Chapitre 1

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De nos jours, Alosya

La lumière. Ce grand espace blanc et lumineux que je ne peux que contempler. Etais-ce hier que je me suis endormi ? Je ne me souviens plus. Je ne me souviens pas. Cette lumière blanche est imprimée dans ma rétine. Pourquoi n'y vois je pas bien ?

- Attention, s'exclame une voix

J'essaye de tourner la tête. Sans succès. Celle-ci est trop lourde, le mouvement me demande des forces. Des forces que je n'ai pas.

- Mettez là sur le lit. En douceur, reprend la voix

J'entends alors des pas venir vers moi. Je sens des mains me soulever précautionneusement et me déposer sur quelque chose de mou. Un lit ? Dans mes souvenirs ils étaient bien plus durs ! Mes souvenirs... Oui, je me souviens. La fête. Les rires. L'intrusion. Les cris. Les flammes. Le désespoir. Son sourire. L'eau et... ce noir. Ce noir qui m'a longtemps tenu compagnie.

- Votre majesté, est ce que vous m'entendez, me dit une voix sur ma gauche, si oui, alors serrez moi la main deux fois

Je prends une inspiration. Longue. Profonde et effectue ce que le docteur me demande. Oui, je suis sûr de ça. Je suis dans un hôpital. Près des miens. Seul mon peuple connait mon titre. Oui, je suis à la maison.

- Alors, survient la voix du début, nous entend elle ?

Bizarrement, cette voix ne me dit rien. Dois-je en conclure que j'ai dormis pendant plusieurs jours ? Plusieurs semaines ? Je ne saurai le dire. Je sens alors des doigts palper mon cou. Que font-ils ? Je ne comprends pas.

- Oui, votre altesse, elle vous entend, lui répond le docteur

Altesse ? Pourquoi appelle-t-il un autre que moi par mon titre ? Que se passe-t-il ici ? Je ne comprends toujours pas. Est-ce une blague. Si c'est ça, elle n'est pas drôle. Mes yeux qui ne voyaient qu'une lumière blanche s'habituent peu à peu et je commence à percevoir les ombres et les formes. Cela me rassure. Je pensais être devenu aveugle.

- Madame, rassurez vous, vous êtes en sécurité, s'exprime une nouvelle fois cette voix

Madame ? Pourquoi n'ai-je plus de titre ? Ou suis-je ? Je tourne ma tête dans tous les sens. Cherchant en vain quelque chose. Mais quoi ? Quelque chose a voire ? Une réponse ? Ne trouvant rien, j'essaie de me relever tant bien que mal. Suite à mes mouvements, des cris et des bruits de pas précipités se font entendre.

- Restez allonger madame. C'est pour votre bien, s'écrit le médecin, faites la se coucher !

Des mains m'agrippent mais je m'en défais vivement. J'essaie de me mettre sur mes deux jambes. Victoire... ou pas ! Je chancèle un peu.

- Doucement ! Vous avez dormis longtemps, laissez votre corps se réhabituer à votre poids..., s'exclame la voix étrangère

- Qui...qui...êtes-vous ? croasse je, ma voix ne voulant pas sortir assurer comme je le pensais

- Alosya... me répond elle simplement

Est-ce du soulagement que j'entrevoie ? Mais qui est ce à la fin ? Ma vision ce transforme. Je fronce les sourcils, ferme mes yeux et les rouvrent. Victoire, j'arrive à percevoir les visages des personnes qui m'entourent. Mais je n'en reconnais aucun...

Je me dégage difficilement de leurs prises et recule de façon irrégulière, mes jambes étant trop faible pour me soutenir. Ou suis-je ? Je ne reconnais pas notre village. Ce sont des murs blancs. Blancs et lisse, si différent de mon chez moi...

- Alosya... fait un jeune homme

J'essaie de me mettre en position de défense, malheureusement, je suis bien trop faible. Les mouvements que je viens de faire ont pioché dans les seules ressources d'énergie que j'avais et je m'effondre.

- Sortez, vous tous, fait le garçon aux médecins – je crois que ce sont des docteurs...

Une fois l'ordre exécuté, je me retrouve seul face à lui. Qui est-il ? Je ne le reconnais pas. Suis-je bien près des miens, ou ais je étais récupéré par ces hommes ? Et où sont Akan, Asiliss, Artone et Alaming ?

- Alosya, ma reine, vous voilà de retour..., une fois de plus le soulagement transparait dans sa voix

Ne comprenant pas ces paroles et étant assez faible je penche ma tête sur le côté. Lui faisant comprendre que je ne comprends rien.

- C'est un sujet délicat à aborder... Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?

- Des cris, des flammes, de leurs terreurs et des ténèbres qui m'ont engloutis... lui répondis peu sur de moi

Le jeune homme me regarde, ferme ces yeux, prend une grande inspiration et plonge ces yeux bleu dans les miens.

- La vérité, c'est que tous ces évènement ce sont déroulé il y a 234 ans maintenant !

Dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant