La pluie d'or

Troisième partie

La pluie d'or s'évanouit en pénombre dans la pièce grise. Il fit bientôt complètement noir. Danaé sentit une présence inhabituelle, complètement nouvelle, dans la chambre où elle dormait depuis tant d'années. Elle savait qu'elle aurait dû avoir peur mais elle était sûre d'elle. Le léger voile doré l'avait encore rassurée s'il en était besoin. Elle tendit les bras vers la présence et sentit bientôt un corps s'approcher du sien, une bouche effleurer la sienne, des mains sur ses cuisses. Elle les ouvrit aussitôt. Quand Zeus eut tout à fait retrouvé sa corporalité, elle sentit qu'il était beaucoup plus grand et fort que n'importe quel homme. Lorsqu'il voulut entrer en elle, elle glissa sa main entre eux et commença à le caresser de haut en bas. Surpris, il arrêta son propre geste et gémit. Elle continua de plus belle. Il avait l'air de tellement aimer cela qu'elle le poussa sur le dos et continua plus vigoureusement. Il se laissa faire. Elle l'entendit pousser un grognement et eut une idée. En continuant à le caresser, elle descendit sa tête le long de son torse, laissant une traînée de coups de langue.

Elle arriva à son pubis et ralentit le mouvement de sa main. Sa bouche chercha son membre et le trouva encore plus dressé et dur qu'elle ne s'y attendait. Elle essaya de le lécher et constata que la pratique lui faisait beaucoup d'effet, alors elle poursuivit. Elle laissa faire son instinct et le prit dans sa bouche en copiant les gestes qu'elle avait faits avec sa main. Le dieu des dieux grogna. Elle renouvela d'ardeur. Ce qu'elle faisait l'excitait elle aussi, elle le sentait entre ses cuisses. Elle se caressa aussi. Elle était tellement humide qu'elle eut envie de le faire entrer en elle. Elle cessa ce qu'elle était en train de faire et remonta dans le lit. Le noir l'empêcha de voir Zeus prendre son visage entre ses mains et lui donner un baiser enflammé. Il l'allongea et glissa sa main vers son entrejambe. Il commença doucement et déjà Danaé se tortillait, gémissante sous ses doigts sur elle et en elle. Il continua jusqu'à ce qu'elle jouît.

Désormais elle désirait plus que tout le prendre en elle. Pour la deuxième fois, elle le mit sur le dos et grimpa sur lui en cherchant une position confortable. Puis elle prit ses mains pour les porter à ses seins et lui demanda de les caresser. Il obtempéra, de plus en plus émerveillé par cette jeune femme entreprenante. Pendant qu'il faisait jouer ses mains sur sa poitrine, Danaé se frottait contre lui et haletait. Lorsqu'elle n'y tint plus, elle prit son membre dans sa main et le guida vers l'entrée dans son corps. Elle le fit pénétrer lentement, grimaçant sous la douleur. Quand il fut complètement en elle, elle se retira doucement puis le reprit en elle. Elle procéda ainsi plusieurs fois, jusqu'à ne plus sentir de douleur, la laissant seulement pleine de lui. Il ne bougeait pas. Elle donna un premier vrai coup de rein, puis un autre et encore un autre, leur tirant à tous deux des sons de plaisir. Il les retourna d'un seul coup avant de faire de grands va-et-vient qui la firent crier. Elle était comme remplie et adorait cette sensation nouvelle.

Ils recommencèrent plusieurs fois jusqu'à ce que Danaé tombât dans un profond sommeil. L'aube amena le soleil et la jeune femme ouvrit les yeux. Sa couche était vide.

*****

Zeus revint la visiter plusieurs fois et chaque fois qu'il la laissait prendre les rênes, c'était l'extase. Danaé jubilait. Elle n'était pas comme les autres, elle avait réussi à conquérir le dieu des dieux, à l'attacher à son lit. Pourtant une nuit il ne vint pas, ni celle d'après et d'après encore. Il ne vint plus du tout. Désespérée, elle se tourna vers Euryclée qui était pleine de pitié pour elle.

— Je crois que tu l'as suffisamment diverti pour qu'il revienne plusieurs fois, mais comme chaque fois il s'est lassé... en te laissant avec un enfant à l'intérieur de toi. Je suis désolée, ma toute belle.

Prise qu'elle était dans sa relation charnelle avec lui, Danaé avait oublié l'oracle. Un enfant qui allait tuer son grand-père. Pour l'instant rien n'était sûr. Elle fut consumée de colère envers ce dieu qui n'était rien d'autre qu'un homme surpuissant mais un homme tout de même, avec l'arrogance, la violence et la lubricité qu'elle avait toujours vues chez eux. Son passé ressurgit, sa colère naquit d'avoir été ainsi utilisée.