THE HATING LOVE

Chapitre 2 : Incompréhensions

Ashely

Le film se termine. Nous nous levons avec Charli en direction de la sortie et j'essaie de ne prêter aucune attention à Stella et au reste de la bande. Une fois sorties, je m'adresse à ma meilleure amie.

Il a fallu que je pense à eux et ils ont débarqué.

Eh ! Calme-toi ! Ils ne vont rien te faire je suis là ne t'inquiète pas.

Charli me rassure comme elle peut. Je ressens toujours une angoisse lorsque je regarde Stella. Son regard me terrorise mais il est aussi tellement hypnotisant. Ses yeux sont d'un bleu tellement profond qu'on est littéralement plongé dans son regard.

N'empêche, ça me stress de les revoir lundi dans l'enceinte du lycée.

Ecoute, me dit Charli, tu verras quand on y sera. Il nous reste encore un jour avant la rentrée. D'ici là, je vais tout faire pour t'occuper l'esprit. Fais-moi confiance !

Elle accompagne ses paroles avec son légendaire clin d'œil.

Bon on y va ? reprend Charli.

Attends ! Je dois aller aux toilettes avant de partir.

D'accord mais fais vite ! Tu sais que la patience et moi ça fait deux, me dit Charli en riant de bon cœur.

Oui je me dépêche.

Je me dirige vers les toilettes du cinéma. Lorsque je me lave les mains, avant de quitter les lieux, la porte s'ouvre et je tombe nez à nez avec cette sirène maléfique. Stella vient d'entrer et plante son regard vers moi. Je m'immobilise sous l'emprise de ses yeux. Après quelques secondes qui me paraissent une éternité, elle décide de prendre la parole.

Il faut toujours que tu me suives partout toi !

Je ne te suivais pas je.... C'est Charli qui a eu cette idée.

Tout en continuant à me fixer, Stella s'approche de moi. Je décide de reculer et me retrouve dos au mur sans aucune issue. Mes jambes commencent à trembler à tel point que j'ai l'impression que le sol va s'effondrer. Stella continue de s'approcher de moi. En un rien de temps, nos visages ne sont séparés que de quelques centimètres. J'arrive à sentir la douceur de ces cheveux et son parfum qui dégage des notes subtiles de vanille, de framboise et d'hibiscus.

Bien sûr ! dit-elle. Et elle n'est pas là ta garde du corps ?

C'est Charli son prénom et non ce n'est pas mon garde du corps. D'ailleurs elle doit m'attendre je dois y aller.

Stella m'agrippe fermement le bras et son regard n'a toujours pas bougé. Je distingue une étrange lueur dans son regard. Le contact de sa peau douce sur moi me fait un drôle d'effet. Quelque chose que je n'ai jamais ressenti auparavant. 

Cette décharge électrique dans mon ventre, qu'est-ce que ça peut bien être ?

Méfie-toi ! me menace Stella. Tu partiras quand je l'aurai décidé. Tu es vraiment faible. Regarde-toi ! Tu n'es même pas capable de te défendre toute seule. Ce que tu peux être ridicule ma pauvre.

Ne sachant quoi répondre, je baisse les yeux, honteuse et triste de ce que Stella m'a craché au visage. Pourquoi est-elle si méchante envers moi ? Je ne lui ai jamais fait de mal. Dès le début elle m'a prise en grippe se donnant un malin plaisir à m'humilier de la sorte.

Tout d'un coup, la porte des toilettes s'ouvre et j'aperçois Charli dans l'entrebâillement. Stella s'empresse de me lâcher et de reculer. Le regard de Charli se pose sur elle.

Il se passe quoi là ? T'as pas autre chose à faire que d'emmerder ma pote ?

De quoi je me mêle ? riposte Stella. Je ne lui ai rien fait. Si c'est une victime ce n'est pas mon problème. C'est pour ça que tu es ici ? Le petit toutou ne peut pas s'éloigner de son maître ?

Reste tranquille Stella. Sérieux t'as un sacré problème. Va voir tes propres amis non ? T'en a pas assez ? Faut tu fasses chier tout le monde c'est ça ? Ta vie est tellement naze que tu t'en prends à n'importe qui seulement pour te donner de grands genres ?

Stella n'a pas le temps de rétorquer que Charli me prend par la main et nous quittons les toilettes à grandes enjambées.

Une fois dehors, Charli me demande :

Ça va ?

Oui ça va. Je suis juste un peu sonnée.

Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Tu n'as pas l'air bien pourtant...

Et c'est le cas. Je ne vais pas bien. Je n'arrive pas à réaliser ce qu'il s'est passé.

Oui ne t'en fais pas tu connais Stella.

Je n'ose rien dire de ce qu'il s'est passé à Charli. Je n'ai pas envie que cela fasse des problèmes. Et surtout j'aimerais comprendre ce que j'ai ressenti. Ce moment où elle m'a attrapé le bras. Et cette lueur dans son regard. Je ne comprends rien et je pense que j'ai besoin de temps pour digérer ce qu'il vient de se passer. 

Charli n'insiste pas et nous rentrons chez elle sans regarder si Stella et sa bande nous ont vu. Une fois rentrées, nous montons dans sa chambre et parlons de tout et de rien. 

Mais dans un coin de ma tête, je n'arrête pas de penser à Stella, à ce qu'elle a dit et à ce qu'il va se passer lundi. 

Je pensais que la rentrée allait se dérouler sans accroc, mais on dirait bien que c'est raté.