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Maintenant que je suis habillée et lavée il faut que je parte à la recherche de cigarettes. Je n'ai jamais arrêté de fumer pendant autant de temps. Et je commence à ressentir un manque, même si je ne suis pas une grande fumeuse. Mais avec tout ce qu'il se passe en ce moment, j'en ai plus que besoin.

Je lance un regard vers le miroir une dernière fois avant de sortir de la salle de bain. Les vêtements que Lyam m'a prêté sont affreux et bien trop grands pour moi. Son sweet beige et son jogging gris semble lui appartenir et ça ne m'étonnerai même pas. Il veut tellement avoir le monopole sur ma personne qu'il veut même que je porte ses vêtements. Quel égocentrique.

Je ne sais pas où je dois aller. Charlotte est partie après m'avoir lavé afin de me laisser de l'intimité pour m'habiller. C'était ce dont j'avais le plus besoin.

J'en profite donc pour sortir de la salle de bain et je remarque que les couloirs sont vides. Un silence pesant plane entre les murs étroits. Le souvenir d'être dans la même situation une heure plus tôt me fou la trouille. J'ai peur de tomber sur une autre personne avec le même dessein que le barbue.

Il m'est impossible de repenser à son corps gisant sur le sol. Si j'ai le malheur de le faire je sais que je vomirais mes tripes et ce n'est pas ce que je recherche.

Je m'avance à petits pas avant de me retrouver devant un long escalier en marbre. Je ne m'attendais pas à voir ça ici. Je décide donc de monter tout en restant sur mes gardes. Au fil des marches, j'entends peu à peu des bribes de voix, féminines et masculines. Charlotte se trouve sûrement ici.

Quand j'arrive enfin au bout de cet escalier. Je me retrouve devant une immense pièce qui me semble être une salle à manger. J'ai l'impression que cette maison est construit à l'envers. Soit je me trouvais au rez-de-chaussée, soit elle est bizarrement conçue.

De grandes baies vitrés ornent les murs et laissent apercevoir un immense extérieur coloré. Les larmes menacent de couler quand je me rends compte que je peux enfin voir le ciel. Je ne prends pas la peine d'admirer la pièce qui possède un décor épuré. Mon seul objectif est d'inspirer un bon bol d'air frais.

J'ouvre la vitre le plus discrètement possible et quand je mets un pied dehors, je laisse les larmes couler. Les faibles rayons de soleil d'hiver caresse mon visage. Ça me fait un bien fou. Certes la nicotine me manque mais l'air frais me manquais encore plus.

J'ai passé plus de 3 jours enfermés, sans aucun contact avec l'extérieur. C'est déjà beaucoup trop. Un peu plus et j'allais devenir folle. Vraiment folle.

Maintenant que je suis dehors, est ce que je peux m'enfuir de cet enfer? Être ici m'a semblé si facile, est ce que le reste sera le cas?

Une immensité de verdure me fait face mais cela ne me fait pas peur. Il ne semble pas y avoir de sortie direct. Je vais trouver, tout en restant la plus discrète possible.

Je mets à peine un pied devant l'autre que je me sens propulsé contre le mur de la maison. Mon crâne se cogne contre celui ci et mes yeux se ferment instantanément à cause du choc. Une main entour mon cou avec fermeté.

En ouvrant les yeux, je découvre Lyam avec un regard animé par la colère. Sans me parler je comprends qu'il n'aime pas dutout me voir ici.

Ses doigts se crispent de plus en plus dans ma chair ce qui m'empêche sérieusement de respirer. Instinctivement, je place une main sur son poignet pour essayer de retirer la sienne. Mais il a beaucoup plus de force que moi.

Moi qui pensais qu'il ne me voulait aucun mal. J'avais faux sur toute la ligne.

J'essaie d'émettre le moindre son mais rien ne sort. Nous entendons juste le bruit de mon étouffement et de l'air qui n'arrive pas à se frayer un chemin vers mes poumons.

Endless LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant