SadnessLand - Au Pays du Désespoir

Chapitre 02

Loin de la base de Mika et les autres, ce trouve un bâtiment immense tellement haut qu'on ne distingue pas le bout qui se cache derrière les nuages. Ce bâtiment est habité par Mira et les gardes de la gardienne, on peut presque dire que c'est la gendarmerie nationale de Sadness. Au dernier étage de cette tour, se trouve des prisons où la gardienne emprisonne des personnes trop nuisibles à son goût.

Enfermée au dernier étage, une jeune fillette au fond de sa cellule, assise, pleure toutes les larmes de son corps: «Mais qu'est-ce que je fais ici ? Je veux partir de cet endroit !» disait-t-elle en pleurant. Petite et de couleur bleu nuit, cette fille-louve avait l'air beaucoup trop jeune pour se trouver à Sadness.

Dans la cellule d'à côté, un jeune homme-chat roux/brun, assis contre un mur et ne disait rien. Les yeux fermés, il attendait que le temps passe sans broncher. Il entendait à travers le mur les sanglots de la jeune fille désespérée.

Soudain, sa tristesse prit forme et le corps de la jeune fille se retrouva entourée d'une aura noir, elle se leva sans dire un mot et, comme poussé par cette même fumée, se mit au milieu de la pièce d'une façon si étrange qu'on aurait l'impression que la jeune fille était possédée. Son regard fût si effrayant qu'on croyait être face à une bête enragée, elle fixa une petite fenêtre en face d'elle, celle-ci était tellement sale qu'on ne voyait même pas l'extérieur. Elle prit une grande inspiration et poussa soudainement un cri super fort et super aigu, à tel point que les vitres aux alentours se brisèrent toutes d'un coup.

Le jeune homme de son côté sursauta d'un coup en voyant la fenêtre de sa cellule exploser. Il se leva et regarda à travers de celle-ci, on ne vit pas le sol, mais que des nuages. Il resta deux, trois minutes à fixer le ciel sombre et s'approcha de la porte. Prenant à son tour une grande inspiration, celui-ci fit apparaître dans sa main par magie un bazooka aussi grand que lui. Il pointa la serrure de la porte avec et fit sauter le verrou avec. Le garçon sauta sur la porte pour la faire céder et celle-ci tomba sur deux gardes qui passèrent par là, une chance pour lui qui réussit à trouver les clés des cellules autour de lui. Il s'approcha de la porte voisine et l'ouvrit.

À l'intérieur, la jeune fille est sortie de sa "possession" grâce au bruit de porte en métal s'écrasant sur le sol et sur deux gardes. Craignant que ce soit des ennemis, elle se remit dans son coin et pria au plus profond de son être pour que quelque chose arrive pour la sortir de cet endroit de malheur. Jusqu'à qu'elle entendit le bruit d'une clé ouvrir le verrou de la porte de sa cellule.

Le garçon entrouvrit doucement la porte pour ne pas effrayer la jeune fille, la demoiselle ne perçut pas le jeune garçon et crut que c'était un garde. Elle se blottit dans un angle, se cache le visage dans ses bras, elle pleurait. Le chat ouvrit entièrement la porte et regarda la fille qui était effrayée. Elle leva la tête et aperçut le jeune homme-chat, celui-ci lui fit un petit sourire: «Ça va ? demanda t-il pour essayer de la rassurer

-Qui es-tu ? demanda la jeune fille un peu moins effrayée.

-Je suis... Enfin... J'étais ton voisin de cellule, je t'ai entendu pleurer dans ta cellule donc j'ai décidé de me barrer de ma prison et de venir te sortir de là.

-Toi aussi tu étais enfermé ?

-Oui, mais maintenant il faut s'enfuir, j'ai l'impression d'entendre des gardes arriver dans notre direction.

-D'accord mais juste une chose. Puis-je connaître le nom de mon sauveur ?

-Je m'appelle Hector, enchanté de te rencontrer, mais une certaine grenouille m'appelle plutôt MrChat !»

Pour lui montrer qu'elle lui fait confiance, et pour casser l'ambiance froide de leur drôle de rencontre, la fille lui répondit: «Enchantée, je m'appelle May-Lin, mais pourquoi as-tu un prénom de vieux?

