ALL IS FAKE

7| Liv

- Et du coup, t'as été en finale l'année dernière, je demande à Riven.

Cet idiot a eu la gentillesse de s'arrêter m'acheter un café sur le trajet, ce qui me pousse maintenant à lancer la conversation.

Peut être qu'il peut se montrer sympa des fois, même si j'en doute...

- Oui, pourquoi, ça t'étonnes ?

J'hausse les épaules comme réponse, observant les joueurs de Riven courir après un ballon.

J'avoue préféré les sports individuels, je n'ai jamais vraiment su faire confiance à mes coéquipiers.

Et à les voir s'engueuler sur le terrain, je comprends pourquoi ma mère m'a conseillé de partir sur un sport individuel.

Lorsque Maël se fait intercepter la balle par, je crois que c'est Liam, Aaron le taquine en lui tapant la tête.

Je ne sais pas si c'est parce que c'est le début de la saison, mais ils ont encore beaucoup de progrès à faire s'ils veulent être prêts le jour j.

Ils passent ensuite aux coups de pieds, c'est ce qui ressemble aux penalties.

Les joueurs tirent les uns après les autres, enchaînant les échecs.

Je n'arrive pas à croire qu'ils ont été en finale l'année dernière, ils ne savent même pas mettre un "but".

- Tu as un problème avec mes joueurs, m'interroge Riven, m'ayant sûrement vu juger d'un mauvais œil ses joueurs.

- Le but c'est bien de mettre la balle entre les poteaux ?

Il acquiesce en se tournant pour me regarder, attendant que je poursuive.

- Alors pourquoi personne n'y arrive ?

Il s'esclaffe légèrement.

- Tu crois que c'est facile ?

- Je pense simplement que ça ne doit pas être si dure que ça.

- Coach, on enchaine sur du fractio, m'interrompt Aaron.

Riven le coupe avec son bras et se tourne un peu plus vers moi, se positionnant vraiment face à moi :

- Deux secondes Aaron, je suis en pleine discussion avec une nana qui pense que mettre une pénalité est simple et qui vous juge depuis le début de l'entrainement.

Oups

- Elle peut parler, elle n'a jamais touché un ballon de sa vie, se défend Aaron.

- Détrompe toi, dis-je, ne mentant qu'à moitié. Puis, je suis sûre qu'une gosse de 5 ans pourrait faire mieux que vous, je le pique, adorant toucher leur égo de mâle.

Riven ne perd pas une miette de cet échange et en rajoute des tonnes en faisant des gestes pour exagérer les dialogues, faisant monter les hostilités.

- Je te trouve bien sereine pour quelqu'un qui n'arriverait même pas à taper dans le ballon.

Ayant sûrement entendu notre échange, les autres joueurs de l'équipe arrivent aux côtés d'Aaron et ils sont désormais tous contre moi.

Merde, j'aurais du fermer ma gueule.

- Je parie que le ballon ne décolle pas, s'exclame Maël.

- Et moi qu'elle ne le touche pas, ajoute Liam.

- Vous pensez réellement que je ne suis pas capable de taper dans un ballon, dis-je, me retenant d'exploser de rire.