Sguardi incrociati( regards croisés)

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*PDV DE TANGUY* 

VENISE/ 9:00 p.m

Pas celle-là, celle-là non plus ! Non et non! Ah parfait..... Je trouve enfin la clé  qui ouvre cette petite porte blanche, ouais chez moi. La première maison que  Vincenzo et moi avions acheté après avoir économisé assez d'argent des jours et des nuits à dealer dans les ghettos de Venise. On n'était que des gosses putain ! J'avais quinze et Vincenzo dix-sept ans . Toujours posé sur le seuil la porte, je regarde ce petit canapé rouge où on se faisait des parties FIFA et mangeait ces pizza pourris de chez Rossi parce qu'on n'avait pas de four. Nos bicyclettes posés dans le coin de la cuisine, le noir était le mien et le gris celle de Vincenzo . Putain ! On n'était fauchés, on bouffait de la merde, on n'avait une vie de merde mais on n'était heureux. Je me rappelle de ces moments comme si c'était hier et je n'ai jamais voulu ventre cette maison malgré mon frère me l'avait demandé parce que j'y ai vécu mes pires et putain de meilleurs moments. Là, où on se tapait nos fou rires, où on a reçu des tirs, là où mon frère a failli mourir mais c'est quand même mon plus beau souvenir. J'avance un peu plus dans cette pièce en fermant la porte, je passe mes doigts sur le plan de travail de la cuisine un peu poussiéreux , je me dirige vers la petite chambre avec notre p'tit lit au milieu......Putain ! Je me saisis de nos lecteurs MP3 et nos écouteurs posé sur celle-ci , je ne peux pas m'empêcher de ricaner j'arrive pas à croire qu'ils sont encore là. Cette chambre toujours en bordel comme les deux bordel qui l'habitait. je me redresse du lit .........bon je n'ai pas beaucoup de temps d'apprécier mes vieux souvenirs parce que Vincenzo m'attend et j'ai vraiment le ventre creux. Je ressors chercher les fringues que j'avais pris dans le coffre de ma Jeep pour réentrer me doucher. J'entre sous cette petite douche un peu taché, en moins de rien , je me dévêts et fais tourner le robinet un peu rouillé pour que l'eau y coule lentement. Bon! Je m'y attendais ça fait quand même un bout qu'on a quitté cette maison , j'attrape le savon posé sur le porte savon et me frotte en quatrième vitesse puis me rince. Putain ! Bien sûr j'ai pas de serviette , je place les mains devant mon intimité et sort mon corps mouillé de la douche ; je me laisse sécher pendant quelques minutes puis j'enfile le caleçon que j'avais pris suivi de mon jean noir, pour le haut ce sera une chemise blanche et mes baskets blanches comme chaussures. Ma montre déjà attaché fermement sur mon poignet , j'embaume mon corps de mon "Bottega Venata¹" , je pénètre de nouveau la douche pour me coiffer un peu les cheveux. Parfait ! Je me saisis de mes fringues, un dernier regard pour cette pièce avant de rejoindre ma voiture. Je dévale les quatres petites marches en bois après avoir fermer la porte. Je balance les fringues dans le coffre et retourne au siège. Il fait noir , je ne peux donc pas explorer mon ancien quartier mais j'en suis sûr que beaucoup de choses ont pas mal changé. Je m'installe sur le siège, passe le contact et mets en marche le véhicule.


*PDV D'AQUANAH* 

VENISE/ 9:45 p.m

Merde! Qu'est ce que cette jupe me gêne ! Je me parque devant le petit restaurant *Ristorante dallo Zio " San Marco" là où je travaille en tant que serveuse, j'expire une grande bouffée d'air sachant ce qui m'attend à l'intérieur. Mes bottines à talons noires écrasent sur le trottoir et je ferme la portière. 

Je franchis le seuil de cette porte vitrée qui me conduit dans cette salle nitescente en compagnie de ces tables en bois et ces petites chaises en velours. Je continue mes enjambées vers la cuisine et oui, elle est là ! Celle qui me fait tout le temps chier...... 

- Bonsoir Aquanah , table 127 , récupère les commandes.

*Ma putain de boss "Elana" mexicaine-italienne , qui vient de me parler . Je range mon sac et salue mes collègues puis attrape mon petit carnet. Direction table 127 

L'amour de l'eau et du feu l'un pour l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant