{SKZ Royal Académie } Straykids

11.

Jisung rejoignit ses deux amis à la cafétéria pour déjeuner. Il avait enchaîné une matinée plutôt calme dans l'ensemble si on oubliait les regards méprisants lourds de haines.
Après avoir récupéré son plateau, il s'installa a leur table habituelle.

Ses vis-à-vis n'avaient même pas daigné lever la tête à son arrivée préférant fixer leur assiettes d'un air pensif.
L'écureuil avait bien remarqué que les premiers jours de cours ne s'étaient pas très bien passés mettant un coup au moral à la jeune femme et du renard. Pour dire vrai il s'en voulait un peu de se réjouir en vu de son rendez-vous avec le violeté alors que ses amis avaient des tendances légèrement dépressives.

Mais Le Brun ne pouvait pas s'empêcher de s'exalter rien qu'à la mention du prince. Cependant, il se méfiait comme même beaucoup. N'étant pas complètement dupe, Jisung avait fait ses petites recherches sur Minho et c'est, finalement sans surprise, qu'il avait découvert son attrait prononcé pour les coups d'un soir. L'écureuil se doutait donc fortement que son aîné s'était intéressé à lui dans le seul but de le compter sur son tableau de chasse. Pourtant le plus jeune n'avait aucune envie de le remballer, au contraire, il ressentait une certaine excitation : il allait rentré dans son jeu, gagnerai et le ferai tomber pour lui avant de le jeter. Jisung voulait montré
Qu'il n'était pas une proie naïve et facile.

Pour l'instant, l'ordre était d'atténuer cette tension malsaine devenue insoutenable. La parole n'était pas de mise, sûrement que les deux compères ne le connaissaient pas assez pour se livrer, ce que comprenait Jisung malgré un petit pic au cœur qu'il ne put s'empêcher de ressentir. Beaucoup de questions lui trottaient dans la tête.

Il avait pu observer les élèves de la SKZRA et ils semblaient pratiquement tous hypocrites, que ce soit avec les autres ou avec eux même. Chaque personnes, chaque pièces, chaque recoins de l'académie dégoulinait de secrets et transpirait le mal être.
Leurs sourires mécaniques dépourvus de sincérité contrastaient avec leurs regards qui pour la plupart, étaient las, sans sentiments, sûrement briser dès l'enfance. On aurait dit des poupées de chiffons. Oui, si Jisung aurait voulu décrire la SKZRA, il l'aurait comparé à un immense spectacle de marionnettes où tous n'est que mensonges, coup bas et hypocrisie.
Si c'était le prix de la richesse et de la célébrité, jisung l'a trouvait bien chère payé.

Soudainement, un grand silence se fit entendre dans la salle. La cause était un groupe de 5 garçons, tous plus beaux les uns que les autres qui venait d'entrer dans la grande salle.

Par mis eux se trouvais les deux princes ainsi que Hyunjin, il était celui qui avait pratiquement agressé Jeongin une semaine au paravant. Le noiraud avait lui aussi la tête baissée mais on pouvait apercevoir ses joues creusées et ses grosses cernes presque aussi noir que ses cheveux traduisant son manque de sommeil. Un peu plus en retrait, Jisung reconnu les deux garçons qui avaient accompagné le plus grand. Ils se tenaient la main et se lançaient parfois des regards amoureux.

Une fois que le petit groupe fut assit autour d'une table, les rumeurs chuchotées commençaient vivement ayant pour principal sujet les nouveaux arrivants.
« regarde comme ils sont beau ! »
« Hyunjin n'a pas l'air bien »
« A ce qu'il parait il va devoir trouver une fiancée avant la fin de l'année »
« J'aimerais tellement que ce soit moi ! »
«moi je veux le prince Chan ! »

Sans s'y attendre, Jisung croisa le regard de Minho qui lui fit un clin d'œil légèrement déconcertant pour notre écureuil. Pourtant, ce dernier n'en laissa rien paraître et répondit avec le même geste. Lorsque Le Brun détourna les yeux il remarqua le visage devenu légèrement plus blême de Jeongin. Lucie avait, quant à elle, pris une expression agacée.

"Il me nargue ce petit con !
Je jure que dés qu'il est rentré dans la salle j'avais envie de lui faire bouffer son sourire narquois.
Et puis c'est quoi ce silence ? C'est pas comme si c'était des stars non plus ! Bon dans ce cas là ça marche pas mais il ne mérite pas qu'on s'arrête de parler pour sa jolie petite gueule. Bah quoi ? Oui j'admets que physiquement Chan est passable, Jsuis pas aveugle non plus ! C'est ça continue de me regarder, tu vas voi..."

Jisung : Lucie ! LUCIE !

Lucie : oui, oui Jsuis là. Pas besoin de crier non plus.

Jisung : je sais pas, t'étais perdu dans ta contemplation du prince Chan alors fallait bien trouver un moyen d'obtenir ton attention !

Lucie :  toi ! J'espère que tu cours vite parce que si je t'attrape je t'étripe !

Sans plus attendre, la française se mit à pourchasser son cadet à travers toutes l'académie. Jisung avait réussit à embarquer Jeongin, contre son gré, avec lui. Ils se retrouvèrent alors à courir tel Usain Bolt sous peine de mourir dans d'atroces souffrances.
Ils finirent leur course  écroulés dans un jardin, à bout de souffle. Lucie les rejoignit seulement quelques secondes après à peine essoufflée, preuve qu'elle était en bien meilleure forme physique que ses deux compères.

Les garçons la supplièrent mais elle les attaqua de chatouilles sans aucune pitié. Au bout d'un moment la jeune femme s'arrêta puis s'allongea aux côté de ses amis.
Un silence reposant s'était installé. Ils étaient bien, là, tous les trois sur l'herbe à contempler les nuages avec un minuscule sentiment d'insouciance qui réchauffa leur cœur trop tôt mûri. Subitement l'envie de se libérer, de mettre des mots sur leurs soucis leur prend à la gorge. C'était pratiquement devenu vital. Alors doucement Jeongin se lança.

Jeongin : je suppose que tu as dû te poser des questions avec ce qui c'est passé la semaine dernière avec Hyunjin. Bah si ça te dérange pas j'veux bien t'en parler.

Lucie : Jeongin...

Jisung : ne t'en sens pas obliger tu sais ! Je veux pas te forcer à quoique ce soit !

Jeongin : nan nan c'est bon ! Je veux vraiment te raconter, ca me fera du bien. Ne t'attends pas à des trucs de fou non plus. C'est finalement plutôt classique.
Ça a commencé l'an dernier , je venais de rentré au lycée et j'avais un gros crush sur Hyunjin. En mettant qui ne le trouverait pas beau ? Mais je sais pas, pour moi il y avait autre chose, un charme, non plutôt une personnalité caché, réprimé. A l'époque j'étais  très ami avec Félix et suite à certaines circonstances moi et Hyunjin on a finit par se rapprocher. Puis il a commencé à m'embrasser, toujours en secret, mais moi j'étais aux anges. Tu t'y penses bien je pensais déjà à l'appartement, le chien, les enfants. Enfin bref.
On a continué cette relation pendant au moin deux mois jusqu'à ce que je me rende que j'étais vraiment amoureux et que le faite qu'il n'assume pas me fasse souffrir.

Jisung : oh...

Jeongin : Oe je sais. Seulement j'avais trop peur, peur de le perdre. Alors j'ai fermé ma bouche et j'ai subit. Sauf qu'à un moment, ca été la goutte de trop. Il a commencé à sortir avec une autre fille tout en continuant ses petites affaires avec moi. C'était la première fois que je l'envoyais bouler. Mais il a réussit à me récupérer. Puis c'est devenu un cercle vicieux, il dépassait les bornes, j'arrivais a me détacher de lui puis il revenait avec toujours plus de promesses et moi je retombais. Hier il a fait un truc bizarre. Il est venu me voir avec sa tête de quand il parle à ses parents et au début il voulait que je reste avec lui puis il a commencé a me faire une déclaration comprenant tous ses défauts.
Il m'expliquait a quel point je devrait le fuir mais à la fois à quel point il m'aimait et que c'était dur pour lui.
J'ai répondu en rompant définitivement avec lui.

Jisung : Woaw et bah dis donc ! Ça va Du coup ?

Jeongin : absolument pas. J'ai l'impression d'avoir un poignard constamment dans la poitrine et tu sais pas à quel point c'est dur de se retenir de courir le prendre dans mes bras quand je le vois dans cet état.

Jisung : oui forcément. C'était une question bête, désolé.

Lucie : tu as bien faiT. Maintenant s'il veut te récupérer il sait ce qu'il doit faire. La balle est dans son camps.

Malheureusement la sonnerie annonçant la reprise des cours de l'après-midi écourta la conversation de nos trois amis. Alors après un câlin, ils repartirent chacun dans leur classe respective.