Chapitre septième

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La famille, je vous présente mon ami, Lilian, on était dans la même classe en master et on est devenus amis. D'ailleurs, Mia, tu dois le connaître, il m'a dit qu'il était allé dans le même collège que toi. 

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J'avale difficilement ma salive. Rien. Je ne ressens rien. Je devrais faire une crise d'angoisse, je devrais pleurer, je devrais faire quelque chose, je suis censée réagir mais rien. Je ne sais même pas quoi dire. 

Jamais entendu parler, finis-je par dire froidement au bout de longues secondes.

Je n'ai plus envie d'en entendre parler, je pensais qu'il était sorti de ma vie pour de bon, que je ne le reverrais plus jamais. À croire qu'on est destinés. Je recommence. Je trouve toujours le moyen de déconner dans une situation la moins drôle du monde. C'est pas comme si je faisais face à mon harceleur après des années. Je réprime un sourire et regarde plutôt mes pieds.

Des pas s'avancent vers moi. Ce sont ses pas. 

Je relève la tête. Il me fait face, un rictus aux lèvres. Ses yeux bleus veulent me transpercer comme ils le faisaient avant mais il ne le font pas, je les en empêche. Sa barbe est fraîchement taillée, ses cheveux blonds plus autant en bataille qu'à l'époque. 

Enchanté, Mia, je suis Lilian, donc. 

Son visage se rapproche du mien pour me faire la bise mais je l'en empêche, ce qui surprend tout le monde :

Désolée, on vient à peine de se rencontrer, je ne pense pas pouvoir te faire la bise.

Ma main gauche accompagne mes propos où je le vois loucher sur mon alliance. Voilà, louche bien et maintenant, rentre chez toi enfoiré. 

Ma paëlla ! s'écrie ma abuela en courant en direction de la cuisine. 

Tout le monde se précipite dans la cuisine sauf Jimin et moi. Et Lilian. 

Je fais face à Jimin et ma main vient caresser sa joue.

— Ça va être compliqué pour toi de parler, ça va aller ?

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas bien grave, me sourit-il.

Moi aussi je suis heureux de te revoir Mia, nous interrompt Lilian en parlant en français. Je me demandais ce que t'étais devenue. Mais apparement, tu ne te souviens pas de moi... C'est triste.

(N.D. A : les dialogues en français seront soulignés pour que vous vous y retrouviez. On mélange quand même trois langues, là, on peut vite s'y perdre.)

Je lève les yeux au ciel. Sa voix est encore plus grave qu'avant. Et donc encore plus insupportable. Sa façon de parler n'a pas changée. Faite pour vous enfoncer et vous faire culpabiliser. Made by Lilian. 

— Tu veux voir le jardin ? demandé-je à Jimin en ignorant l'autre enculé.

Y en a beaucoup des enculés, dis-donc. Je suis sûre qu'il se serait bien entendu avec Apelo. Les deux auraient fait la paire. 

— Allons-y, me répond-il.

Mia, nous stoppe Lilian alors que nous avions déjà tourné les talons, t'as un peu changé quand même... poursuit-il en me détaillant de la tête aux pieds.

L'épouse de la mafia T2 | Park Jimin | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant