Chapitre 24

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Complètement folle de joie, je saute de la voiture. Je n'arrive pas à le croire. Nous avons roulé longtemps mais ça valait le cout ! Nous sommes garés sur un parking sauvage, près de la mer. Je ne sais pas si nous avons le droit d'être là mais je m'en fiche royalement. Comme une enfant, je sors et cours en escaladant les dunes de sables.

Une fois en haut, je suis face à la plage. Le soleil se couche. C'est absolument sublime. Je reste bouche bée. La mer remonte et recouvre le sable. Quelques personnes plient leurs affaires et rejoignent leurs voitures. Je n'en reviens pas. Derrière moi, je sens du mouvement. « ça te plais ? ».

Alex se poste à coté de moi, les mains dans les poches. Prise dans un élan de joie, je me jette sur lui et le serre dans mes bras. Surpris, il manque de tomber, m'emportant avec lui. « Alex c'est génial ! ». Je m'éloigne, me rendant compte de mon geste. Je me suis un peu laissée emportée. Je me redresse, un peu gênée. Le blond sourit puis redescend.

Je reste un peu plus longtemps. Je contemple le paysage. Le vent chaud balaye mes cheveux. Je les dégage de mon visage. Les reflets orangés du soleil se reflètent sur les quelques vagues. La mer s'entend à perte de vu. En bas de ma dune, j'entends du bruit. Alex s'active. Je ne peux pas le laisser tout faire.

Je descends rapidement et retourne à la voiture. Le 4x4 est le dernier véhicule. Il n'y a plus que nous. Ce n'est pas plus mal. Alex se tient devant le coffre. Il ne m'a entendu arriver. « tu as besoin d'aide ? ». J'ai parlé fort. Le blond sursaute et se redresse d'un coup. Quand il pose les yeux sur moi, il jure, la main sur le cœur pendant que je m'esclaffe. Le blond reprend son sérieux:

- Je vais nous préparer à manger. Si tu veux bien, ça serait cool que tu baisses les sièges de derrière. On va dormir là. Il y a un sac avec de quoi faire un lit. M'explique-t-il.

- On va dormir dans la voiture ?

- Euh... ouais pourquoi ? Ça ne te va pas ? S'inquiète-t-il.

- Si si c'est très bien. Je m'y met tout de suite !

- Merci. Je fais vite et on va se baigner ?

- Je ne sais pas... je n'ai pas de maillot...

- Depuis quand ça te dérange ? Me charrie-t-il en référence à la soirée jacuzzi.

- Oh la ferme !

Je lui tourne le dos et pars à la recherche du sac avec le nécessaire. Ensuite, j'ouvre une portière et me hisse à l'intérieur. Comment fait-on pour baisser les sièges d'ailleurs ? Confuse, je tripote tous les sièges. À un moment, je sens une espèce de manivelle. Je l'active et le siège bascule. Victoire ! Fière de moi, je répète le geste pour les deux autres sièges.

Une fois à plat, je tombe sur Alex, toujours occupé dans le coffre. Il me sourit puis retourne à ses occupations. Il y a beaucoup de place à présent. Une fois que tout est bien calé, je me penche et fouille dans le sac. Je sors un drap. Alex a vraiment tout prévu. Je l'installe sur les sièges repliés. Il est trop grand mais ça fera l'affaire. J'installe ensuite deux oreillers et une couverture. Je vérifie qu'il ne manque rien. Tout semble en ordre alors je sors de la voiture.

Au même moment, Alex s'exclame: « Aller, à l'eau ! ». Il ferme le coffre et me regarde avec un air de défi. Je ne vais pas avoir le choix visiblement. Le jeune homme s'avance et attrape ma main. Il se met à courir et me tire derrière lui. Je rigole et nous escaladons la dune de sable. Nous la redescendons rapidement et nous courons sur le sable humide. Alex s'arrête en souriant et lâche ma main.

Pour m'inciter, le blond retire brusquement son tee-shirt. Naturellement, je détourne les yeux, mal-à-l'aise. Il retire ensuite son pantalon. Ni une ni deux, il s'éloigne et se jette dans l'eau. Timide, je le regarde. Le blond se laisse aller dans les faibles vagues. Le soleil est bas. Il disparait à l'horizon. Alex se redresse dans l'eau et se tourne vers moi. L'eau lui arrive en dessous de la taille. Son insouciance me laisse sans voix. Il n'a vraiment aucuns complexes.

Voyant que je suis toujours sur le rivage, le blond s'écrit: « Viens Maddy ! Je te jure, on s'en fout ! Il n'y a que moi ! Regarde. Je me tourne si tu veux ». Liant les gestes à la parole, Alex me tourne le dos. Sans m'en rendre compte, je souris bêtement. Il a raison, ce n'est rien. Je ferme les yeux quelques instants puis retire mon haut.

Rapidement, je fais glisser mon short le long de mes jambes et laisse mes vêtements près de ceux de mon collègue. Mon ensemble de sous-vêtement turquoise me parait inadapté mais tant pis ! Sans plus de réflexion, Je cours jusqu'à l'eau pour vite m'y cacher. Au moment où je le rejoins, Alex se retourne. Il me regarde et je hurle: « Mais Alex ! ». Il rigole et hausse les épaules, feignant l'innocence.

En réponse, je l'éclabousse pour qu'il détourne les yeux. Il peste et je me marre. Il a du sel dans les yeux. L'eau est fraiche mais c'est supportable. Je m'agenouille dans l'eau et me détends. Nous ne parlons plus. Nous profitons juste du moment. Je ne pense pas que ça aurait eu la même valeur avec une autre personne. Je suis vraiment heureuse d'être là.

Nous observons le soleil disparaitre progressivement. Doucement, je sens Alex se rapprocher dans mon dos. Plus le temps passe, plus il gagne des centimètres. Quand je le sens vraiment proche, je me retourne vers lui. Il me sourit et c'est contagieux.

- Pourquoi tu souris comme ça ? Demandais-je.

- Tu as l'air heureuse. Ça me fait plaisir. Dit-il simplement.

- C'est vraiment super. Je sais que ce moment restera gravé dans ma mémoire. Merci beaucoup Alexander.

- Ce n'est rien. Une voiture, de la nourriture et le tour est joué.

- Et bien c'est vraiment une super idée. Et dieu sait que tu n'en a pas beaucoup. Le taquinais-je.

- Oh tout de suite !

Je rigole et il en fait de même. Son rire grave et solaire se mélange au mien. Ce qui agrandit mon sourire. Nous restons encore quelques minutes puis nous sortons. Le soleil s'est couchée. Il fait presque nuit. Nous regagnons le rivage puis je me rends compte d'un horrible détaille: nous n'avons pas de serviette. Je me tourne vers Alex: « on a pas de serviette ? ». Le blond me regarde, désolé. Je soupire. Il ne manquait plus que ça.

Je vais devoir marcher jusqu'à la voiture dans cette tenue. En plus, il commence à faire froid. Mon corps grelotte. Je pense que mon ami le voit car il ramasse nos affaires et ouvre la marche. Mains autour de la poitrine, je le suis bien sagement. Au moins il ne me voit pas. Nous escaladons la dune et retournons à la voiture.

Une fois arrivés, il ouvre le coffre et cherche des serviettes de plage. Apparemment, il en garde toujours quelques unes « au cas où ». Je m'impatiente pendant qu'il cherche. Je saute d'un pied à l'autre. Ça attire son attention. Ses yeux bleus perçants, se posent sur moi. Ils me détaillent. Son regard me brule la peau mais ça n'est pas si déplaisant que ça.

J'arrête immédiatement de bouger. Je regrette d'avoir choisi des sous-vêtement si peu couvrant. Quand son regard revient vers mes yeux, il détourne le regard. Comme par magie, il en trouve une. Contre toute attente, il ne me la donne pas. D'un geste pressé, il l'enroule autour de lui. Où sont passées ses bonnes manières ? Il en sort une deuxième et me la tend rapidement. Je le remercie et m'enroule dedans. Ce qui viens de se passer est vraiment étrange.

« On mange ? »


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Avec toi ma vie commenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant