chapitre 5:acceptation

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Deux jours encore. Deux jours et les vacances tant attendues arriveraient. Ce fut donc un Severus souriant (après s'être tout de même assuré que personne ne pouvait le voir) qui rentra cette après-midi là dans ses appartements. Il lança un bonsoir retentissant, s'attendant à une réponse provenant du canapé ou de la chambre de la jeune fille. Quelle ne fut pas sa surprise de la trouver assise à la table qu'elle avait installée pour leurs repas, non pas en train de travailler, mais en train de l'attendre. Devant elle se tenaient toutes sortes de plats plus alléchants les uns que les autres.

Il hocha la tête curieusement. Certes il goûtait toujours sur le pouce, certes il n'avait pas de travail ce soir, certes il appréciait de plus en plus de manger avec son élève, mais de là à lui préparer un goûter... Un instant il songea qu'elle ferait une parfaite femme au foyer, puis rejeta cette idée trop éloignée de ce qu'était vraiment la jeune femme. Trop passionnée, indépendante, sauvage. Cependant l'image qu'ils offraient, lui rentrant, elle l'attendant avec de bons petits plats, lui provoqua un fou rire nerveux. Il y avait un moment qu'il ne se retenait plus de rire devant elle, et il finit plié en deux, ne tenant que grâce à une chaise.

- Promis, le jour où je vous apporte vos chaussons, vous pourrez vraiment paniquer. En attendant, si vous voulez bien cesser de rire, ça va refroidir.

Le fait qu'elle ait eu la même pensée que lui vis-à-vis de leur position ne l'étonnait pas. Il était fréquent qu'ils aient les même idées et surtout le même humour mordant. Elle attendait patiemment qu'il veuille passer à table, un faux air blasé sur son visage. Un sourire ironique illuminait son visage, trahissant son bonheur d'avoir surpris son professeur mais aussi l'idée de passer encore du temps avec lui à discuter de tout ce qui les passionnait. Confrontant savoir, idées, expériences, tout ce que chacun avait acquis au cours de leur vie.

Le goûter fut un vrai moment de détente, suivit d'une partie d'échec qui dura toute la soirée pour se finir sur la défaite de la (C/C). Pendant que Severus rangeait le jeu, elle se dirigea vers la salle de bain sans barrer la porte, car en cas d'explosion de potion il fallait que son professeur puisse se doucher. Cependant elle savait maintenant que jamais il ne rentrerait, les habitudes avaient été prises, et le soir elle avait la salle d'eau rien que pour elle.

Elle prit un bain, se reposant au son de la musique qu'avait mit Severus. Quand finalement elle sortit pour se diriger épuisée vers sa chambre, la mélodie cessa aussitôt. Elle ne put empêcher un sourire sur ses lèvres. Il avait fallu deux bonnes semaines mais ils y étaient parvenus. Une vie à deux. Lui et elle. Severus et (T:P) . Qui aurait cru ? Pourtant aujourd'hui ça lui semblait naturel, normal de trouver l'homme dans le salon, d'attendre la salle de bain le matin, d'avoir son petit déjeuner prêt, de trouver ses cours déplacés parfois. Oui, ça marchait enfin.

Le sur-lendemain Severus s'éveilla de bonne humeur. Dernier jour de cours. Voilà qui suffisait à mettre n'importe qui en bonne condition pour affronter ces imbéciles sans cervelles communément appelés « élèves ». Il prit une rapide douche, sourit en entendant le réveil de la jeune fille sonner avant d'être rapidement éteint. Dans le salon elle le croisa sans le voir, cela le fit rire doucement. Il prépara rapidement leur petit-déjeuner puis regarda le courrier qui attendait par la fenêtre.

Trois lettres pour lui, une pour la jeune fille, et un paquet, lui aussi pour elle. Sans doutes ses amis, il pouvait reconnaître la chouette de Draco pour le parchemin. Quand la jeune fille sortit en traînant les pieds, très visiblement pas plus réveillée, il lui tendit obligeamment ce qui lui revenait. Puis il s'occupa de son courrier à lui en grignotant un bout de toast.

Une explosion le sortit de sa lecture passionnante d'un article envoyé par un confrère pour correction. Il leva la tête, étonné, voulant interroger(T/p) sur ce qu'elle faisait. Il vit alors avec stupéfaction que là où se trouvait le paquet ne restait que des bouts de cartons cramoisis. Il semblerait que ces amis aient voulu lui faire une farce. La jeune fille se tenait le visage. Il comprit pourquoi en voyant que le liquide que l'explosion avait projeté partout était en train de ronger sa robe.

vie à deux (Reader x Severus )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant