Endless Love

·32·

·Lyam·

– Tu dois aller la voir, Lyam.

Lucas vient de m'annoncer que Margot est au commissariat et accusée de meurtre. C'est le comble. Margot meurtrière ? Elle ne ferait même pas de mal à une mouche.

D'après le dossier, elle aurait poignardé sa voisine de douze coups de couteau avant d'étaler son prénom avec le sang de sa victime sur le mur. Ça n'a aucun sens. Comment font les flics pour n'avoir aucun cerveau dans le crâne ? Qui serait aussi stupide pour écrire son nom sur la scène de crime ?

J'ai rigolé en apprenant cette mascarade. Je vais tout faire pour sortir Margot de la garde à vue. Mais justement, s'ils n'ont pas assez d'éléments, ils devront la faire sortir obligatoirement 24h après son arrestation. Il reste donc 5 bonnes heures.

Nous décidons, avec Lucas, d'aller chez cette voisine avant d'aller voir Margot. Nous devons retrouver qui à fait ça, et surtout, comprendre pourquoi le prénom de ma princesse est écrit en gros dans le salon.

Quand nous arrivons sur les lieux du crime, une forte odeur de sang séché se ressent. Ayant l'habitude, cela ne me procure rien, mais une personne novice de ce genre de scène, aurait vite ressortit tout son déjeuner.

L'appartement des filles est mis sous scellé tout comme celui de la victime. Tout est vide, un silence pesant plane ici. J'essaie de reconstituer la scène en remarquant les indices que les enquêteurs ont déjà mis sur le sol. Nous examinons tout dans les moindres détails. Nous fouillons l'intégralité de l'appartement tout en prenant soin de ne rien déplacer.

Si notre présence se fait savoir, nous sommes sacrément dans la merde.

Le sang sur le mur, qui est à présent sec, a dégouliné jusqu'au sol. Toutes les lettres du prénom de Margot sont inscrites avec une précision hors norme. Je remarque quelques détails qui me montre que le prénom a été écrit avec un gros pinceau.

C'est macabre. Le tueur a trempé le pinceau dans le sang de la victime avant de peindre le mur. Je ne sais pas à qui nous avons affaire mais il semble être complément taré.

Je sais qu'il ne s'agit pas de Rayan. Tout simplement parce qu'il est en train de se décomposer six pieds sous terre. Après le départ de Margot, j'ai dû me venger sur quelqu'un et c'est la seule personne qui était sous ma main. Il le méritait de toute manière.

Nous allons découvrir de qui il s'agit, et vite. J'ai le pressentiment que Margot court un grave danger si nous résolvons pas cette affaire rapidement.

Avant de quitter l'appartement, après avoir pris de nombreuses photos, je jette un dernier regard. Seulement, quelque chose attire mon attention.

Ne me dites pas...

Sur une commode, non loin du mur ensanglanté, de nombreuse camelotes décorent le meuble. Mais une fleur, en papier, est posée délicatement près d'une tirelire. Une rose en papier blanc pliée soigneusement. Elle est tellement bien faite que les épines ressortent également de la tige.

Je la reconnais. Je reconnais cette fleur. Ce ne peut pas être une coïncidence. C'est impossible.

– On y va Lucas. Nous allons vite retrouver Margot.

Il regarde la fleur que je viens de reposer.

– Ce n'est pas...?

– Si. Alors dépêchons nous.

Nous sortons à toute vitesse de l'appartement en fermant délicatement la porte pour éviter d'éveiller les soupçons.

J'ai une envie grandissante d'ouvrir la porte de l'appartement de ma princesse, par curiosité, mais je renonce. Je dois lui laisser son intimité.