-Va savoir ! Bon, il s'approcha d'elle et lui tendit sa main, on y va ?» Elle lui prit la main et se leva. MrChat lui donna une cape noir à capuche et lui dit: «Met là comme ça on nous prendra peut-être pour des gardes !

-D'accord !» Elle mit la cape et la capuche, MrChat entendit des gardes arrivés, il attrapa la main de May-Lin et lui dit de le suivre sans poser de questions. Elle se redressa et courra derrière MrChat qui lui tendit galamment la main. Les deux arrivèrent au niveau d'un escalier et coinça la porte pour pas que le gardes ne les suivent. MrChat demanda à May-Lin de partir devant au cas où, celle-ci exécuta son ordre. En descendant les escaliers, elle trébucha dans sa cape et tomba au plus bas la tête en première: «Aïe !». Elle se redressa et cria: «Alors Hector ? Ça va là-haut ?

-C'est bon petite je gère, t'inquiète ! Enfin, je vais essayer ! chuchota-t-il pour ne pas que la jeune fille ne s'inquiète.

-Ok !»

May-Lin se remit à courir dans les couloirs tout en portant la cape que MrChat lui avait donnée. Deux gardes passèrent près d'elle sans remarquer l'usurpation, ils lui firent juste un signe de la main comme pour dire "salut". Elle avait le cœur qui battait très vite, c'était dû à la peur et au stress encouru.

De son côté, MrChat était encerclé de huits gardes, ils l'avaient tout de suite remarqué, car il n'était pas discret avec son bazooka à la main. Les gardes visaient le garçon avec leurs armes, celui-ci ne pouvant pas se défendre contre ça.

May-Lin sentait que MrChat était en danger, elle vit un haut-parleur dans un coin, elle eut une idée qui pourrait le sauver. Elle l'alluma, l'approche de sa bouche, et cria: «Bouche toi les oreilles Hector!» Les gardes n'eurent pas le temps de réagir, MrChat se boucha les oreilles et la fille poussa un cri très aigu et strident qui raisonna dans toute la tour, brisant les vitres, ainsi que les tympans des gardes près de MrChat. Ils tombèrent tous inconscients à terre, MrChat s'échappa et partit rejoindre May-Lin: «Bravo, mais euh... comment t'as fait ça ?

-Ben, j'ai juste crié dans ce haut parleur, c'est tout !, répondit elle toute confuse.

-Rien d'autre ?, lui demanda t-il.

-Non, c'est tout !

-Et ben ton cri est puissant dit donc, ça pourra nous aider à sortir d'ici !

-Si tu le dis !» Répondit elle.

Des gardes arrivèrent de loin, avec leurs casques sur la tête, ils n'avaient pas entendu le cri de May-Lin. MrChat et May partirent se cacher dans la buanderie pour ne pas être vues.

A l'intérieur, se trouvèrent plein de capes noires toutes sales. May les regarda et dit à MrChat: «Tu penses que ça serait une bonne idée de sortir par l'extérieur en utilisant ces capes qu'on accrochait entre elles comme corde ?

-Si tu veux une mort rapide oui !

-C'est une si mauvaise idée que ça ?

-J'ai pas dit ça ! Mais si tu veux vraiment qu'on le fasse, t'a intérêt à nous faire de la marge de corde pour pas qu'on se retrouve suspendu dans le vide.

-On a du matos pour ça, regarde toutes les capes qu'il y a ! Faut juste s'y mettre rapidement avant d'être repéré par les gardes.»

Les enfants se mirent à la tâche et accrochèrent des capes entre elles le plus rapidement possible pour obtenir une longueur assez conséquente.

Les deux jeunes attendirent que les gardes s'en aillent et s'approchèrent de la fenêtre avec leurs cordes de capes. May chercha un endroit où accrocher sa corde et l'attacha à un poteau en fer non loin de la fenêtre. Alors qu'ils étaient sur le point de s'attacher à la corde, les gardes réapparurent et se mirent à leur tirer dessus. Par réflexe, et pour sauver sa vie et celle de son camarade, May prit son élan et courra en direction de la fenêtre en attrapant la corde, et MrChat par la taille: «Hector accroche toi à moi !» et se jeta dans le vide: «Geronimo !» sous le regard surpris des gardes qui ne purent rien faire pour les arrêter.