Par amour pour ma religion

Abandon

A peine ma phrase fut prononcée j'ai jeté un coup d'œil à ma sœur qui me faisait les gros yeux comme à chaque fois que je faisait une bêtise. Et je savais que c'était un signal comme pour me dire de me raviser mais c'était peine perdu.

- On veut aller en vacances à Ibiza, lança t-elle en bondissant presque de sa chaise.

- Non c'est faux je dois vous dire autre chose, dis-je en lançant un regard vers elle.

- Papa, maman voilà ça fait longtemps que je vous cache que je suis...., dis-je la gorge serrée j'avais du mal à prononcer la fin de ma phrase

-...

- Musulmane, avouais- je à demi mot

J'avais à peine terminé ma phrase que mon père se leva et s'approcha de moi mais il fut stoppé par ma mère.

- Laisse la s'il te plait, implora t-elle les larmes aux yeux

Il avait quitté la pièce puis la maison, sûrement pour prendre l'air et digérer la nouvelle.

Ma mère quant à elle pleurait maintenant à chaudes larmes.

- Mama arrête

- On t'a fait quoi ?

- Rien du tout mais arrête j'ai pas fait ça pour vous embêter ou quoi

- Pourquoi ma fille ? Pourquoi ? Elle va penser quoi la famille maintenant ?

- Toujours la famille, vous pensez jamais à vos propres vies c'est n'importe quoi

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Mon père n'était pas rentré de sa petite escapade, il n'est revenu qu'au petit matin.

Il m'avait annoncé que la famille viendrait, ce n'était pas une bonne nouvelle pour moi.

Je ne tiens pas à m'éterniser sur ce qui s'était passé ce soir là dans le salon. Il y avait eu des cris des disputes mais aussi des larmes. En clair ils étaient tous contre ma décision et me disaient de changer et d'abandonner cette nouvelle religion sinon c'est eux ma famille qui m'abandonneraient.

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J'avais fait part de ma décision à ma famille c'est à dire mon père, ma mère et ma sœur. Le résultat était tombé je devais quitté la maison. Mon père avait été fermé et clair il me laissait une semaine pour rassembler mes affaires et partir.

J'avais bien-sûr contacter Juliette et elle avait accepté de m'héberger chez elle vu que ses parents n'étaient jamais là.

Elle était passée me prendre après les cours avec son petit ami et m'avait accompagné jusque chez moi pour que je puisse récupérer mes affaires. J'avais préféré faire ça a l'abris des regards c'est à dire quand la maison était vide donc à leur retour mon père et ma mère constateraient mon départ sans plus.

A partir de ce jour là j'ai considéré mon père comme mort, il n'existait plus pour moi car il n'avait pas réussi à mettre son égoïsme de côté pour essayer de me comprendre. Non pour lui j'avais été manipulée pour servir le peuple musulman en bref cette décision n'était pas de ma propre volonté.

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Cela faisait maintenant deux mois que j'étais installée chez Juliette, au début ca se passait super bien puis au fur et à mesure du temps son copain qui voyait d'un très mauvais œil notre complicité qui de jour en jour grandissait était devenu jaloux. Je ne sais par quel moyen il avait réussi à faire croire à celle-ci des horreurs sur moi. Elle m'avait donc demander de partir...oui mais ou ?

Je lui avait demandé de me laisser deux jours de plus et elle n'avait pas refuser. J'avais appelé ma sœur et elle m'avait donné rendez vous pour me passer de l'argent mais aussi les papiers d'identité. Je lui avais aussi demandé comment ça se passait à la maison et elle m'avait dis que maman en voulait terriblement à mon géniteur et qu'ils faisaient désormais chambre à part ce qui veut dire que ma mère lui faisait tête. Elle lui en voulait sûrement car elle avait en quelques sortes perdu une deuxième fille.

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Cela faisait cinq jours que j'étais dans cet hôtel et je ne m'y faisait que très peu il faut dire que son piteux ne facilitait pas les choses.

J'avais contacté le 115 pour me faire logé mais étant mineur ils auraient penser que je fuguais ou autre donc j'ai raccroché avant de penser à une autre solution.

Je me suis alors rappelé d'une association sont le lycée nous avait parlé quelques semaines auparavant. Elle venait en aide à tous les jeunes rejeté par leur famille.

J'avais donc appelé et la dame que j'avais au bout du fils m'avait dit de passer à n'importe quel moment. J'allais donc désormais habiter dans un gymnase fournit par la ville à l'association, au milieu de personnes inconnues mais vivant la même situation que moi : l'abandon de la famille.