CHAPITRE 2

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Tw: mutilation 🤍

Je reste confuse. Je ne parle pas. Ma respiration s'accélère si vite que je ne peux la contrôler.
-je t'ai posé une question non ? Continue la personne. Ne sachant que faire, je décide d'y aller cash.
-auquelle je ne répondrais pas.

Silence.

Lui, que fait-il là? A une heure et demie du matin, un dimanche, allongé dans un champs de colza? Moi, je sais ce que je fais ici et je me comprends, mais lui, je ne vois pas !
Quoi qu'il pourrait bien penser la même chose de moi..
-D'accord petite rebelle, dis-moi au moin ton prénom ?
-Non.
-Très bien.

Silence à nouveau.

Je me tais. J'observe les étoiles au-dessus de moi. Elles brillaient si fort cette nuit. Leur lumière créait de petits points blancs dans le ciel. C'était magnifique.

Le seul bémol est qu'il était toujours à côté de moi. Je relève le torse et m'assis en tailleur. Peut être devrais-je lui demander ce qu'il fait là. Cette idée commence à me trotter dans la tête. Je n'ai aucune idée du pourquoi du comment il est arrivé là, mais ça ne doit pas être parce qu'il passait le tracteur.
Lui aussi peut-être a vécus quelque chose.

Je n'avais même pas vus encore son visage
...
Je prends mon courage a deux mains et parvins à articuler quelque chose que même moi ne comprends pas.
-comment t'es... Retrouvé... Tu, toi ... Ici ?
Il laisse s'échapper un petit rire. Je trouve ce rire plutôt mignon.
-Dans mes souvenirs, je t'avais posé la question en premier.

Décidément je n'y échapperait pas. Je m'élance.
-bon, mes parents font que de s'engueuler, du coup je suis partie sur un coup de tête.
-pas mal pas mal... Répondit-il toujours avec ce petit rire si craquant. Moi je viens ici toutes les nuits.

Ça voix me disait quelque chose. Je l'avais déjà entendue. Elle ressemblait beaucoup à celle de mon prof de mathématiques.

-j'ai une lampe-torche, si tu veux je l'allume comme ça on pourra se voir.

Il acquiesce. Je sors mon téléphone de mon sac. J'appuie sur le bouton de démarrage mais rien ne se passe. La batterie ! J'avais oubliée !! Il n'avait plus de batterie...

-plus de batterie... L'informais-je, dépitée.
-sinon on peut jouer le jeu de l'anonymat. On ne sait pas qui on est, on se dévoile nos vie mais sans jamais dire nos prénom ou se montrer.

Ça me semblait plutôt correcte.

J'ouvre lentement les yeux. M'étais-je assoupie ? Je n'espère pas. Le soleil n'était pas encore levé dans le ciel. Le jeune homme n'était plus là, du moin, il ne donnait aucun signe de vie.

Je m'assois en tailleur. J'écrase inconsciemment quelque grain de colza. Je me frotte les yeux. Mon crâne me faisait terriblement mal. Mais bizarrement, j'avais envie d'avoir encore plus mal...

Je prends mon sac et lui met la tête à l'envers. Beaucoup d'objet en tombe faisant plusieurs bruit. Je le secoue une dernière fois, puis, un bruit métallique s'en échappa. Coup de chance!

Je commence à chercher de mes mains cet objet. Je tombe alors sur une petite lame a rasoir bien fraîche, bien tranchante.

Je la place contre mon pouce mon index et mon doigt d'honneur. Je me l'enfonce dans ma peau de l'avant bras, puis je la bascule lentement vers le côté opposé. Quel soulagement. La douleur m'appaisait.

Pourvus que personne ne le remarque

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Pourvus que personne ne le remarque..

Je me réveille à nouveau, mais cette fois dans mon lit. Je me souviens vaguement de cette nuit. Le plus lointain souvenir que j'ai c'est moi qui escalade le mur pour arriver à ma chambre.
Je me masse les tempes tellement mon crâne me brûle.

Quand j'y repense, qui était-ce ? Un pauvre jeune homme seul dans un champs de colza a une heure et demie du matin? Un jeune homme qui n'a pas voulus décliner son identité, en y réfléchissant, moi non plus. Mais moi j'avais mes raisons! Et peut-être que lui aussi..

Je traverse la maison jusqu'à la cuisine. J'ai besoin de manger, c'est une question de vie où de mort. Je m'installe à table et j'attrape tous ce qui est mangeable et ce qui me passe par la main. Du Nutella, des céréales, du lait, de la brioche, du pain. Ma mère me regarde attentivement.
-tu manges ? Ça a l'air d'aller mieux en ce moment non ?
J'acquiesce, alors que tous ne faisais que s'empirer. Demain était la rentrée, il ne restait qu'une pauvre petite journée avant l'enfer de la rentrée des classes. Avec quel monstre allais-je encore me retrouver ?

Je n'ai pas mangée ce midi. Je suis directement sortie. Je parcours mon cartier, attentive au moindre détail, au moindre passant, à la moindre voix. Rien ne correspondait à ce garçon. Je me promène tous l'après-midi, sans trace. Peut-être qu'il habitait plus loin, aucun idée. Quoi qu'il en soit, je devais rentrer maintenant, il était déjà tard et je devais me préparer mentalement pour l'enfer qui m'attends demain.

"Pourquoi vivre alors qu'un jour on vas tous mourir?"

Si seulement quelqu'un pouvait me donner une reponse.

Mais enfin qu'est-ce qui me passe par la tête ! Je suis Nour Arezki et une Arezki n'a pas le droit de se laisser divertir pas un "mec" ! Ma lame et PNL me font bien plus d'effet !...

Je T'haine - Mon Garde Du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant