chapitre 1:mourir seul

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L'horloge de Poudlard sonna deux heures. Severus lâcha un soupir, à quoi bon arpenter ainsi les couloirs, à cette heure tout le monde dormait profondément. Encore deux escaliers, six couloirs et il serait au chaud dans ses appartements. La douceur de ses draps et un bon livre pour attendre le sommeil. Voilà un programme absolument charmant.

Malheureusement rien ne se passe jamais comme on le veut. Le drame arriva au niveau de la bibliothèque, à un étage et deux petits couloirs seulement de chez lui. Si près. Un élève dehors à cette heure-ci. Il se promit de faire regretter la naissance à cet élève .

Il dut retenir un sursaut de stupeur en constatant qu'il avait en face de lui la peste , plus communément nommé Miss (t/n), (t/p) pour les intimes. Cette simple vision suffit à lui rendre le sourire. Elle était là, figée en plein milieu du couloir, un air apeuré sur le visage. Prise au piège en flagrant délit de contournement du règlement.

- 150 points en moins pour (ta maison) et une semaine de retenue avec Rusard !

Son hurlement raisonna étrangement dans le silence des couloirs. Tout élève normalement constitué aurait eut un mouvement de panique, les plus raisonnables se seraient enfui. Elle ne bougea pas d'un millimètre. Ca ce n'était pas habituel. Une (t/p) silencieuse était synonyme de problème. Ce n'était pas son genre de rester immobile sans chercher à se défendre.

Il la dévisagea plus attentivement. L'avait-il terrorisé au point de la traumatiser ? Il espérait que non, car s'il y avait une chose qu'il haïssait plus que ses élèves c'était bien la paperasse à remplir. Il avança une main prudente vers son épaule, résolu à obtenir quelque chose de son élève. Même un frisson de dégoût.

- Miss (t/n) ?

Délicatement il toucha son épaule. Aucune réaction. Là il y avait problème. Pourquoi le regardait-elle si fixement ? Les gens sensés ne clignent-ils pas des yeux parfois ? D'ailleurs les gens sensés ne sont-ils pas au lit à deux heures du matin ? Il la secoua un peu. Rien. Aucune petite réaction. Il tenta de bouger son bras. Il était rigide. Bien. Là il y avait un problème.

Ses années d'espionnages lui avait enseigné les erreurs à ne pas faire. Il se désintéressa d'elle pour s'occuper des alentours. Aucun recoin ne fut épargné. Ce ne fut que lorsqu'il fut parfaitement sûr que personne n'était caché à cent mètre à la ronde qu'il daigna retourner auprès de la jeune fille.

- Enervatum.

(T/p) sembla enfin capable de remuer, et ce ne fut que grâce aux réflexes de son professeur qu'elle ne s'étala pas par terre. Ces muscles, endoloris, refusaient de fonctionner. Il lui accorda le temps de se remettre, ne faisant aucun commentaire sur la tête (c/c) qui reposait sur son épaule. Puis il la repoussa doucement.

- Bien, dans ma magnificence je retire la semaine de retenue. Mais pas les points en moins, la prochaine fois vous ne resterez pas sur le chemin d'un stupefix.

Bon, deuxième problème. Elle ne réagissait toujours pas. Pourtant il s'attendait à entendre sa voix plaintive hurler à propos d'injustice. Avait-elle aussi reçu un sortilège de silence ? Non, il l'entendait haleter. La réponse lui vint en même temps que la réalisation que sa soirée était fichu. Cette fois il ne put rien faire. (T/p) s'écroula inconsciente à ses pieds.

Il réfléchit aux choix qui se présentaient à lui. Il opta finalement pour l'infirmerie, la jeune fille pouvait avoir subit bien pire qu'un stupefix. De plus il ne se souvenait pas l'avoir vu au repas, Merlin seul savait depuis combien de temps elle était dans ce couloir. Combien d'élève venait à la bibliothèque un dimanche, même avec le froid qui régnait dehors ? En novembre comme en juin, un élève évite soigneusement l'endroit en ce jour sacré.

vie à deux (Reader x Severus )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant