Un amour au-delà des mots.

Chapitre 3

Le matin se lève doucement, illuminant les vastes champs environnants de la propriété de Lady Éloïse. Assise devant sa coiffeuse, elle se laisse coiffer par sa fidèle dame de chambre, Bonnie, qui ne peut s'empêcher de complimenter la beauté de sa chevelure. Ses mèches blondes, rappelant les champs de blé ondulant au gré du vent, ajoutent une touche de lumière à son apparence.

Une fois parfaitement apprêtée, Éloïse se regarde dans le miroir, satisfaite du résultat. Sa jolie robe bleu marine met en valeur ses traits délicats et sa silhouette gracile. Elle sait que malgré sa condition de mutisme, son apparence peut parler pour elle, exprimant sa grâce et sa prestance.

Déterminée à profiter de cette matinée radieuse, Éloïse décide de s'accorder une promenade solitaire d'une petite heure. Elle sait que la campagne environnante lui offre un havre de paix, où elle peut se ressourcer et se connecter à la nature qui l'entoure.

Glissant un petit calepin et un crayon dans sa poche, ses fidèles compagnons de communication, elle quitte la demeure et s'engouffre dans les sentiers bordés de fleurs sauvages. Le parfum des roses et des jasmins embaume l'air, ajoutant une touche enivrante à sa promenade matinale.

Au fil de sa marche, Éloïse se laisse emporter par les doux chants des oiseaux et le murmure apaisant du ruisseau voisin. Elle se sent libre, détachée des contraintes et des attentes qui pèsent sur elle. La nature devient son confident silencieux, écoutant ses pensées et accueillant ses rêves.

Après une heure passée à s'émerveiller des splendeurs naturelles qui l'entourent, Éloïse regagne lentement la demeure familiale. Elle se dirige vers la salle à manger où son père l'attend pour le petit-déjeuner.

Éloïse s'approche de son père et l'embrasse tendrement pour le saluer. Son visage s'illumine d'un sourire sincère lorsqu'elle voit son père lui rendre cet amour d'un regard bienveillant. Après avoir exposé le déroulement de sa journée, Lord Josh de Dansbury mentionne qu'il doit passer chez le tailleur et se rendre à la Chambre des Lords. Il évoque également une rencontre avec son ami de toujours, Lord Drewin, mais il promet d'être présent pour le souper ce soir.

Alors qu'ils déjeunent ensemble, Éloïse écoute attentivement les mots de son père. Il lui annonce que demain, elle rencontrera Lord Stanwick pour l'heure du thé. Malgré une légère blessure dans son cœur, Éloïse acquiesce, sachant que c'est une étape inévitable dans la recherche d'un partenaire. Son père peut lire la tristesse sur son visage, car depuis son enfance, Éloïse a utilisé des gestes et des expressions faciales pour communiquer avec sa famille et ses proches.

Comprenant les sentiments de sa fille, Lord Josh de Dansbury tente de la rassurer. Il pose doucement sa main sur celle d'Éloïse, signe de réconfort et de compréhension. « Je ne serai pas toujours là pour prendre soin de toi, pour veiller sur ta sécurité », murmure-t-il. « Je suis désolé, Éloïse, mais je fais cela pour ton futur. »

Éloïse fixe son père avec des yeux emplis de gratitude et d'amour filial. Elle sait que, malgré les moments difficiles, son père n'agit que par souci de son bien-être. Cependant, cela ne l'empêche pas de ressentir une pointe de tristesse face à cette réalité. Elle se demande si elle trouvera un jour un amour véritable, qui transcendera les intérêts et les convenances imposées par la société.

Éloïse prend une profonde inspiration, acceptant le fardeau de ses responsabilités, mais gardant toujours l'espoir en son cœur. Elle sait qu'elle doit rester fidèle à elle-même, en dépit des attentes et des compromis qui lui sont imposés. Avec sa détermination et son courage, elle est prête à affronter les défis à venir et à découvrir ce que le destin lui réserve.

Son père, tout en la soutenant, sait qu'il doit laisser Éloïse suivre son propre chemin, tout en espérant qu'elle trouve le bonheur et l'amour qu'elle mérite.

Le repas se termine, et Lord Josh de Dansbury prend congé de sa fille pour vaquer à ses occupations du jour. Éloïse reste accoudée à la table de la salle à manger, perdue dans ses pensées, son regard se perdant au loin par la fenêtre. Les paroles de son père résonnent encore dans son esprit, et elle se demande quelles épreuves l'avenir lui réserve.

Alors qu'elle est plongée dans ses réflexions, Francis, le majordome de confiance, s'approche silencieusement d'elle. D'un geste respectueux, il lui tend un plateau sur lequel repose une lettre. Éloïse le regarde avec curiosité, ne reconnaissant pas l'écriture qui orne l'enveloppe. Elle saisit la lettre, sentant une légère excitation monter en elle.

Avec précaution, Éloïse ouvre l'enveloppe, dévoilant le contenu mystérieux qui s'y trouve. Ses yeux parcourent les mots soigneusement tracés sur le papier, tandis que son cœur bat un peu plus vite. La lettre est signée par Lord Malloren Valentin.