Chapitre 11 : Monstre

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PDV de Ngoc-Lan :

Après avoir enregistré le contact de l'hypnothétapeute, je suis rentrer dans une sorte d'état second alors que je me rendais au dortoir. Les heures qui ont suivis la séance ont été assez floues, et je me rappelle juste que l'hypnothérapeute a été d'une gentillesse sans borne.

"Je ne fais pas ça souvent, mais votre cas est tellement spéciale que je dois faire une exception. Voici mes contacts personnels, étant donner vos probables futures disponibilités, si vous ne vous sentez pas bien, veuillez me parler que ce soit en message ou en audio. Ça peut grandement soulager certaines personnes. Sachez juste que je seraid toujours avec vous, tout au long du dur voyage de guérison" c'est sur ses mots que je suis parti, essayant au mieux de ne pas provoquer d'accident.

Je ne me sentais tous sauf bien. J'avais ce sentiment désagréable d'être couverte des crasses, des crasses que presque rien ne peut décrocher de mon propre cœur. Je me sentais comme un monstre, littéralement. Et c'était à moitié ce que j'étais.

Après plusieurs semaines, voire mois, dans ce corps, j'avais cette sensation de fusionner entièrement avec l'être qu'était Saebyeog.

Je gardais ma personnalité, mon esprit, mes principes, mes valeurs.. Mais ça, seul moi pouvait le voir et s'en rendre compte.

L'extérieur ne pouvait voir que la garce cruelle et insensible que Saebyeog a été avant sa tentative de suicide. Et peu importe ce que je souhaitais faire pour changer ça, les petites voix dans ma tête n'arrêtaient pas de tenter de me convaincre que ça n'arriverait jamais.

J'étais au bout du rouleau, et une chose, ou plutôt une personne dont j'ignorais encore l'existence, arriva comme un cheveu sur la soupe. Et me gifla d'une bonne claque qu'on appelle la "réalité"...

*****

Un jour, alors que je me rendais à la salle de pratique, je trouvais que la tension était palpable depuis le couloir. En traversant le grand couloir vitrer de la salle de pratique (et un couloir qui menait aux 13 petits studios personnels des membres de Loona), j'ai remarquer que non seulement les membres étaient là à attendre, mais il y avait notre manager, notre directeur et 2 hommes inconnus.

L'un d'eux me paraissait familier, et c'est quand je lui ai fait face avec la vitre qui nous séparait que j'eu une révélation.

Ce jeune homme faisait environ ma taille (bien qu'un peu plus petit), ses cheveux étaient noirs avec une mèche blanche similaire à la mienne. Ses yeux étaient perçants, ses sourcils étaient froncer signe qu'il devait être furieux.

À ma vue, il sembla crier quelque chose en me pointant du doigt, marchant vers la seule chose qui nous séparait. L'homme derrière, à l'apparence jeune mais plus âgé cependant que l'autre, trahissait une posture agacée en remarquant ma présence.

Et ma première pensée fut :

"Qui c'est ces 2 ploucs ? Le petit sait-il même que je ne l'entends pas.. ?" j'ai froncer les sourcils à mon tour, mais plus en signe de confusion et ai poser mes mains sur mes hanches.

Ma réaction en a choquer plus d'un, mais j'ai compris par le regard paniqué de Haseul que je devais rentrer maintenant avant que le petit tente de sortir pour me confronter.

J'ai soupirer, poussant la porte de la salle de pratique, distinguant enfin les voix en colère des 2 inconnus. J'ai jeter négligemment mon sac au sol, et ai croiser les bras en affichant un air imperturbable.

Même si ces derniers jours je me sentais un peu mal dans ma peau et que je voulais obstinément enterrer cette douleur intérieure, je n'allais pas me laisser faire pour autant.

"Qu'est-ce qui se passe ? C'est qui ces deux-là ?" j'ai regarder mon manager qui même s'il m'avait traiter avec froideur et indifférence, ne pu empêcher de se montrer choquer devant ma propre indifférence.

"T'as vraiment péter les plombs.. Les rumeurs disaient vrais. Tu sais, ce n'est pas comme ça que tu te feras reconnaître par Père. Imagine la honte que c'est d'avoir une sœur aînée qui ne remplit pas ses obligations auprès de son futur mari !" le petit me hurla dessus, crachant chacun de ses mots avec une acidité non dissimulé.

"Ce mec ?" j'ai pointer en arquant un sourcil en regardant l'autre homme, l'air soudainement plus absorbé par son téléphone que par la situation actuelle.

Comprenant enfin que je le désignais, il se redressa, rangeant son téléphone avec "classe" avant de plonger sa main dans sa mèche avant.

"Choi Martin, ton fiantsé. J'ai été déçu de constater ton ignorance vis-à-vis de mes récents messages, encore plus quand j'ai remarquer que tu m'as bloqué sur tous les réseaux, même ton numéro de téléphone" il prononça le terme fiancé en un français avec un accent plutôt bancal, et je ne pu m'empêcher un léger rictus de moquerie.

"Ça se dit fiancé, pas fiantsé" j'ai rouler des yeux, en prononçant le mot avec un accent natal, évidemment.

"Hmm.. Te serais-tu mises au français depuis notre dernière rendez-vious ? Je suis flatter que ma langue natale te fasse si en vie" il cligna des cils avec coquetterie, j'ai rouler des yeux encore plus fort.

"Putain mec, ta gueule. Si t'es pas capable d'enchaîner si peu de mots alors que c'est ta langue natale, reprend des cours. C'est pas possible ça merde !" j'ai enchaîner, le faisant clouer son bec avec des grands yeux.

"Tu te fous vraiment dans la merde toi-.. !" j'ai sentit une poigne de fer agripper mon col avant, et j'ai croiser les yeux féroces de mon "frangin".

"Je suis ta sœur aînée alors.. Alors, mec, montre moi du respect gamin !" j'ai répliquer, attrapant son bras avant de lui faire une prise et de le faire tomber au sol.

Je l'ai lâcher, levant mes mains comme si je n'avais rien fait.

"T'es pas dans ton état normal toi.. Quand Père l'apprendra, tu seras foutue !" il se releva dans un bond hystérique, la chemise froissée par ma prise.

"Blabla bleuh-.. Vas-y dit lui, j'en ai rien à foutre de ta merde. Fait rappliquer les flics corrompus tant que ça te chante, ou dieu, fait preuve d'honneur ou de couilles, quelque chose comme ça !" je l'ai pousser agressivement avant de le montrer du doigt.

Je pense que le fond de mon regard était animer d'une flamme, car il semblait avoir une lueur de peur durant un instant dans le sien.

Mais il se reprit, garda son air frustré et appela ce fameux "Choi Martin" à le suivre. Lui semblait penaud et aussi effrayer de ce que je serais capable de lui faire à son tour.

Essoufflée, je pensais à ce moment-là que j'avais sortit en moi tout ce que j'avais accumuler jusqu'ici. Et quand je me suis retourner, ce fut une grande stupéfaction que je vis sur leur visage. L'espace d'un instant j'eu peur, peur qu'ils voient une nouvelle facette monstrueuse de moi. Mais pas la facette dangereuse, impulsive et froide. Mais la facette dangereuse, impulsive et brûlante.

Incapable de dire quoi que ce soit, regardant mon poignet qui saignait légèrement à cause des ongles de ce type que j'avais mis à terre. Des ongles plantés probablement à cause de la frousse que je lui avait mis à ce moment-là.

Puis, Haseul s'avança et tint doucement ma main, tournant cette dernière pour constater ma blessure superficielle...

"Nous devons désinfecter ça"

Your mistakes [Loonaverse]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant