D'Avril à Octobre, Louis est animateur dans un camping du sud de la France depuis 5ans.
Harry, propriétaire d'un restaurant Londonien a travaillé dur toute l'année pour pouvoir s'offrir ces grandes vacances au soleil de 2mois.
L'un vivant au soleil...
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« Cachés par les dunes, entre terre et mer, voler un peu de paix, des refrains à la mer. Bien sûr tu serais là, moi blotti contre toi, je te raconterai ce rêve, quand tu veux on y va. » - Guillaume Grand
Harry Styles
Le réveil est difficile ce lundi matin. Je savais qu'il le serait, j'appréhende cette journée depuis des semaines, je m'y suis préparé en quelques sortes, et pourtant, c'est encore plus dur que ce que je pensais.
Le 14 juillet est le jour de la fête nationale française, ce soir, un feu d'artifice sera tiré sur le lagon du camping, petite plage artificielle aménagée par le camping, mais Gabriel et moi n'auront pas le cœur à la fête aujourd'hui.
Parce qu'il y a un an jour pour jour, à tout juste 18mois, notre bébé a rejoint les étoiles.
Il est à peine 7heures, mais il est évident que je ne me rendormirai pas, alors je décide de me lever. Tout le monde dort encore à point fermé. Tout le monde excepté Gabriel, assis sur le petit muret qui sépare notre emplacement de celui de nos voisins. Sans un mot, je m'assied à côté de lui et nous fixons le vide en face de nous.
Le bruit d'une petite voiturette de camping qui se gare me fait tourner la tête sur ma droite. Louis en descend, un sachet de croissants à la main. C'est devenu son petit rituel. Tous les matins avant d'aller travailler, il nous dépose un sachet de croissants que nous trouvons sur la table en nous réveillant. Aujourd'hui, nous sommes déjà réveillé, alors il s'approche doucement de nous.
Je ne lui ai pas dit que la date anniversaire de la mort de Tom était aujourd'hui, mais en nous voyant tous les deux silencieux, le regard dans le vide, je sais qu'il comprend. Il nous sourit faiblement sans dire un mot et sort un croissant qu'il tend à Gabriel qui le remercie faiblement, puis un autre qu'il me tend avant de déposer un baiser sur mes boucles, comme à son habitude.
Je croque dans le croissant sans grande conviction alors que Louis se dirige vers notre bouilloire derrière nous. Mon attention se reporte sur mon ex mari, dont l'expression est toujours aussi vide. Je presse ma main sur son épaule pour essayer de le faire réagir, et il tourne la tête vers moi avant de s'effondrer, plongeant son visage dans ses mains.
Il pleure bruyamment, incapable de reprendre son souffle, et je suis démuni. C'est la première fois en un an que je le vois craquer ainsi. Il est toujours apparu comme le plus fort de nous deux dans cette épreuve, mais je comprend aujourd'hui que c'est une façade qu'il essayait de garder pour me préserver.
Je l'attire contre moi et il se laisse complètement aller. Quelques larmes m'échappent à moi aussi, mais je les essuie rapidement. Louis revient avec deux tasses de thé fumantes qu'il dépose à côté de nous, puis me caresse tendrement l'épaule.
- A tout à l'heure? Il murmure et je hoche la tête.
Il comprend que nous avons besoin de rester un peu seuls dans notre tristesse et je l'en remercie. Je l'observe remonter dans sa voiturette et s'éloigner vers l'esplanade, où il va sûrement préparer une activité.
