golden tears - kavehtham

| 4 | Regrets

???, ville de Sumeru.

- Que pensez-vous de cet homme ?

Un rire sans joie répondit à sa question. Sombre, il faisait sombre, dans cette pièce bien trop petite pour un rassemblement pareil.

- Le scribe ? Ce n'est qu'un arrogant, et c'est surtout un beau salaud. Malgré tout, il est intelligent. Beaucoup trop, même. Il a réussi à duper Azar et à ramener cette gamine au pouvoir.

La femme souffla après cette déclaration juste de la part de son collègue.

- On devrait s'en débarrasser.
- C'est trop tôt. la coupa une autre personne. Il se méfie encore. Mieux vaux frapper quand personne ne s'y attends. Et nous n'avons pas encore trouvé sa faiblesse. Il faut taper là où ça fait mal.
- En a t-il une, au moins ?

Des murmures parcouraient l'assemblée, jusqu'à à ce qu'une vieille femme s'approche des deux personnes mises en avant.

- C'est une mauvaise idée. Ne vous en prenez pas au scribe Al Haitham.
- Et pourquoi ça, mamie ?
- Il est dangereux.

L'homme éclata de rire.

- Dangereux ? Il a beau être un bon combattant, il ne pourra rien faire face à toutes nos forces réunies ensemble.
- ...vous ne pourrez rien faire face à la volonté des dieux.

Elle fut aussitôt repoussée par la femme qui lui jeta un coup d'oeil glacial. Huée et rejetée, elle prit la décision de garder le silence. Ces imbéciles....Elle s'éloigna alors, dans la plus grande des discrétion. Serez-vous toujours aussi confiants quand vous saurez la vérité ?

.

Après une longue journée, le soulagement de notre cher architecte était tel que lorsqu'il entra dans la maison, il se laissa directement tomber dans le canapé. Dehors, il faisait nuit noire. Il avait encore trop travaillé...mais il avait la flemme d'aller dans son lit.

- Ne t'endors pas.

Kaveh soupira en relevant la tête vers son colocataire qui vint s'asseoir en face de lui, sa tasse à la main.

- Mon faciès endormi dérangerait-il sa Majesté Al Haitham de Sumeru, héros et fidèle serviteur de notre déesse chérie ?

Le scribe leva les yeux au ciel.

- Tu ne l'as toujours pas digéré, hein ?
- Non.
- Et tu comptes t'arrêter quand ?
- Jamais.