Wicked Game ( en pause )

Chapitre 5 / E

ELIJAH

Je rentrai discrètement dans la voiture, elle dormait déjà, ça faisait seulement quelques minutes qu'elle s'était allongée et pourtant elle avait déjà trouvé le sommeil, j'ai réussi à m'endormir tout à l'heure. Je déteste l'admettre, mais quand je la regarde dormir, ça m'apaise et je m'endors beaucoup plus rapidement. Mais, encore une fois,  j'ai été réveillé, toujours par ces cauchemars, enfin ces flashback...

Je tournai la tête vers elle, j'avais décidé de ne pas dormir malgré la fatigue, je ne voulais pas revivre encore ce même moment en boucle.

Je la regardai, sa respiration lente était reposante, ces cheveux bruns tombaient sur son visage endormi.

Mais, je tournai la tête, en sachant très bien que si je continuais à la regarder, le sommeil s'emparera de moi comme il l'a fait hier et encore tout à l'heure.

4 janvier

17 h Sahara
Biskra, Algérie

- Vous connaissez cet homme ? Demanda Jade à un homme, en lui montrant la photo de notre suspect, Farid Hakim.

L'homme dit Non de la tête, comme toutes les autres personnes à qui nous l'avions montré.
Ça faisait deux heures que nous étions arrivés, deux heures que nous arpentions la commune de Biskra, en demandant à chaque habitant s'il connaissait cet homme. Aucun ne nous répondit, mais la peur se ressentait dans leurs yeux à la vue de ce visage.

Jade montra encore une fois la photo, la réponse fut encore négative, mais au loin derrière le mur, j'aperçus un petit corps, celui d'un petit garçon qui me fit signe de le rejoindre.

Je m'éloignai discrètement de Jade, pour m'approcher de cette enfant. Il m'attira dans une ruelle.

- Tu. Tu cherches Farid ? Demanda le petit.

- Oui, tu le sais ?

— Si je le connais ? Tout le monde le sait, mais ils ont peur. Ma maman m'a dit d'être toujours courageux. Dit-il en relevant la tête et en bombant le torse.

- Comment tu le connais ? Demandai-je en posant ma main sur l'épaule du petit.

- C'est le chef du gang qui règne sur la ville, il est méchant, il a tué plein de copains et de copines à moi.

Mon cœur bâta plus fort, cette enflure tue des enfants ? Pour quelle raison ? Enfoirés de mer.

- Tu sais où il est ?

- Il se cache dans l'appartement au-dessus de chez moi, je peux vous y conduire... Proposa-t-il

Je sortis mon téléphone de service et cherchai dans mes contacts son prénom.

- J'ai rencontré quelqu'un, il m'amène chez Farid, je t'envoie ma position, affirmai-je.

Je raccrochai sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit et je laissai le gamin m'accompagner jusqu'à la planque de ce fils de pute.

Nous arrivons devant un immeuble délabré, les fenêtres cassées sont ornées de plantes grimpantes, elles donnent un air effrayant à ce bâtiment.

- Tu m'attends là, si jamais tu entends des coups de feux, tu vas te cacher, et si tu vois une femme, brune, grande taille, bottines, tu lui dis qu'elle ne me casse pas les couilles.

Je pénétrai dans le bâtiment, en entrant, je remarquai l'escalier en bois, en posant un pied, celui-ci grinça instantanément.

Chaque pas dans l'escalier était bruyant, ce qui me mettait vachement dans la merde.