Chapitre 3 : Préachán beag

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"préachán beag", du mot Irlandais signifie " petit corbeau", petit corbeau, aussi appelée "raven-like" s'associe au prénom Brennan, de l'étymologie « descendent de braonán », autrement dit : "descendant-du-triste".

"Le prénom Brennan désigne une personne tranquille. C'est une personne sentimentale en demande d'affection. Il est entre autre doux. Quelquefois un peu trop émotif, Brennan est également bienveillant. La peur de se lancer des défis n'est pas un problème pour lui, qui se donne toujours au maximum afin d'atteindre les objectifs qu'il se fixe. Enfant, Brennan n'aime pas le conflit et prend plaisir à faire des sorties au grand air, par exemple. En effet, il a besoin de recevoir de la tendresse. Il faut lui donner beaucoup d'amour, cela lui permet de composer avec sa vulnérabilité, et toujours être encourageant, pour qu'il apprenne à trouver son équilibre personnel."

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Un grand soleil m'aveugle quand j'ouvre doucement les yeux. Je sens mon esprit léger, mais ma conscience perdu. Quand j'arrive à ouvrir complètement les yeux, je constate que je suis sur des immenses falaises de rochers, assise sur une herbe à la couleur foncée, au ciel gris de nuage annonçant un orage, et des effrayantes vagues, devant moi, viennent se taper contre les blocs rocheux de ces gigantesques montagnes de pierres culminants au moins trois cents mètres de haut.

"Ou suis-je ?". Cette question vient faire écho dans mon esprit, mais se terre très rapidement dans le silence. À ce moment-là, je ne me demande pas si je suis dans un rêve, ni si je suis vivante tout court. Je reste dans un état de torpeur, entièrement incapable de réfléchir.

Lentement, je me rends compte que j'entends une voix parler près de moi, une voix d'enfant, au ton gai. Je tourne ma tête et aperçois un garçon assis sur une balançoire, tout seul.

En fait, il ne parle pas, il chante, tandis qu'il se balance légèrement sur la balançoire, faisant s'entrechoquer ses pieds l'un contre l'autre.

Puis, à ma gauche, j'entends des roulettes rouler sur des pavés, alors je tourne ma tête et découvris assis dans un fauteuil roulant, un très vieux monsieur, pousser par une femme, sur un chemin qui mène à la balançoire ou chante le petit garçon.

Derrière eux se dresse un gigantesque manoir, et je perçois des voix d'enfants qui crient de l'autre côté de la bâtisse.

Le très vieux monsieur se mit à parler à la femme, mais je n'arrive pas à entendre ce qu'ils se disent. Ils sont trop loin, et l'homme très âgé mâche ses mots en respirant bruyamment.

Quand ils arrivent près de la balançoire, le petit garçon les voyant, descendit tout de suite d'où il était assis pour se précipiter dans les bras du vieil homme afin de lui faire un câlin.

Le petit groupe se mit à parler entre eux, alors je me rapprochai et m'arrêtai tout près de la balançoire.

Ils n'ont pas l'air de me voir, et n'ont pas conscience que je suis là.
En me rapprochant, je compris pourquoi j'avais du mal à distinguer ce que chantait l'enfant tout à l'heure. Ils ne parlent pas la même langue que moi. Ils ne sont pas français.

-Ní imríonn ...tú le do... chol...ceathracha ? Prononça le vieil homme en mettant du temps à parler.

-Is fearr liom fanacht ann, tá sé níos ciúine, se mit à répondre d'une traite le petit garçon. Déanann na daoine eile screadaíl an t-am ar fad, a sheanathair.

-Ha, tá tú...díreach cosúil... le do dhaid...préachán beag, grommela le vieux monsieur, mais en finissant sa phrase par un sourire tendre tout de même.

L'homme en noir de ScotlayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant