Prologue

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Samedi 5 juin 2021 :

Je franchissais les portes du bureau de police en soufflant, le téléphone à la main, envoyant un nouveau message à ma femme.

Je savais qu'elle était en déplacement, et que cela réduise ses capacités de me répondre. Mais tout de même, le dernier message remontait à vendredi soir, et cela m'inquiétait, vu qu'on était déjà samedi midi.

-Bonjour, je peux faire quelque chose pour vous ? Me dit une femme, assise à l'accueil.

-Je ne sais même pas ce que je fais ici. On m'a appelée il y a une trentaine de minutes en me demandant de venir dans l'heure

-Vous êtes Ambre, Ambre Romanova ?

-Oui.

-Oh, heu. Dit-elle en bégayant. Montez les escaliers, premier étage, deuxième porte à droite.

-Merci. Dis-je simplement, ne comprenant pas son attitude.

Je me mis à me diriger vers les escaliers, rallumant mon téléphone pour voir si Natalia n'avait pas répondu, ou vu mon message Et qu'elle fut ma surprise, lorsque je constata qu'elle ne l'avait même pas ouvert. Ni lui, ni les anciens.

-Putain mais réponds. Murmurais je en soufflant.

Je marchais de plus en vite, espérant que ces quelques secondes gagnés me ferait sortir plus rapidement de cet endroit.

Mais alors que je poussais la porte des escaliers, j'entendis mon nom, enfin, notre nom, retentir dans l'accueil.

-Madame Romanova ?

-Oui ? Dis-je en me retournant, un léger sourire aux lèvres, essayant de faire preuve de politesse malgré mon agacement certain d'être convoquer.

-Je suis désolée, sincèrement désolée. Dit-elle, un sourire compatissant sur son visage.

Je ne pris même pas la peine de répondre, sachant que je ne comprenais absolument pas pourquoi tout le monde était si tendre avec moi aujourd'hui, pourquoi tout le monde me présentait ses excuses depuis que j'avais mis un seul pied dehors, pourquoi est-ce que j'étais convoquée, pourquoi la personne que j'avais épousée ne prenait même pas la peine de me dire "Je vais bien" lorsque je lui envoyais à quel point j'étais inquiète.

Cette journée commençait à m'agacer de plus en plus, et je n'avais qu'une seule envie, retourner dans mon lit. Ou peut-être une seconde, que l'idiote qui me fait porter son nom décide à me répondre.

Enfin bref, je finis par toquer à cette foutu deuxième porte à droite.

-Entrez.

Je poussais la porte, non sans vivacité, parce que l'idée de me barrer, en les envoyant tous se faire foutre, commençait à devenir une superbe option.

-Oh, madame Romanova, c'est bien ça ?

-Vous ne savez pas qui vous avez appeler il y a une demie heure ?

-Veuillez vous asseoir, madame Romanova. Dit-il, un léger sourire aux lèvres.

"Non mais je vais leur faire avaler à tous leurs putains de sourires", pensais je.

-Je reste debout. Répondis je, d'une voix montrant mon agacement certain.

-Vous êtes bien la femme de madame Romanova, Natalia Romanova, Russe ?

-Oui, c'est bien ma femme, mais si vous avez un problème avec elle, ce n'est pas à moi de m'en occuper. Dis-je en haussant les sourcils.

En effet, ce n'était pas la première fois que j'étais convoquée pour les excès de vitesse commis par ma Russe préférée. Et évidement, vu que j'étais la gentille avocate exerçant dans la justice, et elle, la médecin Russe moins aimable qu'une porte de prison, c'était moi qu'on appelait, à chaque fois.

Vivre sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant