nothing last forever ou peut-être que si enfaite

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Hélène

Certains disent que lorsque nous éternuons, notre cœur s'arrête pendant un bref instant pour repartir de plus belle. Pourtant depuis que je suis arrivée à Paris, je n'ai pas éternué une seule fois mais j'ai bel et bien senti mon cœur s'arrêter de battre pendant plusieurs instants.

Néanmoins, je le sens à nouveau dans ma poitrine lorsque je franchis les portes du commissariat et que j'atterris dehors, secouée. Je prends quelques minutes pour respirer  correctement sentant ma poitrine se soulever et s'abaisser au fur et à mesure que je sens l'air s'infiltré dans mes poumons. Je n'arrive toujours pas à croire que ce qui vient de se passer est réel, que je n'ai pas rêvé ou pire imaginé cela.

Je savais pertinemment qu'il allait débarquer, lorsque je téléphonais au seul hôtel qui m'a répondu - me disant au passage qu'il était complet et me laissant dans la plus totale détresse - je voyais à travers les stries des rideaux métalliques du bureau, Camille et son téléphone coincé entre son oreille et sa joue. Je me doutais bien qu'elle appelait un certain médecin légiste pour le prévenir en douce qu'une certaine flic blonde revenait s'immiscer dans sa vie bien rangée.

Et BINGO, quelques minutes après, le dit RAPHAEL BALTHAZAR qui débarque en mettant un terme aux promesses que je m'étais faite en une seule apparition, qu'est ce qui m'énerve !

Cet homme a le don de faire fondre comme neige au soleil toute suspicion de contrôle en moi. Quand il est dans la même pièce que moi, je tremble comme une enfant, je ne sais que faire à part plonger au fond de ses yeux, parfois même je manque de perdre l'usage de la parole...
Tout ça devient pathétique.

Pour être honnête, avant, ces sentiments, je les chérissais.
Au temps où j'espérais qu'il me remarque, qu'il me voit autrement qu'une simple collègue de travail.
Mais je priais silencieusement pour qu'aujourd'hui, ces sentiments si particuliers aient disparu ou du moins ce soit atténués pour laisser la place à de la colère, de la haine et à une envie irrépressible de le remettre à sa place.

Sauf que ces sentiments si précis et uniques sont restés avec comme seul différence, leurs intensités, ils sont désormais encore plus forts qu'avant. Le temps les a fortifiés, animés et réanimés lorsque son regard a croisé le mien.

C'est simple quand ces yeux se sont posés sur moi, des frissons m'ont parcourus l'épine dorsale puis mes bras pour aller finir leur course dans toutes les parties les plus intimes de mon corps. Le savoir à seulement quelques vulgaires centimètres de moi m'a provoqué un sentiment d'attache retrouvée et de passion renouée comme si ces émotions que lui seul ne peut me provoquer revenaient à la surface après avoir été englouti pendant trop longtemps. Je pensais sincèrement qu'après tout ce qui s'était passé et tout ce qu'il m'avait dit, j'allais être rebuter en le voyant, limite dégouter de partager le même air que lui mais au final, je ne peux que constater qu'il est toujours aussi... lui. Et d'une manière ou d'une autre cela me rassure de voir qu'il n' a pas changé comme si une minuscule partie de moi était toujours animé par cette espérance de réciprocité.

Quand je dis qu'il n'a pas changé, je n'ai évidemment pas été surprise de voir qu'il était toujours aussi beau et séduisant, celui ou celle qui dirait le contraire aurait un compas dans l'œil, si je peux me permettre.

Il a toujours été diablement attirant même lorsqu'il me sortait par les yeux mais mes colères pouvaient être atténuées par cette silhouette saillante, ce visage parfaitement symétrique et ses yeux qui vous transportent sans même vous demander la permission. Son charme naturel m'a complètement coupé le souffle comme toujours, bien que j'avais préparé des réponses toutes faites bien aiguisées que je n'ai pu aucunement prononcer. Son regard m'a hypnotisé me privant de ma répartie et me faisant presque oublier le scénario de notre histoire. C'est cela le problème avec lui, j'ai beau me préparer de la meilleure manière qu'il soit pour lui faire face, il sera toujours gagnant parce que sa simple présence suffit à me déstabiliser et à me faire reconsidérer tout ce que je me suis promise depuis que j'ai posé un pied à Paris.

faut que tu te pardonnes - saison 5 de balthazarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant