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Il fallait se presser. La brune n'avait que peu de temps pour réussir à rentrer dans la chambre de Seungmin.
Elle avançait le plus rapidement possible au milieu de la mare d'adolescents paniqués qui cherchaient à atteindre la sortie.
Enfin arrivé dans le couloir qui menait aux dortoirs, la française esquiva du mieux qu'elle put toute les caméras en remerciant ses années de délinquances. Pour une fois que elles lui servent à quelque chose.

Une fois devant la fameuse porte encore scellée de banderoles jaunes indiquant une scène de crime, Lucie attrapa son petit couteau Suisse et crocheta la serrure. Ensuite à l'aide d'un petit briquet, elle décolla délicatement les bandes avec la chaleur.

Une fois fait, sans une once d'hésitation, la jeune femme s'engouffra dans l'ancien espace personnel de la victime. Ça ne fut pas bien compliqué de trouver le côté qu'occupait Seungmin quand il vivait encore puisque l'autre avait été complètement déserté. Sûrement sur ordre de la police.

Lucie ne put s'empêcher de grommeler. Elle aurait voulu pouvoir fouiller la chambre intacte mais la française était déjà dans l'illégalité la plus total. Il fallait pas non plus abusé.

Sans plus attendre, la fouille commença. Elle ratissa d'abord tout autour du lit ainsi que le bureau mais rien de bien intéressant en sortit. Alors Lucie orienta ses recherches vers la salle de bain. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait trouvé mais si un objet reliant Seungmin à sa sœur était dans cette pièce alors elle mettra la main dessus, obligatoirement.
La petite salle d'eau ne lui apprit pas grand chose de plus mise à part un certain penchant pour les produits à la fleur d'oranger.

Le temps s'écoulait à une vitesse phénoménale et Lucie commençait à désespérer de trouver quoique ce soit d'utile. Soudainement, alors qu'elle fouillait un tiroir rempli de sweat, elle en trouva un qui renvoyait à un camp militaire pour jeune. Le regard de la jeune femme s'illumina. Elle aussi avait connu ce genre de camps pour ses vacances et si elle avait bien retenu quelque chose là bas, c'était l'observation. Alors Lucie se posta au milieu de la pièce et regarda attentivement les moindre recoin. Une subite idée émergea dans son esprit lorsque son regard se posa sur les plaintes en bois. Elle se précipita vers le mur qui avait les plus foncées et passa sa main dessus pour repérer le moindre changement,la moindre irrégularité.

Bingo ! Ses doigts se heurtèrent à une fine interstice invisible à l'œil nu. Ne perdant pas une minute de plus, Lucie palpa le bois dont la peinture était étrangement récente. C'est après une légère pression que la planche se décida à bouger de quelques millimètres, juste la place pour pouvoir la pousser avec son petit doigt. Ce qu'effectua la brune retirant ainsi complètement la plainte du mur. Derrière était accroché un petit carnet et une pochette.

Lucie : ingénieux...

Lucie s'en empara et se dépêcha de remettre le bois à sa place. Elle se releva et parcouru des yeux une dernière fois la chambre pour vérifier qu'il ne restait aucune trace de son passage. Le minuteur de sa montre la rappela à l'ordre lorsqu'il sonna douze minutes. La française avait déjà bien dépassé le temps impartie et il était maintenant tant de fuir. Elle rangea soigneusement les objets dans sa poche de pantalon et sortit sans plus de cérémonie. Avant de refermer la porte, Lucie recolla minutieusement les bandes. Puis, la jeune femme reprit le même chemin qu'à l'aller, en évitant toujours les caméras, sauf qu'elle se dirigea cette fois ci vers les vestiaires. Elles attrapa les affaires délaissées sur un banc, fit une entaille peu profonde sur sa main avec sa lame et imbiba le tissu de sa jupe avec le sang qui dégoulinait. Ensuite, elle revêtit ses vêtements de sport après avoir lavé rapidement la plaie à l'eau froide.

Enfin, Lucie courut rejoindre ses camarades dans les rangs. Son professeur la remarqua et haussa un sourcil.

Monsieur Joh : pourquoi êtes-vous en retard mademoiselle ? Ne savez vous pas que quand l'alarme incendie retendit, il vous faut venir avec vos camarades dans la cour afin d'être hors de tout danger ?
Ou alors vous avez peut-être avoir avec le petit malin qui a enclenché l'alarme ?

Jeu d'acteur en français activé. Lucie pris sa meilleure expression paniquée mélangé à un peu d'agacement.

Lucie : quoi ? Non monsieur je vous jure que je n'ai rien avoir là dedans. Je m'excuse sincèrement pour ça mais j'avais une bonne raison d'être en retard !

Monsieur Joh : oh et qu'est-elle ?

Lucie : je... euh, à vrai dire c'est assez gênant...

Monsieur Joh : bon mademoiselle si vous ne voulez pas me dire pour qu'elle raison vous êtes arrivé de façons on ne peut plus suspecte une dizaine de minutes après tout le monde, je vais avoir du mal à vous croire !

Lucie : d'accord... en fait je n'avais pas prévu qu'elle arrive si tôt et j'ai eu un petit accident...

Pour accentuer ses propos, la jeune femme sortit discrètement son habit taché de sang et l'enseignant écarquilla les yeux avant de grommeler dans sa barbes des mots incompréhensibles.

Monsieur Joh : bon je vous crois. Mais faite attention la prochaine fois, imaginez qu'il y ait vraiment eu le feu !

Lucie : Pad-pardon mon-monsieur...

Sans prévenir, Lucie commença à sangloter certes faussement mais cela suffit à faire fuir Monsieur Joh qui n'avait sûrement pas envie de se confronter aux hormones d'une jeunes femmes à fleur de peau.

" Putain je m'aime, presque trop facile ! Je pense que je devrai devenir actrice j'ai un vrai talent c'est pas possible" se félicita mentalement la française.

Un sourire naquit sur les lèvres de Lucie qui sentit la pression doucement redescendre.

??? : le pauvre, je crois que tu l'a traumatisée à vie.

Lucie : Chan ! Putain ! C'est une manie chez toi d'apparaître derrière les gens ? Et je vois pas de quoi tu parle.

Chan : hum bien sûr, tu ne crois pas que les larmes était de trop ? Honnêtement c'était un peu risqué.

Lucie : comment oses-tu insinuer de telles choses ? Moi, l'élève exemplaire. Ah ! Je suis bête tu as fouiller dans mon passé et trouver de quoi m'incriminer ?

Chan : D'accord je l'ai mérité. Mais nan je n'ai pas cherché, pourquoi je devrais?

Lucie : pas si tu tient à tes deux yeux.

Chan : message reçu. Mais attention il pourrait te coûter cher, tu t'en prends au fils du roi.

Lucie : ah bon ? Je n'avais pas remarqué !

Chan : tu es très drôle ma reine.

Lucie : je vais te trucider. Fais gaffe toute tes prétendantes nous regarde. Tu crois que je devrais mettre en sécurité mes pompons ?

Chan : nan trésor , les pompons c'est dépassé depuis longtemps.

Lucie : quel dommage ! Un roi mort avant d'avoir réussi à accéder au trône !

Chan : et donc où étais-tu réellement ?

Lucie : ça te regarde ?

Chan : oui, j'aimerais savoir où se trouvait ma reine.

Lucie : dans les bras de ton frère. 

Chan : tu ne serais pas entrain de te moquer de moi par hasard ?

Lucie : À peine !

Chan n'eut pas le temps de répliquer que Lucie partit avec la foule d'étudiants tout juste libéré.

{SKZ Royal Académie } StraykidsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant