Chapitre 10 : Vie passé

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PDV de Ngoc-Lan :

Cet environnement sombre ne me disait rien qu'y vaille. Je pouvais ressentir de puissants frissons me parcourir le corps. Je pouvais ressentir la peur de mon hôte traverser en un éclair mon propre cœur. Celui-ci battait à tout rompre. Puis.. Dans cet obscurité froide et solitaire, une légère lueur transperça les ténèbres pour venir m'éblouir.

C'était la naissance de Saebyeog.

*****

Cette fois, je me suis trouvée non pas à la place de mon hôte. Mais plutôt, dans la même pièce qu'elle, me permettant d'avoir une vision d'ensemble de la situation. Saebyeog, enfin, ce que je pensait que ce bébé était, dormait dans son berceau à côté d'un autre presque identique. Soudain, un homme entra dans la pièce.

Il dégageait quelque chose de malsain mais surtout, de glacial. Ses yeux étaient d'un bleu profond, et malgré qu'il ne me regardait pas directement, je pouvais sentir chaque fibre de mon corps me crier de fuir ce danger imminent. Mais je ne fit rien, et l'homme continua de se rapprocher jusqu'à se retrouver en face des 2 berceaux.

“Lequel est le mien ?” il demanda, neutre.

“Les deux, monsieur” ce que j'imaginais être l'un de ses subordonnés répondit.

“Tu sais très bien ce que je veux dire. Hâte de toi de vérifier leur couleur d'iris. Dépêche toi d'apporter l'enfant qui me succédera, et de te débarrasser de celui de trop. Leur mère est morte de toute manière” il dit sans aucune émotion dans sa voix, me donnant de la nausée.

“Bien, monsieur” le subordonné s'exécuta, sans y penser plus.

Simplement et efficacement, le subordonné ouvrit les yeux de chaque enfant pour vérifier. Puis, une fois être suffisamment sûr, tandis avec respect l'un des enfants vers l'homme. Celui-ci le prit, sans aucune chaleur avant de s'en aller, laissant son homme de main s'occuper de la basse besogne.

Soudainement, tout devient flou. Ne me laissant pas savoir si l'homme de main a réellement tuer le nouveau-né...

*****

“Papa ! Regarde ce que j'ai fait !” une jeune Saebyeog de 4 ans arriva dans le bureau de son père, toute fière de lui montrer son œuvre.

Mais son père en était désintéressé. Rapidement, il lui interdit l'accès à son bureau. Et la petite fille commença à grandir à l'écart de tous, surtout de sa famille.

Sa famille, parlons-en. Il s'agissait simplement de la seconde femme de son père et de ses 2 enfants, qui étaient son demi-frère et sa demi-sœur. Ces deux-là la haïssaient et ne la respectaient point.

“Tu n'es qu'un simple outil pour notre père. Nous, nous sommes ses créations les plus réussies. Nous sommes du palladium quand toi tu n'es que du plomb" c'était ce genre de railleries auxquelles Saebyeog était habituée, ou tout autre insulte dérisoire.

Saebyeog vivait sous la pression constante. À la fois, elle voulait obtenir la reconnaissance de son père ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie. Mais aussi, elle voulait se faire aimer de sa famille, se faire respecter des subordonnés de son père et surtout, se venger de tous ceux qui osaient se dresser sur son chemin.

Si c'était sa famille qui piétinait ses valeurs, qu'importe. Mais si ça devait être une personne extérieure.. Saebyeog rejetait tout sur cette dernière.

Ainsi, manipuler par les personnes dont elle voulait se rapprocher. Elle ne faisait qu'empirer sa situation mentale et relationnelle avec les autres. Elle s'écartait de ses véritables amis, les traitaient de menteurs quand ceux-ci essayaient de la résonner.

Bref, elle vivait au sein d'un environnement toxique, jusqu'à en dégager par elle-même vers les personnes qui tendaient leurs mains pour l'aider. Comme les membres de son groupe...

Dans ces flashbacks, elle fit tellement de choses atroces, cruelles et atroces, que je voulais en finir maintenant.

Puis...

*****

“Il est temps que j'en finisse...” Saebyeog regardait d'un air vide le flacon de médicaments qu'elle venait de vider d'une traite.

Elle s'était appuyée contre son lit, regardant toujours dans le vide. Il semblait qu'aucun de membres ne se trouvaient dans les alentours. Saebyeog avait bien choisi son jour.

“Putain.. Pourquoi ai-je été autant stupide et buté ?.. À quoi bon servirait la reconnaissance de mon père ? J'ai tout perdu au profit d'une seule minute d'attention sur moi. Tout ça pour qu'il me dise à quel point je suis une déception..” Saebyeog marmonna avec une voix cassée.

“Unnies...” elle renifla, parlant un peu plus fort mais le nœud dans sa gorge l'en empêchant.

Soudain, elle se tut, tenant sa gorge à demain alors que de la salive commençait à couler de chaque coin de ses lèvres. Elle tenta de se lever, sans succès. Elle tomba au sol, se plantant par inadvertance un objet contendant dans la côte. Ses yeux se révulsèrent, alors qu'elle essayait d'atteindre son téléphone sur le bureau.

Mais avant qu'elle ne le puisse, tout devint noir.

*****

“Mademoiselle ! Réveillez-vous !..” l'hypnothérapeute me réveilla, une main sur le front.

Par réflexe, j'ai écarter sa main avant de la serrer fort dans mes bras. Mes genoux s'affaiblirent et je me suis soudainement mise à pleurer.

“Vous avez vécue des choses.. Mais vous avez bien fait de venir réparer tout cela. Nous sommes au début de votre guérison...” elle me chuchota dans une tentative de rassurement.

Et je la crus, car je ne pouvais qu'espérer cela.

“Vous ne serez plus seule, vous n'avez plus à vous en faire...”

Your mistakes [Loonaverse]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant