CHAPITRE 1

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Je me retrouvais bien évidemment seule au récréation. Quand je croisais mon ancienne meilleure amie avec ses nouvelles copines, ça me dégoutait, mais à un point.

Les semaines passaient si bien qu'il ne restait qu'une seule petite semaine avant les grandes vacances. J'avais pris du poids, beaucoup de poids. Je m'en rendais compte...
Je mangeais encore et encore car c'était la seule chose qui me restait à faire. Je n'avais personnes. Mes parents se disputaient sans cesse à la maison, et au collège il n'y avait plus personne qui m'intéressait. Pourquoi donc avoir des amis si c'est pour les lâcher après ? Pourquoi donc se marier si c'est pour demander le divorce après ? Pourquoi donc continuer à vivre en sachant qu'un jour on vas tous mourir?

Le lundi de la dernière semaine avant les vacances, il y avait une matière que je redoutais le plus ; sport. Chaque semaine, on devait se mettre en groupe de dix, que les chef des équipes choisissaient. La honte d'être choisie en dernière, mais bon, avec l'habitude on s'y fait. Emmy, mon ancienne meilleure amie esquissait chaque fois des petits sourires comme si elle était fière. Elle était fière. Ses nouvelles copines rigolaient sans cesse de moi. Je ne comprenais pas pourquoi, j'étais sportive pourtant. J'arrivais à attraper la balle, la relancer, courir plus vite que certains garçon même et à gagner des points pour mon équipe. Pourquoi se moquer ? Ça ne faisait que m'énerver.

M'énerver si bien qu'un jour je décide de faire semblant d'être malade pour ne pas aller en cours de sport. Ça me dégoutait. Ma mère est venue me cherchée. Mauvaise idée. Elle n'a fait que de s'énerver toute la soirée. J'aurais dus rester en cours...

Le mardi s'était très bien passée, même si j'étais seule, je me rends compte que c'est très instructif. J'ai appris à faire les choses seules, a réfléchir seule, je connaissais même mieux mes leçons. Dommage qu'on soit en fin d'année. La seule chose qui me déplaisait fortement, c'était ces filles qui rigolaient sans cesse. Chaque fois que je levais la main, que j'étais seule dans la cours assise par terre contre un mur, chaque fois qu'on se croisait, chaque fois que je faisais quelque chose enfaite. Mais ça ne m'a pas stoppée. J'ai appris à ignorer leur moqueries même si au début c'était difficile. J'avais tous le temps envie de pleurer, mais pour ne pas le faire, je repensais à cette phrase que mon père m'a dite un jour "pleurer c'est pour les filles".
Hors, moi je ne pleurais pas.

J'étais plus forte qu'une fille, mais j'étais une fille. Cela faisait de moi un garçon manquée ? Une fille manquée ? Quoi alors ?

Une fille aurait sûrement pleurée, un garçon aurait pleuré, une femme aurait pleurée, mais un homme aurait rigolé. Rigolé de les voir se suivre comme des moutons. Alors moi aussi je rigolais. La mental d'un homme mais le corps d'une femme ? Possible ?

À partir du mercredi, dès que je les croisais, elles rigolaient comme d'habitude, mais elles ne s'attendaient pas à ce que je rigole aussi. Elles ont alors de suite arrêtée de rigoler et m'on regardée comme si je venais d'une autre planète.

-Pourquoi vous ne rigolez plus ? Lançais-je par-dessus mon épaule, je m'amusais bien moi.

Je sentais le regard d'Emmy. Si j'avais été faible, je me serais retournée et je l'aurais supplier de redevenir mon amie. Hors, je continuais mon chemin. Aucune pitié. Je ne pense pas qu'elle s'y attende. A partir de ce moment là, elle compris que je ne lui courais plus jamais après.

La fin de semaine s'était déroulée normalement. C'était enfin les vacances. J'étais comme libérée d'un poids.

Je me réveille à 10heures. C'était le premier matin des vacances. Je m'approche du miroir et m'observe. Grosse. J'étais grosse. Très grosse. Des bourrelets dépassaient de mon jogging, mes cuisses étaient toutes dégoulinantes et mes bras je n'en parle pas.
La première chose que je décide alors de faire, c'est d'aller courir. Oui oui, courir. Un matin a dix heure sous deja 20 degré. Suis-je folle ? Oui.

Je suis rentrée une heure plus tard, au bout de ma vie, puis j'y suis retournée l'après-midi. J'ai sauté le repas du midi. Ainsi, j'ai fais ça pendant toute les vacances. Comme ça, je perdais du poids, et j'évitais les longues disputes et les objets volants a travers la maison toute la journée.

Je courais tellement que pendant le dernière mois, ce n'était plus un humain qui courrait mais un zèbre. Dans tous les sens du termes. J'étais si mince que je volais comme un zèbre. J'étais aussi mutilées des bras, mais c'était si profond que je saignais tous le temps.

Tous ce sport en si peut de temps m'a valus des problème de santé, mais 14 kilos en moins! J'étais fière, même si j'ai dus être hospitalisée pendant deux jours, des médicaments à prendre tous les soirs et je vomissais pas mal de sang.
Mes parents se criaient toujours dessus, c'était ça le plus triste. Chaque soirs. Même la nuit des fois!

Mais ça arrivait de plus en plus souvent qu'une nuit fut celle de trop. Je décide de prendre mon sac-à-dos, j'emporte un paquet de chips volé la veille, mon téléphone un oreiller puis je referme la fermeture. J'ouvre la fenêtre et saute du premier étage. J'atterris brutalement dans le potager à tomate de ma mère. J'en écrase une au passage. J'étais en chaussette, j'avais oubliée mes chaussures ! Trop tard pour y retourner.

Je sors du jardin en escaladant le grillage. Je m'assois devant et sors mon téléphone. J'active ma lampe-torche et j'observe autour de moi. Personne, heureusement. J'avance dans la rue.

Je prends un petit chemin. Je passe devant la maison de Mathéo mon voisins. Derrière chez lui se trouvait un grand bois, des fois on y voyait des biches. J'entre dans le bois. Je ne tiens pas longtemps. Effrayée, je sors en courant.
"Pleurer c'est pour les faibles, la peur c'est pour les cons"
Le bois faisais si peur. J'étais conne d'être sortie de chez moi à une heure du matin. Je rebrousse chemin. J'arrive à nouveau devant chez moi. Encore ces affreux cris et pleures.

Je traverse la rues de l'autre côté de ma maison, pas celle qui mène au bois. Je prends un chemin de gravier et j'arrive devant une toute petite place. Au milieu trônait un grand chêne, c'était notre dieu étant petit, avec Rose et Hugo, mes deux amis d'enfance et aussi mes voisins. Dernière, des fils barbelés et un champs. Je jette mon sac par-dessus et escalade le barbelés.

Arrivée de l'autre côté, je perds équilibre et je tombe la tête la première dans le colza. Je me relève. J'avais la tête qui tourne.
"Abandonner c'est pour les lâches"

Je me met debout, attrape mon sac et m'enfonce dans le champs de colza.

Je ne voyais qu'à quelque mètres devant moi

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Je ne voyais qu'à quelque mètres devant moi. Après cinq petites minutes de marche, je décide de m'arrêter. Je pose mon sac par terre et je m'assis. Je sors mon oreiller et l'installe pas terre. Je m'allonge alors. Le sol était doux. J'étais à l'aise. J'observe les étoiles, toutes plus belles les unes que les autres. Au bout d'un moment, je ferme les yeux.

Quel sentiment d'appartement. Ma haine s'évacuait. J'étais plus légère. Mon coeur était soulagé de son fardeau haineux et retrouvait sa place bien à lui dans mon corps.

Ma respiration se régulait peut a peut pour une fois quand un bruit me coupa net. Une brindille avait craquée. Enfin je crois ?
Une deuxième. Oh mon dieu une troisième. Le bruit se rapprochait de moi. J'attrape mon téléphone mais celui-ci ne s'allume pas. La batterie.

Je me roule en boule, me faisant toute petite derrière le colza, aucune chance qu'on me voie. Et si c'était le propriétaire du champs?
Soudain, une lueur sombre apparut. La lune éclairait peut mais assez pour voir que quelqu'un se tenait au dessus de moi.

Soudain, la chose s'arrête net. Elle semble se poser, ou s'assoir a coté de moi.
-t'es la pour quoi toi ? Me fit une grosse voie bien grave et bien effrayante.

Je T'haine - Mon Garde Du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant