C'est lorsqu'on est au plus mal que l'on se rapelle du tout puissant...

648 39 4
                                    

Comme chaque samedi soir je faisais mine de dormir chez une copine à moi pour pouvoir aller en soirée incognito et cela marchait à chaque fois.

Ce soir là avec Juliette une amie de mon ancien lycée on avait prévu d'aller à une soirée organisée à Neuilly. Elle m'avait proposer de l'y accompagner et je n'ai bien-sûr pas refuser. Nous nous sommes préparées loin des regards vu qu'il n'y avait personne chez elle ses parents étaient constamment en voyage d'affaire.
Léo son petit ami de l'époque passait nous chercher dans 10 minutes donc nous avons mis les bouchées doubles pour finir à temps, nous avions opté pour des robes courtes avec de grands décolletés et chacune une paire des derniers Christian Louboutin: oui je ne jugeais que par le matériel.

Une fois prêtes nous avons éteint les lumières de cet appartement parisien et nous sommes descendues , Léo était déjà en bas, après 20 minutes de route nous étions enfin arrivés. La fête avait lieu dans un loft pas loin du Pont de Neuilly, rien de gigantesque j'en avais déjà vu des plus fameux je n'étais donc pas impressionnée.

Dans cette soirée comme à toutes les autres d'ailleurs, l'alcool coulait à flot et je ne ratais bien-sûr en aucun cas l'occasion pour me servir. Les verres se sont enchaînés les uns à la suite des autres et voilà qu'il fallait que je fume.

A ce moment là ce dont j'avais besoin était un joint et non une cigarette car oui je ne fumais pratiquement que des joints avec du shit souvent bon marché acheté chez des revendeurs dans le hall d'un immeuble ou alors une cage d'escalier.

Après avoir trouvé l'arsenal nécessaire pour m'enfumer les poumons , je répétais à présent des gestes qui étaient devenus réflexes; il ne me fallut pas beaucoup de temps pour trouver un endroit tranquille , le jardin du loft fut un endroit parfait.
C'est ainsi que poussée par mon addiction que je me suis retrouvée à fumer à presque deux heures du matin , je n'étais cependant pas la seule il y avait à mes côtés un jeune homme qui lui aussi fumait.

Juste le temps de demander un briquet que la conversation fut engagée. Aux premiers abords c'était quelqu'un de plutôt attirant pas le genre de garçon à s'intéresser à moi la plupart du temps; aujourd'hui je pense bien que ma tenue quelque peu extravagante y était pour quelque chose.

Une fois à l'intérieur , nous ne nous lâchions plus du regard le jeu de séduction était donc entamé , Juliette bien-sûr n'avait pas rater la scène. C'est ainsi qu'elle me poussa à aller un peu plus loin dans le jeu car oui à cet instant précis c'était devenu un jeu pour elle.
Elle voulait savoir jusqu'où je pourrais aller; c'est donc naturellement que j'ai attrapé un verre de whisky pour me donner du courage avant de passer à l'action.

Il n'a pas fallut longtemps pour qu'il m'embrasse et nous voilà déjà qui nous rendions à l'étage. Il semblait connaître chaque coin et recoin de cette maison; il ne s'était pas trompé de pièce , nous étions désormais dans une chambre d'adolescent certe mais celle ci était soigneusement rangée.
Il me poussa sauvagement dans le lit , quelque peu éméchée je ne réagissait pas tant que ça. Ce n'est que lorsque j'ai senti des mains glisser sous ma robe que je suis revenue à la raison. Mon but après tout n'était pas de coucher avec lui. J'ai donc essayer de le repousser tant bien que mal mais il n'y avait rien à faire je ne faisais pas le poids face à lui qui était robuste. J'ai crié en vain personne ne pouvait m'entendre car la fête battait son plein la sono était à fond.
J'ai essayé pendant plus de cinq minutes de le convaincre d'arrêter avec toutes sortes de supplications mais il était obstiné et s'apprêtait à aller un peu plus loin. J'étais sur le point de craquer et me laisser faire quand la porte s'est ouverte sur nous.
Ayant aperçu un jeune homme qui lui était capable de tenir tête à l'inconnu, j'ai puisé en moi les dernières forces pour hurler suffisamment fort pour qu'il sache que quelque chose n'allait pas. Ça avait marché il interrogeait son ami mais je n'avais pas le temps d'étudier leur relationnel il fallait que je me sorte de là et me sauve et c'est ce que j'ai fait .
Je devais retrouver Juliette et partie le plus vite possible, lorsque je l'ai retrouvée elle semblait ailleurs. J'ai du forcer la main pour qu'elle me suive à l'extérieur , c'est déboussolée que j'ai contacté un taxi qui est arrivé cinq minutes plus tard environ.

Ce n'est qu'une fois chez Juliette que j'ai pu souffler et je n'ai pas pu retenir mes larmes mais ce loin du regard de Juliette car à ce moment je me sentais ignoble et sale. J'ai filé sous la douche pour retirer toutes traces quelconques du passage de ses mains sur mon corps , je suis restée ainsi jusqu'au petit matin , à vrai dire je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer je ne pouvais pas....

Par amour pour ma religionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant