ton corps glisse dans l'eau comme s'il en faisait partie. on nage ensemble, dans les lacs et dans les rivières, là où le soleil se cache parfois. tu fais des ricochets, assis sur un rocher et je te regarde depuis l'eau, mon corps s'agitant doucement pour rester à la surface. je me complais tendrement dans l'effort de la nage et je laisse mon corps se déployer dans l'eau. il y a une léthargie unique, floue et décuplée dans l'eau, dans ce qu'il en reste. on pourrait se baigner nus, les seins ronds et pleins de cette épreuve et les sexes délivrés de toute condamnation. on doit vivre, on a tout à gagner dans l'existence de nous-mêmes.