Chapitre 11

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Deux jours se sont écoulés depuis le pique-nique et Eloïse ressent une légère angoisse en constatant l'absence de nouvelles de Lord Malloren. Malgré les moments d'échange et de complicité partagés lors de cette journée mémorable, le silence qui s'ensuit lui pèse. Des doutes commencent à se glisser dans son esprit, faisant naître des interrogations sur les intentions et les sentiments de cet homme énigmatique. Les souvenirs de leur conversation, de leurs regards échangés, se mêlent à son imagination, formant un mélange tumultueux d'espérance et d'appréhension.

Chaque pas qu'elle fait dans les vastes couloirs de la demeure familiale semble renforcer cette inquiétude grandissante. Eloïse s'interroge sur les raisons du silence de Lord Malloren. A-t-il trouvé sa compagnie insipide ? Ou bien est-il simplement occupé par des affaires plus pressantes ? La jeune femme se laisse emporter par des scénarios imaginaires, naviguant entre l'espoir d'une explication plausible et la crainte d'être oubliée.

Pourtant, malgré cette angoisse qui la ronge, Eloïse ne peut s'empêcher de garder un brin d'espoir. Les moments partagés avec Lord Malloren étaient trop précieux pour être effacés par une simple absence de nouvelles. Elle se rappelle la lueur d'intérêt dans ses yeux, le sourire qui a effleuré ses lèvres, et cela suffit à nourrir son espoir.

Dans l'attente de réponses, Eloïse trouve refuge dans ses occupations quotidiennes. Elle se plonge dans les livres, s'adonne à la musique pour s'entrainer à quelques morceaux de clavecin et passe du temps avec sa fidèle dame de chambre, Bonnie.

L'après-midi s'étire paisiblement alors qu'Eloïse s'installe confortablement pour continuer la broderie d'un napperon. Un léger coup à la porte interrompt son calme, un valet entre discrètement dans la pièce, portant une lettre scellée entre ses mains gantées. Ses yeux rencontrent ceux d'Eloïse, et il tend respectueusement la missive vers elle.

Eloïse accepte la lettre avec une expression de curiosité mêlée à l'espoir. Elle remercie le valet d'un signe de tête silencieux, puis observe avec attention son départ. Son esprit est rempli d'une légère excitation, espérant secrètement que la lettre qu'elle tient entre ses mains est celle tant attendue de Lord Malloren. Avec une pointe d'impatience, elle déplie délicatement le papier et ses yeux balayent rapidement les mots gracieusement calligraphiés à l'encre noire.

Ses yeux parcourent les lignes, captivée par le contenu. Cependant, son élan d'excitation se transforme en déception lorsque réalise que l'invitation ne provient pas de Lord Malloren, mais d'Elisabeth Malloren, sa grand-mère.

Chère Lady Eloïse,

J'ai été enchantée de faire votre connaissance lors du récent pique-nique, où j'ai pu observer votre grâce et votre charme.

Je souhaiterais vous inviter à prendre le thé en ma compagnie, afin de discuter et de mieux vous connaître. Je suis curieuse d'en apprendre davantage sur vous.

Je vous convie donc à me rejoindre dans mon salon privé, au sein de notre demeure, cet après-midi. J'espère que vous accepterez mon invitation et que nous passerons un agréable moment ensemble.

Veuillez agréer, chère Lady Eloïse, mes salutations distinguées.

Elisabeth Malloren

Eloïse éprouve un mélange d'émotions contradictoires. Bien qu'elle espérât secrètement une missive de Lord Malloren, l'invitation d'Elisabeth Malloren est tout de même intrigante. Elle se demande quelles raisons ont poussé la grand-mère de Valentin à l'inviter pour prendre le thé. Une lueur d'intérêt et de curiosité brille dans les yeux d'Eloïse, tandis qu'elle envisage les possibilités qui pourraient découler de cette rencontre.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 16 ⏰

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