you're the loss of my life

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Raphael

Le DING ! du micro-onde me réveille de ma micro sieste que je commençais à peine d'entamer sur le plan de travail de la cuisine.

En ce moment, Alice est comment dire... très énergique, elle arrive à un âge où elle veut tout découvrir, journée comme NUIT y laissant mon sommeil au passage. Sur ce coup-là, elle me ressemble beaucoup, hyperactive et têtue.

Pauvre petite, j'espère qu'elle ne sera pas médecin légiste.

Je sors du micro-onde son repas le plus vite possible car je l'entend déjà déclamé sa faim par des cris féroces. Ensuite, je complète son petit plateau, que j'ai soigneusement préparé, avec une purée de brocolis que j'ai pu cuisiner moi-même hier soir et dont elle raffole. J'essaye au maximum de lui préparer tous ces repas parce que plutôt mourir que de lui acheter des vieux pots pleins de pesticides et qui sentent les maladies à plein nez.

Lorsque je pose le plateau sur la table basse où est installé la chaise pour bébé d'Alice, une vibration retentit dans ma poche, je souffle déjà d'exaspération car je suis persuadé que c'est Camille qui m'appelle pour me prévenir qu'on a une nouvelle affaire sur les bras et que je vais devoir écourter ce moment avec ma fille pour aller examiner un crime sordide.

Je sors difficilement le téléphone de ma poche et ne manque pas de lever les yeux au ciel en clamant haut et fort : "J'AVAIS RAISON !". Je pose son repas devant elle en lui donnant sa petite cuillère qu'elle prend entre ses minuscules doigts pour qu'elle commence à manger toute seule pendant que je téléphone.

Elle me regarde avec de grands yeux ahuris lorsque je répond sans laisser Camille me donner la réelle raison de son appel :

- Attend ! Laisse moi deviner, on a une nouvelle enquête ! Je donne son repas à Alice et je file chez la nounou.

- Raph...

- Je suis là dans trente minute max !

Je me lève pour préparer le sac d'Alice que j'emporte pour aller chez la nounou quand j'entend Camille souffler de stress, je le sens plus que tendue au bout du fil quand je l'entend dire :

- Raph, on a un gros problème, là ! Fin, plutôt toi.

- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

J'imagine le pire ce qui va d'Alexandre dans le bureau de Camille une arme à la main la pointant sur elle jusqu'à la possibilité d'une vieille blague que nous seul pouvons comprendre.

- Tu me crois si je te dis qu'Hélène Bach est de retour !

Je laisse tomber le jus d'orange d'Alice que je tenais entre mes mains qui vient s'écraser sur le sol ruinant le parquet.

Belle métaphore de mon cœur qui vient de dégringoler dans ma poitrine.

- Tu blagues ?

Je pose tout de même la question même si son ton n'avait pas du tout l'air d'une blague, tout simplement parce que je n'y crois pas.

Je suis bouche bée. Incapable de parler, ni de penser, ni même de lui répondre quoi que ce soit. Mon cerveau s'est éteint sans aucune possibilité de redémarrer tellement l'annonce est brutale et imprévisible, elle me donne un coup de marteau au niveau de l'estomac ravivant des souvenirs que je préfèrerai oublier.

- Non, j'aurais préféré. Je crois que je l'ai sous-estimer. Elle est là pour l'enquête sur ton frère, elle veut comprendre pourquoi il te menace en l'utilisant, elle a l'air comment dire...

- Déterminée ?

- Ouais, plutôt.

Cela m'étonne pas, quand Hélène cherche quelque chose, elle le trouve toujours. C'est la chose qui m'as toujours le plus impressionnée chez elle mais celle qui me fait le plus peur aujourd'hui.

faut que tu te pardonnes - saison 5 de balthazarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant