Chapitre deuxième

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Viens, sauve-moi, rentrons à la maison, embrasse-moi et aime-moi comme si nous allions mourir le lendemain.

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— Vous allez lui faire quoi ? demandé-je à Apelo compulsivement, après qu'il ait raccroché.

J'avais dit que je ne demanderais pas mais je ne peux pas m'en empêcher. 

— Oh, c'est simple, trésor, on va vous mettre dans la même salle et je vais le torturer jusqu'à ce qu'il meurt devant tes yeux. 

Mes paupières se ferment. Rien que de l'imaginer avec du sang partout me donne la nausée. Rien que de l'imaginer pleurer, hurler de douleur alors que je ne peux rien faire me fait me sentir misérable et impuissante. 

Jimin, viens, mais pas tout seul, s'il te plaît. 

Je lui fais confiance, je crois en lui, je sais qu'il ne va pas venir seul. Je l'espère réellement. 

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Une demi-heure. Ça fait une demi-heure que la température ne cesse de monter là où je suis. Un sbire d'Apelo a installé un gros thermomètre, juste en face de moi, sur le mur. J'arrive à y lire les graduations et ce que je peux dire c'est qu'on avoisinne bientôt les quarante degrés. Je supporte la chaleur. En Espagne, il fait chaud, très chaud. Surtout là où une partie de ma famille habite. Mais si ça continue de grimper, je vais avoir très soif et je vais chopper un mal de crâne atroce. 

La porte s'ouvre, dégageant un air frais. Mais elle se referme aussitôt.

— Coucou trésor. Il fait chaud ici, n'est-ce pas ?

J'hoche la tête. Genre, t'étais pas au courant imbécile ? Il commence à m'insupporter. 

— Attends-toi à ce qu'elle monte encore. Tu comprends, je t'ai kidnappée, il faut bien que je te fasse souffrir un peu. Mais bon, je vais y aller gentiment, je ne vais pas laisser de marques sur ton corps. Courage, tu en as encore pour quelques heures !

— Mais pourquoi vous faites ça, au juste ? demandé-je.

Je n'ai pas eu les meilleures notes au bac pour me laisser souffrir.

— M'avez-vous posé la question de si j'aimais vraiment Jimin ? Non. Vous êtes sacrément con. Je ne l'aime pas. Qui vous dit que je ne veux pas vous aider à le tuer ? 

L'enculé ne répond rien, sans doute surpris par ma révélation.

— Ton insule m'irrite, trésor. Faites revenir la température normale ! hurle-t-il.

Bien, et maintenant, tu vas aller ouvrir la porte, parce qu'elle ne va pas revenir si vite. 

Apelo s'éponge le front avec le revers de son bras, à l'aide de sa chemise. Lui aussi, il transpire. Va. Ouvrir. La. Porte. Enculé. 

— Il fait vraiment chaud... souffle-t-il. 

Je le vois réfléchir. Ton idée est la bonne. Alors vas-y et ouvre.

Il me tourne le dos et avance vers la porte. Il l'ouvre et revient vers moi.

J'avais vu la fenêtre en face de la sortie de cette pièce. J'observe discrètement l'extérieur. Des arbres. Un vieux portail ferme l'entrée et j'imagine que toute la propriété est entourée d'un haut mur en pierres en très mauvais état. J'en vois un morceau. Et je perçois un espèce de logo sur ce dernier. Bâtiment désafecté. De préférence un ancien établissement scolaire. Très vieux puisqu'il se trouve au milieu de nulle part. Et, puisque maintenant les lycéens sont rattachés aux plus grands lycées se trouvant en ville, on peut donc dire que nous sommes à la campagne, dans le trou du cul du monde. Je sais pas si ça va m'aider mais on sait jamais. 

L'épouse de la mafia T2 | Park Jimin | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant