprendre qu'ils y allaient. Ils suivirent le groupe de journaliste, qui, comme ils le feraient bientôt, s'agitaient partout en criant.
- Quel enfer, pourquoi on a toujours pires trucs ? se plaint l'homme
- Jared, si tu dis encore quelque chose de ce type, je te fais manger...je sais pas encore quoi, mais ce sera douloureux.
- Bon sang, tu es une collègue horrible.Le prénommé Jared feint un frisson de terreur, et accourra en voyant que leurs collègues gesticulaient violemment. Il alluma son enregistrement, laissant son amie se faufiler derrière, pour essayer de déterminer par où partiraient leur cible. Elle prépara ses affaires, alluma son enregistreur et sortit son bloc-note, où étaient inscrites ses questions.
En voyant ses deux sujets s'approcher, elle sortit de sa cachette, prenant alors son élan pour rejoindre ceux ci.
- Oh non, soupira l'un d'entre eux, celui qu'elle connaissait.
La femme s'arrêta devant eux, tendit sa main et murmura, le souffle court :
- Paula Alcott. Journaliste. Répondez à ces quelques questions, s'il vous plaît, rajouta t elle en voyant l'air exaspéré de sa connaissance.
- Non, et non. Tu n'avais qu'à être avec les autres.
- Jared y est, rétorqua t elle, en posant ses yeux sur sa feuille. Comment vous sentez vous par rapport à la chute de John Walker ?
- Hé. On a dit non, répliqua l'autre.Elle lui adressa à peine un regard, se tournant aussitôt vers le premier.
- Wilson, souviens toi de tout ce que j'ai fais pour toi
- Je déteste quand tu fais ça, c'est insupportable.
- Moi aussi je déteste faire ça.Sam posa sa main sur l'épaule de la femme, avec un air épuisé.
- Écoute, j'ai envie de dormir, de manger et de ne plus rien faire pendant au moins une journée entière. Lâche-nous.
Elle l'observa, en levant les sourcils, puis tapota d'un air agacé sur son enregistreur.
- Répondez à cette simple question : que comptez vous faire maintenant ? Les Avengers vont ils être réformés ?
Les deux hommes se consultèrent sur regard, en soupirant, ce qu'elle remarqua.
- C'est pas grand chose, appuya t elle.
- Je ne connais pas l'avenir, et Bucky non plus. On verra. Si on a besoin de nous, on interviendra. Allez, du balais, maintenant.La femme lui lança un sourire conciliant, puis coupa son enregistreur.
- Bucky Barnes ? Soldat de l'hiver ? interrogea cette dernière, en se tapotant le menton avec son stylo
- Je ne le suis plus, grommela le concerné.Elle le jaugea du regard, comme réfléchissant à quelque chose que personne d'autre ne pouvait deviner.
- Okay, déclara t elle, avant de se tourner vers Sam. A bientôt, Wilson!
- Tu me lâcheras jamais ?
- Souviens toi que je suis comme un chewing-gum accroché à la semelle de ta chaussure, répliqua t elle en s'éloignant.Alors qu'elle marchait, elle tendit l'oreille et perçut un "Hé !", qui lui était adressé. Elle se tourna, faisant face à ce fameux Barnes.
- Ne spécule pas à mon propos, lui souffla t il, l'air contrarié.
- Comment ça ?Il fronça les sourcils, et elle précisa sa pensée.
- Tu ne veux pas que j'écrive sur toi, c'est ça ?
- Exactement.
- Je peux t'évoquer ?
- Si tu peux éviter, fais le.Paula se mordilla la joue, en l'examinant.
- Je croyais que tu avais été un pion d'HYDRA, pas un espion de la mafia russe, se moqua t elle
L'homme l'observa d'un air désabusé.
- Mais ok. Ça me va, répondit la femme en tendant sa main vers lui.
Il ne parut pas la croire, puisqu'il continua de la regarder avec ce même air. Elle leva les yeux au ciel, attrapa son bloc note et commença à écrire.
- Je fais un contrat, expliqua t elle. Signons tous les deux, comme ça si je merde, tu m'attaques en justice.
Barnes parut satisfait, puisqu'il lit plusieurs fois le texte, et signa, ce qu'elle fit aussi.
- Voilà. A bientôt, mafieux russe ! salua t elle en partant enfin.
Paula marcha puis rattrapa Jared, qui l'attendait.
- J'ai quelques trucs, lui apprit il. Et toi ?
- Pas grand chose, à part un aigri qui ne veut pas que je parle de lui, se moqua la femme.
- Oh, joie. Encore un. On va bidouiller avec ça.Sa collègue leva les sourcils, puis le duo retourna dans leur voiture.
- Ils ont dit quoi ? demandait celle ci en allumant le véhicule.
- Le Faucon a fait un discours sur le racisme, et sur son rôle de Captain America.
- Oh, intéressant.
- Et toi ?
- J'ai pas réussi à poser des questions, grimaça t elle. Enfin, il m'a dit que les Avengers se réformeraient si besoin.
- De quoi rassurer l'opinion public, après le petage de plomb de Walker.
- Quel taré ce mec, putain, jura la femme.Les deux collègues rentrèrent alors chez Jared, et commencèrent à travailler leur article qui devait paraître demain à la première heure.
- Je fais ça pour le salaire, je fais ça pour le salaire, murmurait de temps à autre Jared, les doigts massant ses tempes.
- Courage, répliquait Paula en continuant de fumer.Ils eurent finis vers deux heures du matin, et la femme décida de rester dormir, sans pourtant prévenir son homme, qui devait l'attendre. Lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin, c'était la tête lourde et démotivée : elle alla pousser à l'éveil son ami, qui lutta pour ne pas ouvrir les yeux. Mais il perdit le combat contre la femme qui n'abandonnait pas. Ensemble, ils préparent le petit déjeuner, avant de découvrir avec horreur qu'ils n'avaient pas rangé leur bazar de la veille sur la table. Décidés à ne pas gaspiller d'énergie, ils mangèrent par terre, dans le plus grand des silences, malgré les bruits de la ville habituels.
Une fois le repas terminé, Paula l'aida à débarrasser, avant de partir en vitesse chez elle pour se changer et se doucher.
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L'Aigle et le Loup Blanc [Bucky Barnes] MARVEL
FanfictionLes articles sur lesquels Paula Alcott travaillait la passionnaient à un plus haut point. Mais un jour, une affaire l'intéresse plus que d'autres.