Chapitre 7

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Alosya

Enfin ! Cette séance de torture est finie. J'ai dû apprendre tout type de sport de combat à mon époque : escrime, corps à corps, lancé de couteau... Mais jamais je n'ai été autant épuisé qu'aujourd'hui !

Je jette un coup d'œil vers Artone, Alaming et Asiliss, et eux aussi n'en mène pas large. Tous trois sont dans un état pitoyable – comme moi. Transpirant et haletant, nous nous changeons sous les regards effarés de nos professeurs.

Ce qu'ils nous enseignent n'est pas de la danse. Comment ça pourrait en être alors qu'il n'y a pas de chorégraphie et de règle propre ? Vraiment, je ne comprends pas.

Durant les trois mois, nous avons pu voir que tout était différent : la nourriture, les transports, les régimes, la musique, les mœurs... Tout ça était très perturbant mais grâce à nos deux professeurs nous avons pu nous acclimaté à cette vie au vingt-et-unième siècle.

Sortant du gymnase les gloussements se font entendre sous le passage de mes protecteurs. Depuis que nous sommes arrivés à l'école, ils font tous trois sensations. Toutefois, ils n'y prêtent pas attention. Ils se concentrent sur moi, ce qui me vaut quelques regards haineux, mais je ne m'en formalise pas. Ce ne sont pas des regards jaloux qui vont me faire peur. J'ai affronté bien pire.

Moi aussi, au début j'ai fait sensation. Mais plusieurs choses ont fait détaler les petits curieux. Premièrement mes menaces et surtout le fait de sortir discrètement mon couteau –toujours sur moi. Deuxièmement, le fait que mes protecteurs soient avec moi tout le temps peut intimider, mais pour les plus déterminé, leurs regards de tueur les dissuadent vite. Nous avons bien rigolé de ces débuts mouvementés dans cette école. Jave, Kruve et Clevus un peu moins. Nous devons, je cite « nous acclimater à cette vie pour que nous reprenions nos place légitime ». Et Clevus m'a affirmé que ce serait pour bientôt.

Marchant sur le trottoir pour rentrer dans notre village caché dans la foret, mes protecteurs et moi en tête, nous nous jetions des regards. Sans fouiller leurs pensées, je savais qu'ils voulaient parler de la pierre volé. Nous n'en avions plus reparlé depuis ce fameux jour. Il était temps de reprendre mes obligations de reine. A savoir, protéger mon peuple et remplir notre mission : la protection de chaque espèce sur cette terre.

- Allez-y, commences-je, dites-moi tout

- Pourquoi avoir volé cette pierre, me demande Alaming

- Je ne sais pas Al, fis-je agacé, nous sommes les seuls, normalement, à connaitre le pouvoir de cette pierre !

- Et si Liev connait ces capacités ?

- Ecoute, dis-je en m'arrêtant à sa hauteur, nous nous sommes réveillés il y a trois mois et nous avons appris ce même jour que la pierre la plus important de notre monde avait été volée !

- Nous le savons Zia. Nous savons tous ce qu'elle peut faire. Tu n'as pas besoin de crier et de paniqué, m'interromps Asiliss

- Il y a de quoi paniqué ! répliques-je en me tournant vers lui

Ma respiration se coupe. Oui, il y a de quoi paniqué. Cette pierre, c'est notre héritage. C'est l'équilibre de ce monde, sans elle, tout est perdu. Nous avions le devoir de la protéger et nous avons failli. Par ma faute. Si je n'avais pas fait confiance à Liev, si je ne lui avais pas offert mon cœur alors...

- Retourne toi, fait une voix dans mon dos, me sortant de mes pensés

Lorm

Nous avons visité un nouveau lycée. Quelle perte de temps. Je suis de plus en plus à cran. Outre le fait que je ne trouve pas ma compagne, que les humains commencent à m'échauffer, ces attaques réveillent en moi des pulsions meurtrières.

Depuis toujours nous sommes restés caché aux yeux des humains. Pour pouvoir alors vivre librement, sans qu'ils nous observent comme des bêtes curieuses ou nous étudies. Pourtant, lors des visites dans les lycées nous devons camoufler notre présence en expliquant que ce sont seulement des expériences. C'est cela qui m'irrite avec les humains, même si les louves parmi eux savent très bien pourquoi nous sommes ici.

Mes bêtas me suivent en silence. Ils savent que je suis irrité et qu'il ne faut pas me parler. Je m'arrête devant la voiture et seul Jack et Chris montent dans la voiture. Valence est fidèle à son rôle d'ami. Il attend que je sois plus calme.

Soudain, dans l'air quelque chose me fait relever la tête. Cette odeur... Une odeur de soleil et de rose. Une délicieuse odeur qui me fait gronder de plaisir. Une odeur qui me donne envie de la posséder. C'est son odeur. L'odeur de mon âme sœur !

Sans plus de cérémonie je me précipite à sa poursuite. Il ne faut pas qu'elle m'échappe ! Pas aujourd'hui alors que je suis sur le point de la trouver. C'est elle j'en suis persuadé. Je cours à en perdre haleine, Valence sur mes talons, ne comprenant pas très bien ce qui se passe.

- Mon roi, que se passe-t-il, me demande-t-il enfin à un carrefour où je me suis arrêter pour me concentrer sur le chemin à suivre

- C'est elle, dis-je tout simplement en reprenant ma course

C'est en direction de la foret que mes pas m'amène. Et je me fige alors. Six silhouettes se dessinent, mais une seule porte l'odeur que j'ai sentie. Celle qui se tient face à un homme. Entouré d'autre homme. Cela me fait grincer des dents, mon âme sœur semble proche de ces males et ça me déplait fortement !

- Retourne-toi, fis-je de manière autoritaire en m'approchant

- Ce que mon alpha vous demande, s'écrit Valence en essayant de rattraper ma bêtise, c'est retournez-vous s'il vous plait, mademoiselle

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 21 ⏰

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