Endless Love

·25·

·Margot·

Mon crâne me fait un mal de chien. J'ouvre les yeux et je me retrouve dans une pièce spacieuse et dans un lit qui trône au milieu de la pièce. Des toiles entourent le lit dans toute sa hauteur. On dirait un lit de princesse. Je suis chez Lyam ? Dans une nouvelle pièce de la maison que je ne connais pas ?

Que s'est-il passé ? Je ne me souviens de rien.

Je m'apprête à me lever mais mes jambes me bloquent. Mon pied est attaché par des menottes au barreau du lit. Je ne suis décidément pas chez Lyam.

Où suis-je ?

Ce n'est que maintenant que je remarque ma tenue. Je porte une grosse robe avec un bustier qui fait ressortir ma poitrine. Elle est bleue claire avec des fleurs plus foncées qui détaillent davantage le corset. Une robe tout droit sortie du XVIe siècle.

C'est quoi cette connerie ?

– Lyam !

Je me retrouve projeter quelques semaines auparavant quand j'étais enfermé dans cette petite chambre. C'est le même schéma. Même si je me sens mieux traitée ici au vu de la pièce luxueuse mais je me sens tout autant apeuré. J'ai l'impression d'être une poupée à qui on a habillé, coiffé et maquillé à sa guise.

La porte de la chambre s'ouvre et Rayan entre sans ménagement. Je me souviens. Je me souviens de tout. Maman...

– Ah! Tu es enfin réveillée! Salut ma poupée.

Ce surnom sorti de sa bouche me donne envie de vomir. Littéralement.

– Qu'as tu fais à ma mère ?

– Rien de bien méchant...une balle par là. Ou par ici. Dit-il en jonglant entre la poitrine et le ventre.

Mon sang se glace à l'entente de ces mots. Je revois le sang qui jonche le sol et qui m'amène au corps de ma mère inconsciente. Je frissonne en ayant l'impression de m'évanouir.

– Ne panique pas ma poupée. Lyam est arrivé peu de temps après notre départ.

J'ai tellement envie de lui poser plusieurs questions mais je ne veux pas lui donner de l'importance. Je repense qu'à ma mère et je prie pour qu'elle n'ait rien de grave. Je ne veux pas perdre une seconde fois un parent.

– Ta robe te va à ravir. Dit-il en enlevant les menottes. Nous allons à un bal.

– Un bal...

– Bien sûr ! Tu ne te souviens pas ? Le bal de charité ? Tu étais tellement belle dans cette robe noire beaucoup trop provocante. Et ce masque de mascarade...je voulais reproduire un bal, avec toi, à ma façon. Et quoi de mieux que le faire le jour de Noël !

Il est complètement malade. Comment est-ce possible que cette idée ait un jour surgit dans son crâne ? Il doit bien avoir 30 piges de plus que moi. C'est un psychopathe.

Après m'avoir libérer, je décide de poser un pied par terre et je remarque les mêmes chaussures que je portais pour le bal de charité. Des sandales à talons avec des rubans qui remontent le long de mes chevilles.

– Je suis comme ton prince non ? Tu laisses tes chaussures, je les retrouve pour te les rapporter...et tu m'épouses. Cela te semble-t-il familier ?