ALL IS FAKE

19| Riven

Il doit être presque 4 heures du matin et sans mentir, je crois que cela fait 2 bonnes heures que je me triture le cerveau en pensant au match d'aujourd'hui.

Cette histoire de baston m'a vidé toute mon énergie et ne m'a pas du tout rassuré pour le match.

Quand je suis arrivé sur les lieux avec Liam, il y avait mes gars, il y avait les gars d'Alex, tous se frappaient et s'insultaient comme si leur vie en dépendait.

En jetant un coup d'œil en arrière plan, je l'ai vu.

J'ai aperçu Alex, les bras croisés sur son torse, regardant la scène avec un sourire mauvais, sachant que cette bagarre allait déstabiliser mes joueurs.

Mais pourtant, il ne bougeait pas, il se frottait les mains de constater que je n'avais pas su gérer mes joueurs.

Sans perdre une seconde et aidé par la sécurité, nous avons tout arrêté et j'ai promis de faire une leçon de morale personnellement à chacun de mes joueurs.

Car ce qu'ils ont fait est inadmissible.

Je leur avais demandé qu'une seule chose, et ils n'ont pas été capable de respecter cette règle.

La colère qui règne en moi est si forte qu'elle n'arrive pas à se calmer.

Je me tourne et me retourne dans mon lit, priant pour ne pas réveiller Liv à côté.

Mais ce match est bien trop important pour moi et je ne veux pas voir nos chances réduites à cause des putains de joueurs du traite d'Alex.

Je ne peux pas le laisser gagner, pas après ce qu'il nous a fait.

Perdu dans mes pensées, un bruit me parvient aux oreilles et je stoppe mes mouvements.

Le son recommence et je ne prends pas longtemps avant de comprendre qu'il s'agit de sanglots.

- Pourquoi tu pleures, je murmure dans la pénombre, nos corps à seulement quelques centimètres de se toucher.

Sans bouger, j'aperçois du coin de l'œil le corps de Liv sangloter et elle renifle péniblement, tentant de ne pas faire de bruit mais en vain, le sommeil ne me vient pas alors ses pleurs me parviennent sans difficulté.

Et mon cœur se serre quand je comprends que je n'arriverais jamais à l'aider.

Son père l'a brisé et cela me donne la nausée d'imaginer ce salaud avoir pris du plaisir à faire de sa vie un cauchemar.

J'aimerais pouvoir l'aider, lui retirer toute sa douleur, mais il faut qu'elle soit prête à avancer pour cela et pour l'instant, je ne peux qu'attendre en essayant de lui faire prendre conscience que la fille qu'elle est est incroyable.

Elle essuie ses larmes d'un mouvement rapide et me répond faiblement :

- Je ne pleure pas.

Je lève les yeux au ciel même si je sais qu'elle ne me voit pas.

- Arrête de me prendre pour un con Liv.

Ma voix n'est pas dure, je suis simplement attristé qu'il faut toujours que je la pousse pour qu'elle m'avoue quelque chose.

Liv est un livre fermé avec un double cadenas et je me suis fait à l'idée que je n'arriverais jamais à trouver la clé.

Mais peut-être puis-je au moins avoir accès au résumé, juste pour essayer d'être là pour elle comme elle le mérite. 

Comprenant qu'elle ne me dira rien, je me tourne vers elle et en ouvrant mes bras je lui demande tout bas :

- Je peux ?